La sous-commission d’élaboration des termes de référence de la commission de vérification remet son rapport au président Privert: elle devrait être formée de 5 personnalités devant se limiter aux scrutins du 25 octobre

Port-au-Prince, le 14 avril 2016 – (AHP) – La sous-commission qui était chargée d’élaborer les termes de référence de la commission de vérification des élections de 2015 a remis ce jeudi son rapport au chef de l’Etat.
Elle propose que la commission de vérification soit formée de 5 personnalités dont Me Gédéon Jean qui faisait partie de la commission indépendante d’évaluation qui avait été mise sur pied en décembre dernier par l’administration Martelly-Paul, un ancien conseiller électoral à désigner entre Louis Gerson Richmé et François Benoit.
L’église anglicane, l’association des ingénieurs et architectes ainsi que l’ordre des comptables professionnels agréés, devraient désigner les trois autres commissaires, selon la proposition de la sous-commission.
Le travail de la commission de vérification  devrait se limiter aux scrutins du 25 octobre, soit le premier tour de la présidentielle, le second tour les législatives et les élections municipales, selon l’un des membres de la sous-commission, Pierre Espérance du RNDDH, le réseau national de défense des droits humains.
Suivant ses termes de références, la commission devra plancher sur les cas de fraudes enregistrés lors de ce scrutin, identifier les fraudeurs qui doivent être sanctionnés, a indiqué M Espérance.
Ce jeudi, des partisans de l’ancien régime ont à nouveau manifesté à Port-au-Prince pour réclamer la publication du calendrier électoral tout en rejetant toute idée de créer une commission de vérification des élections de 2015. Une position dénoncée par  plusieurs secteurs qui affirment que  le PHTK et alliés ont peur de la vérité
Les proches du PHTK, le parti haïtien Tèt Kale de l’ancien président Michel Martelly, disent croire que la mise en place de cette commission participe d’une volonté d’écarter leur candidat, Jovenel Moïse de la course alors qu’il avait fini en tête lors du premier tour en octobre dernier, selon les résultats publiés par le conseil électoal présidé par Pierre-Louis Opont, qui avait été considéré comme un organisme à la solde de Michel Martelly.
Ils parlent d’une commission « d’élimination » créée notamment pour faire passer le temps. Personne ne peut écarter le candidat de la majorité, ont-ils clamé, appelant à la démission du président provisoire Jocelerme Privert si ce dernier n’arrive pas à organiser les élections suivant les termes de l’accord du 5 février.
Le député pro-Martelly de Delmas Garry Bodeau affirme qu’il n’est pas contre la mise en place de la commission de vérification si cela peut aider à créer des conditions favorables à la tenue du scrutin mais  il met en garde contre toute idée de toucher au parlement.
S’ils s’attaquent au scrutin du 9 août 2015, ce sera lire la suite sur ahp.org

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