Haïti-Drapeau: Symposium Catherine Flon à l’ONU, discours de l’Ambassadeur d’Haïti auprès des Nations Unies
Source hpnhaiti.com || webtv.un.org
L’Ambassadeur permanent de la République d’Haïti à l’ONU, Denis Régis, a intervenu, le mercredi 18 mai, au Symposium Catherine Flon à l’ONU. HPN publie in extenso le discours de l’ambassadeur haïtien.
Madame la Présidente du symposium,
Distingués invités,
Mesdames, Messieurs,
1. Je voudrais tout d’abord remercier de son aimable invitation le Comité organisateur du symposium Catherine Flon, qui se déroule au siège des Nations Unies à New York, haut lieu de la solidarité, de la concertation et de la coopération internationales.
2. Je salue parmi nous la présence de Barbara Guillaume, artiste et promotrice des droits des femmes, de Serge Renaud, Président de l’Alliance nationale pour l’avancement des professionnels haïtiens, de Anna Falth du Bureau d’ONU-Femmes, de l’Honorable Rodneyse Bichotte, membre de l’Assemblée de l’État de New York, de Cleve Mesidor, de Leanna Archer, de Laurence Sarah Bigio, d’Yve-Car Momperousse, de Gabrielle Vincent, de Nadia Cherrouk, du Dr. Marjorie Pierre Brennan, de Maryse Penette Kedar, de Raymond Joseph, des distingués représentants de diverses institutions spécialisées des Nations Unies, des acteurs publics et privés d’Haïti et de la diaspora, notamment celle des dirigeants de plusieurs chambres de commerce haitiano-américaines et, tout naturellement, de Madame Danielle Saint-Lot, dont la constance dans l’effort et la détermination de tous les instants ont permis la réalisation de cette remarquable matinée de réflexion, de discussion et de ressourcement.
3. J’adresse mes biens vives félicitations à toutes celles et à tous ceux qui, à un titre ou à un autre, ont contribué à l’organisation de cet événement, tout en rendant hommage à leur talent, à leur savoir-faire, leur foi indéfectible dans l’avenir et leur vision d’un partenariat renouvelé entre la mère-patrie et la diaspora haïtienne éparpillée aux quatre coins du globe, particulièrement aux États-Unis d’Amérique.
4. Ce n’est pas un hasard si ce symposium est placé sous le patronage de Catherine Flon.
5. En effet, Catherine Flon évoque irrésistiblement la révolution haïtienne, la grande guerre de libération de 1803, la création à l’Arcahaie de notre drapeau bicolore, symbole suprême de l’union de tous les combattants, l’accession sur la scène internationale d’un nouvel État, maître de son destin, dont l’indépendance, le 1er janvier 1804, constitue, selon l’historien Maddison S. Bell, ‘’un épisode fondamental dans l’histoire de la modernité et des libertés’’.
6. Pour avoir eu l’honneur de coudre le premier drapeau haïtien au plus fort de la guerre d’indépendance, Catherine Flon demeure dans la conscience collective haïtienne un repère, une figure de proue, celle d’une femme, d’une couturière, d’une entrepreneure, d’une patriote qui a incarné admirablement l’esprit de résistance, l’esprit d’entreprise, la foi dans l’idéal de liberté, la foi dans le destin de grandeur de la patrie naissante. Catherine Flon prend place incontestablement aux cotés de nos grandes héroïnes nationales. A ce titre, elle mérite d’être donnée en exemple aux jeunes générations de femmes et d’hommes, de la mère-patrie et de la diaspora, à qui il incombe d’assurer la relève d’Haïti.
7. En plaçant le symposium sous un patronage aussi illustre, avec en toile de fond le message inaltérable du drapeau, les organisateurs du symposium ont voulu assurément donner à cet événement une dimension hautement symbolique. Vous aurez l’occasion de faire le point, dans le meilleur esprit de dialogue, sur la situation globale d’Haïti, les grands enjeux immédiats et à long terme, et la nécessité de fortifier ou de redynamiser les réseaux de solidarité interhaïtiens à ce tournant décisif où il s’avère impérieux de relever les défis auxquels le pays est confronté. Ces défis, dont vous allez débattre, sont multiples. Vous me permettrez d’en souligner trois.
8. Le premier, lié à l’actualité, est sans contredit la consolidation des institutions démocratiques, qui marquera une vraie rupture avec les interminables crises internes, souvent artificielles, qui tendent à paralyser l’État ou à en saper l’autorité. Le second défi est celui ….. lire la suite sur hpnhaiti.com