Haïti – Justice: Le procès Brandt et consorts prend sa vitesse de croisière

Source Jean Robert Fleury | Le Nouvelliste

Au palais de justice Le décor est bel et bien planté. La salle d’exposition du barreau de Port-au-Prince a été aménagée pour le tribunal. Et à l’extérieur, une tente a été installée pour permettre au grand public de suivre le procès Clifford Brandt et consorts. Ils ont comparu, accompagnés des agents de l’Administration pénitentiaire nationale (APENA). Ces derniers effectuent un travail remarquable par l’attention soutenue accordée aux accusés à eux confiés. Sur la cour, on pouvait voir plusieurs unités spécialisées de la Police nationale d’Haïti. On a remarqué également un véhicule de la Minustah. Sans omettre un blindé léger à la barrière principale du Palais de Justice. Tout a été mis en place pour le bon déroulement du procès qui se poursuit ce mercredi 24 février 2016 avec l’audition des témoins.

Cités à comparaître à l’audience du mardi 23 février pour y être entendus en qualité de témoins, Robert Moscosso, Nicolas Moscosso, Coralie Moscosso et consorts s’étaient présentés au tribunal à la demande du parquet de Port-au-Prince. Après avoir prêté serment de parler sans haine et sans crainte, de dire toute la vérité, rien que la vérité, Robert, Nicolas et Coralie Moscosso ont expliqué les circonstances dans lesquelles la Direction centrale de la Police judiciaire (DCPJ) a procédé à l’arrestation des accusés pour leur implication présumée dans les faits d’enlèvement suivi de séquestration contre rançon pour lesquels ils étaient en train d’être jugés.

Nicolas et Coralie ont parlé du mauvais traitement qui leur a été infligé durant les sept jours de séquestration. Ils ont passé trois jours sans manger, sans se baigner. Ils étaient assis dos contre dos. Après trois jours, ils ont été placés en des endroits différents. Ils n’ont pu communiquer, question de mettre la pression sur la famille Moscosso afin de la porter à croire que l’un des enfants a été tué.

C’était également une stratégie mise en place par les ravisseurs afin de contraindre M. Moscosso à porter la rançon de deux millions cinq cent mille dollars ( 2 500 000 US) exigée en échange à la libération de ses deux enfants.

Grâce à une intervention de la Direction centrale de la Police judiciaire, les enfants, sans que les parents aient versé un sous en échange, ont été libérés. Auditionné sur la nature des relations qui pourraient exister entre lui et les accusés, M. Robert Moscosso a déclaré qu’il ne connaît que Clifford. Cependant, il n’existe pas des relations étroites entre ce dernier et lui. M. Robert Moscosso a affirmé qu’il n’a pas eu le temps de verser de l’argent aux ravisseurs même par personne interposée.

En réponse à une question qui lui a été posée par le magistrat en siège, à savoir s’il y a eu un différend l’opposant à la famille Brandt, Robert Moscosso a déclaré que des gens laissaient croire qu’il serait l’instigateur de l’arrestation de David Brandt et de Fritz Brandt à la fin de l’année 2006. Il a répondu qu’il n’a aucune implication dans leur arrestation. Ces gens avaient des démêlés avec lire la suite sur radiotelevisioncaraibes.com

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