Haïti-Crise : Fritz Jean investi dans ses fonctions de premier ministre

Source hpnhaiti.com | HL/ HaïtiLibre  | Photo @ radiotelevisioncaraibes.com

Le président provisoire Jocelerme Privert a procédé le vendredi 26 février à l’investiture du Premier ministre nommé Fritz Alphonse Jean. Dans son discours de circonstance, M. Privert a émis le souhait que le parlement accorde un vote de confiance à la déclaration de politique générale du successeur d’Evans Paul.  De son coté, M. Jean se propose de gagner la confiance des acteurs.

‘’Il s’agit d’une grande décision prise conformément aux articles de la constitution et à l’accord du 5 février…’’ a déclaré, le président Jocelerme Privert.

Ce dernier a aussi rappelé à Fritz Jean que la formation d’un gouvernement, la redynamisation du Conseil électoral provisoire ; la poursuite du processus électoral ; la gestion efficace et efficiente de l’administration publique, sont les quatre grands axes de sa politique.

Alors que des débats se font autour de son mandat de courte durée et l’ampleur de sa mission, M. Privert a appelé à la bonne volonté de tous les secteurs pou pouvoir relever le défi dans moins de 120 jours maintenant.

‘’L’avenir du pays ne repose ni sur un citoyen ni sur un parti politique. L’avenir du pays repose sur nous tous’’, a déclaré le président provisoire.

‘’Ma mission est de gagner la confiance de tous les acteurs parties prenantes de cette crise politique aiguë’’, a dit le Premier ministre nommé.

Soulignant qu’il faut sortir le pays de l’improvisation pour le faire rentrer dans l’ère de la planification,  Fritz Jean a invité tous les secteurs à la concorde.

Par ailleurs, l’économiste a plaidé en faveur du rétablissement de la stabilité macroéconomique en procédant au redressement des finances publiques.

Alors que son choix ne fait pas l’unanimité au parlement, Fritz Jean s’estime déjà capable de trouver la majorité nécessaire pour la ratification de la déclaration de sa politique générale.

Discours d’investiture du Premier Ministre nommé Fritz-Alphonse Jean :

« Son Excellence Monsieur le Président Provisoire de la République,
Monsieur le Premier Ministre sortant,
Monsieur le Vice-président du Sénat,
Monsieur le Président de la chambre des Députés,
Mesdames, messieurs les Ministres,
Honorables Sénateurs et Députés,
Monsieur le Président de la Cour de Cassation,
Hauts Dignitaires des trois pouvoirs de l’Etat,
Amis du Corps diplomatiques et consulaires,
Amis de la communauté internationale,
Madame la Présidente de la CCIH,
Monsieur le Président de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Sud,
Chers amis du quatrième pouvoir,
Chers invités,

Mesdames, Messieurs,

Monsieur le Président de la République, je vous remercie de la confiance placée en ma personne. Choisir a certainement été difficile dans le contexte actuel où tout le monde veut servir et proposer leur expertise.

Je me félicite néanmoins de cet engouement légitime et je tacherai de mettre à contribution ce désir de chacun de servir son pays pour avancer et réussir avec plus de chance.

Monsieur le Président, je suis conscient que la principale mission que vous me confiez est de gagner la confiance de tous les acteurs, partie prenante de cette crise politique aiguë. J’accepte d’occuper la Primature avec un esprit de dépassement, de concorde et de grande humilité

Chaque arrivée d’une nouvelle équipe au pouvoir, chaque ouverture d’une situation exceptionnelle suscite un ensemble d’espoirs de changement et au bout du compte, à la fin de l’expérience, à l’enchantement du début prennent place les déceptions et les désillusions.

Sur plusieurs décennies, notre pays a par conséquent cumulé un ensemble de frustrations dues à des promesses non tenues. Les progrès souhaités ne sont pas arrivés et les problèmes non résolus ont créé des paralysies et une situation de moins en moins gérable.

Trente années après l’ouverture de la transition démocratique, notre pays se trouve en face de gros défis issus de nos errements. Aujourd’hui, il s’agit de se mettre ensemble, de lier nos énergies pour faire naitre la volonté de faire les choses autrement.

Il s’agit autant de sortir le pays de l’improvisation et le faire entrer dans une nouvelle ère de planification, de rendre fonctionnelles ses institutions pour réorganiser l’État, le réorienter en fonction des services à fournir à la population.

Prendre en compte les besoins de la femme et de l’homme haïtien, agir désormais en fonction de la quête du bonheur du peuple haïtien, voilà ce que doit être la mission principale de l’État. L’État de droit où chaque citoyen est égal devant la loi, où chacun est comptable de ses actes. Cet État qui inspire confiance où les entreprises prennent en compte leurs responsabilités sociales, le devoir de partage pour la restauration et le rapatriement de notre dignité tant individuelle que collective.

Avec le Chef de l’État nous avons une mission courte, mettre tout le monde ensemble, faire participer tout le monde dans la construction de la base qui provoquera à plus long terme le miracle de la renaissance haïtienne !

Dans l’urgence, nous devons créer les conditions nécessaires à la réalisation d’élections crédibles, honnêtes et transparentes et, parallèlement, rétablir la stabilité macroéconomique en procédant au redressement des finances publiques.

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