Un sénateur proche de l’ancien président Michel Martelly annonce l’ouverture imminente d’une enquête autour de la gestion des fonds du programme PetroCaribe que l’ancien chef d’État est accusé d’avoir dilapidés: plusieurs secteurs réclament plutôt la formation d’une commission d’audit indépendante
Port-au-Prince, le 30 mars 2016 – (AHP)- Le président de la commission anti-corruption au sénat de la république, le sénateur Youry Latortue, a annoncé l’ouverture imminente d’une enquête autour de la gestion des fonds du programme PetroCaribe.
Le parlementaire, proche de l’ancien président Michel Martelly dont il était l’un des plus proches conseillers, a souligné que cette enquête s’étendra au prédécesseur du président Tèt Kale que de nombreux seteurs accusent d’avoir mal géré les fonds dudit programme.
L’enquête s’étendra sur la période allant de 2008, sous l’administration du président René Préval, à 2016 sous Martelly, a dit le parlementaire rappelant que durant cette période, pas moins de 5 résolutions ont été votées pour autoriser le gouvernement à utiliser les fonds PetroCaribe.
Il y a eu la résolution votée sous l’administration Préval-Pierre-Louis pour 197 millions de dollars, celle votée sous Préval-Bellerive pour 349 millions de dollars US. Il y a eu aussi trois résolutions votées sous Martelly avec Gary Conille pour 210 million, Laurent Lamothe pour 668 millions et Evans Paul pour 280 millions.
« Nous allons les passer au peigne fin pour voir si l’argent de l’Etat a été bien géré, a dit le parlementaire leader de l’opposition au grand corps. Il a souligné que les dossiers seront distribués ce jeudi, précisant qu’un ancien président peut toujours être convoqué par les commissaires dans le cadre de leur travail d’enquête.
Les déclarations du sénateur pro-Martelly arrivent quelques jours après celles du président Jocelerme Privert qui, début février, avait fustigé la gestion du bureau de monétisation des programmes d’aide au développement BMPAD, qui gère les fonds PetroCaribe.
Une institution en état de faillite, avait-il dit, faisant état lire la suite sur ahp.org