Haïti-Brutalité policière sur des jeunes : Lieu de l’acte, Arcahaie ou Port-au-Prince ?

Source Alix Laroche / alix.l@hpnhaiti.com | hpnhaiti.com

Contacté par HPN, mercredi 27 janvier, le porte-parole de la PNH, le commissaire Frantz Lerebours a indiqué ne pas encore disposer d’information de l’Inspection générale qui diligente l’enquête relative aux actes de tortures exercées par des policiers sur des jeunes, dont la vidéo a fait le tour des réseaux sociaux. Entre-temps, aucune sanction n’a, à date, été appliquée. L’enquête est encore en cours. Le lieu où l’action s’est produite est toujours dans le flou.

« Il faut qu’on trouve d’abord les policiers impliqués dans cette affaire avant de parler de sanctions. Une fois l’enquête de l’Inspection générale (IGPNH) sera aboutie, la population en sera informée », a déclaré l’officier de police.

Joint également par l’Agence de son côté, le porte-parole adjoint de l’institution policière, l’Inspecteur Gary Desrosiers, a fait savoir lui aussi que l’enquête devant déterminer les auteurs de cet acte de violence condamné d’ailleurs par le Premier ministre Evans Paul, est encore en cours au niveau de l’Inspection générale de la Police.

« C’est une enquête qui a une recommandation. Une enquête sur un ou plusieurs policiers doit être une enquête professionnelle. Pour le moment, cela reste dans le cadre d’une enquête au niveau de l’IGPNH qui s’en charge », a fait comprendre l’Inspecteur Gary Desrosiers.

Cependant, M. Desrosiers a souligné que les premiers éléments d’enquête attestent que cette scène de violence, est un incident qui s’était produit depuis quelque temps, lors des troubles de l’Arcahaie où les habitants protestaient contre la question de délimitation territoriale.

Toutefois, jouant la prudence en attendant l’aboutissement de ladite enquête, le porte-parole adjoint de la PNH, s’est gardé de tous commentaires, suivant lesquels l’acte se serait produit dans l’un des manifs de l’opposition la semaine dernière à Port-au-Prince.

Pour essayer d’avoir plus d’informations à cette fin, nous avons déployé tous les efforts nécessaires en plaçant des appels par-ci et par-là pour tenter d’entrer en contact avec le porte-parole de l’Inspection générale, Marc Wilkens Jean que nous n’avons finalement pas pu joindre.

La version du RNDDH de l’affaire

Contactée aussi par HPN, Mme Marie Yolène Gilles Colas, assistante responsable de programmes au Réseau national de défense des droits humains (RNDDH) en Haïti, nous a fait savoir que l’enquête de son organisation relative à cette affaire, avance à pas de Lièvre. Le commissariat où l’action s’est produite a déjà été identifié, informe Mme Colas.

« Il nous manque quelques éléments d’information. Mais nous avançons sérieusement de notre côté. Les résultats de l’enquête seront rendus publics sous peu », a-t-elle indiqué.

Mentionnant « Arcahaie », lors de cet entretien téléphonique, pour répéter le Premier ministre Evans Paul et la Police qui citent après les premiers éléments d’enquête, comme étant le lieu où cette situation s’était produite, Marie Yolène Gilles Colas nous a seulement répondu : « Ne répétez point cette assertion faisant croire que c’est à l’Arcahaie. Nous avons autre chose nous », conclut-elle.

Notons que dans un communiqué rendu public, le 20 janvier 2016, le Premier Ministre Evans Paul avait condamné les violences policières divulguées par des images vidéographiques sur internet, montrant lire la suite sur hpnhaiti.com

 

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