Les titres de l’actualité sur Vision 2000

Le second tour des élections du 28 novembre n’aura pas lieu avant un mois. C’est ce que laisse entendre la conseillère électorale Ginette Chérubin. Rien que pour l’impression des bulletins de vote, il faudra au moins 30 jours, indique madame Chérubin.

Les résultats de la présidentielle sont maintenus en dépit de l’OEA, indique d’autre part Ginette Chérubin. Toute modification interviendra au terme de la phase contentieuse du processus précise la conseillère.

Le candidat de ‘’Repons Peyizan’’ est clair : il n’acceptera pas de résultats contraires aux recommandations des experts de l’OEA. Le Conseil électoral provisoire qui a déjà prouvé son incapacité ne peut décider autrement, met en garde Michel Martelly.

Haïti risque de perdre le soutien des Etats Unis et de la communauté internationale si un gouvernement démocratique n’est pas mis en place rapidement, a averti ce jeudi l’administration américaine.

Le secrétaire général adjoint des Nations Unies aux opérations de maintien de la paix a exhorté ce jeudi le Conseil électoral provisoire à appliquer les recommandations de l’OEA. Selon Alain Le Roy si le CEP décide autrement, Haïti pourrait faire face à une crise constitutionnelle avec la possibilité de troubles et d’insécurité.

L’ancien dictateur Jean-Claude Duvalier a quitté l’hôtel Karibe Convention où il était resté cloîtré depuis son retour surprise au pays dimanche. Il se trouve pour l’instant dans une résidence privée dans la capitale.

Quelle explication à cette rareté d’électricité constatée ces derniers jours au niveau de la région métropolitaine de Port-au-Prince ? Au cours d’une interview accordée à Vision 2000 ce jeudi, le directeur technique de l’EDH a évoqué  entre autres les prises clandestines, le non paiement des bordereaux et les vols de matériels appartenant à la compagnie.

Une pensée sur “Les titres de l’actualité sur Vision 2000

  • 20 janvier 2011 à 4:44 PM
    Permalink

    Ban’n bagay sa yo ki anpeche peyi a soti nan kriz lan pou kisa yon lot… moin site non li pa pase pran yo. Ban’n inkapab sa yo kom intelektyel peyi a mesye. Ban’m femen bouch moin

    Répondre
  • 20 janvier 2011 à 7:33 PM
    Permalink

    eh byen paré, pa paré préval ap chapé poul li 7 fevrier pou bay haitien konsekan avancer avek destiné pays -a. Attention Préval ‘lèm grangou mwen pa jwé »

    Tu avais ume mission d’assurer la bonne marche de l’état. Tu ne fais que boire du clairin, maintenant les dés sont tombés et on ne va pas nagé pour sortir. Je te conseille d’apprendre à nager car je ne vois pas comment tu vas sortir sain et sauf dans ce pétrin que tu as monté de toute pièce.

    Préval, tu as fait deux mandats, donne moi une réalisation de toi sinon que fait des magouilles. Donne moi les nouvelles sur les fonds du Caribe et autres. Pour présenter un candidat, tu devrais avoir des réalisations palpables au contraire tu as laissé les institutions et le pays dans un piteux état.

    L’ancien président Brésilien a travaillé pour l,avancement de son peuple c’est normal qu’il supporte un candidat. Préval de ton côté quels sont tes réalisations sinon ‘nagé pou sortir » ‘lè nap fè manifestation pasé cherché-m’ ,my palace is colasse » Voila, dans quel état de crépitude se trouve Haiti, si on était sérieux, tu ne devrais jamais à la tête du pays mais plutôt boulanger sous grand rue. Tout cela à cause cet énergumène Aristide qui voulait diminuer les valeurs du peuple haitien en donnant des postes importantes à des personnes qui n’ont pas la capacité. aristide l’a fait dans un dessein bien planifié parce qu’il voulait des sous hommes à sa trempe.

    Haiti autrefois perles des antilles est devenu la risée de la communauté internationale.

    Dessalines, Christophe, Pétion, Charlemagne Péralte réveillez vous pour donner une leçons à ces corrompus Préval, aristide et les sénateurs à la solde de ces énergumènes.

    Le jour viendra

    Répondre
  • 21 janvier 2011 à 7:17 AM
    Permalink

    Je dis BRAVO/COMPLIMENTS à Monsieur Pierre Michel Francois pour sa façon de s’addresser au President
    Préval en lui rappelant comment et pourquoi il a pu
    parvenir à la première magistrature de l’Etat.
    Il faut néanmoins que les élites INTELLECTUELLES
    et SOCIALES de mon pays, Haiti,définissentclairememnt ce qu’elles entendent que ce pays soitHaiti a le droit d’opter POUR SA PROPRE DEMOCRATIE POURVU QUE CETTE DEMOCRATIE SATISFASSE LES BESOINS REELS DE LA MASSE MAJORITAIRE. Pour y parvenir le bulletin de vote doit etre aux mains del’Universitaire, et aux mains de cette minorité sachant lire et comprendre ce qui se passe là sous ces yeux, dans la Caraïbe et plus loin dans le monde car donner un bulletin de vote a un analphabète équivaut a confier une mitrailleuse a un enfant de 7 ans. Pour répéter Damase Pierre-Louis « il est paradoxal que le Peuple soit analphabète et souverain »

    Reynold Francisque (Miami, Florida)

    Répondre
  • 21 janvier 2011 à 9:31 AM
    Permalink

    Radyovisyon2000 la pou’l enfome’m
    -alakoze papa, komsi nou ti pep sa se sel sa yo vle fe’nou kwe ke nou vo. Se sak fe yo kite nou nan eta sa wi/rabo-lasalin-lafoset-cite soley
    -pou rele viv divalye yo sevi ak nou
    -pitit moun kite konn rele viv divalye te rele viv titid
    konnye-a pitit pitit yo ap rele viv mateli

    Répondre
  • 21 janvier 2011 à 10:36 AM
    Permalink

    Si KEP la gin krenn nan bounda sé pou li retounin avek jid celestin nan figui nou pou revolition kap fet tou bon. Les membres du CEP, on attend le résultat de l’élection avec attention. Si vous avez assez de graines, reviens avec jide celestin et tu verras pire que le 8 décembre. cette fois-ci, la deuxième révolution commencera de façon à finir avec les apatrides.
    Ginette mère de famille, je n’aurai aucune pitié pour toi en tant que mère. Gaillot,je te connais au Cap, on suit de très près vos agissements. le moment pour le peuple haitien de prendre en main ces destinées.
    ab bas inité, ah bas lavalas, viv bon jan litte pep.

    on est des citoyens conséquents, on admire pas un homme, on veut ké volonté pep la respecté.

    Préval, il te reste 17 jours, j’espère que tu commences à préparer tes valises.

    paul Denis, tu vas retourner à la même place que tu as été avant.

    Kelly, tu m’as déçu,on pensait que tu étais conséquent avec toi même.

    jide faux diplôme, volè.

    Nawoum, lambert sé ancien vagabon, nou gin koman pou nou kapab korigé yo.

    donc, la liste des personnes qui ont fait du mal au pays, on les connait.

    J’espère que la situation ne sera pas pire que le 7 février 1986, puisque préval et ces acolytes se dirigent dans cette voix. Donc, le bal va commencer après le résultat en date du 31 janvier.

    membre KEP si ou gin grenn sé pou voyé jide celestin nan deuxième tour pou kapab wè sa kap pasé.

    Nou pito ké péyi krazé net pou na kapab fini avek mod moun sa yo.

    Il faut une autre classe d’hommes et de femmes dans ce pays. Nous voulons nous débarasser des aristides, gérald gilles,lambert,nawoum,patric elie, maryse,paul denis,préval,et latryé

    le jour de la délivrance n’est pas trop loin.

    Répondre
  • 21 janvier 2011 à 12:53 PM
    Permalink

    17 JOURS AVANT LE DEPART DE MAKLOUKLOU PREVAL BAB POU.

    Répondre
  • 21 janvier 2011 à 4:10 PM
    Permalink

    Haïti : Qui est le candidat Michel Martelly ?
    .par Alexandra Juste, mardi 18 janvier 2011, 18:50.
    Haïti : Qui est le candidat Michel Martelly ?

    13 janvier 2011

    Dans la presse couvrant la crise électorale en cours en Haïti, le candidat à la présidence Michel « Sweet Micky » Martelly, que le candidat du Parti dirigeant Unité Jude Célestin a dépassé avec moins de 1% des votes avec qualification pour le deuxième tour le 16 janvier, a été dépeint comme une victime de fraude électorale et comme le chef d’un soulèvement populiste contre le Conseil électoral provisoire (CEP) corrompu d’Haïti.

    Certains ont mis en question son aptitude à devenir président en montrant du doigt ses bouffonneries vulgaires en tant que musicien konpa au cours des deux dernières décennies, lorsqu’il faisait des remarques avilissantes à l’endroit des femmes et périodiquement, baissait ses pantalons pour exhiber ses fesses.

    Cependant, le vrai problème avec Martelly n’est pas sa morale lubrique, mais son histoire odieuse en politique et une étroite affiliation avec les «forces des ténèbres» réactionnaires, comme on les appelle en Haïti, qui ont étouffé chaque véritable tentative que les Haïtiens ont faite au cours des 20 dernières années, pour élire un gouvernement démocratique. Loin d’être un champion de la démocratie, Martelly a été une majorette au service de sanglants coups d’Etat et de régimes militaires auxquels il a peut-être même participé.

    Après avoir été diplômé de l’école secondaire et une tentative infructueuse pour étudier la médecine, Martelly a été brièvement enrôlé à l’Académie militaire d’Haïti avant d’abandonner. Il a émigré aux États- Unis avec une femme américaine, où il s’est inscrit à Red Rocks Collège, une institution communautaire à Lakewood, Colorado et a travaillé dans une épicerie locale. En 1986, après seulement un semestre, il a divorcé et est retourné en Haïti.

    Affinités Duvaliéristes

    Sous la dictature de Baby Doc Duvalier, Martelly a dirigé une boîte de nuit appelée Le Garage, fréquentée par des militaires et des membres de la petite minorité dirigeante. Lors d’une récente conférence de presse, Martelly a parlé avec nostalgie de l’ère Duvaliériste, quand François «Papa Doc» Duvalier et plus tard son fils Jean-Claude «Baby Doc» imposaient leur despotisme par les fusils et les machettes brandi par des Tontons Macoutes, une sorte de Gestapo haïtienne.

    Dans un article paru en 2002, le Washington Post a expliqué comment le chanteur konpa fut pendant longtemps « le favori des voyous qui ont travaillé au nom de la dictature de la famille des Duvalier tant haïe, avant son effondrement en 1986 » Mais les médias traditionnels n’ont pas encore souligné ces affiliations passées du chanteur.

    Les affinités duvaliéristes ne devraient pas être prises à la légère. Des groupes des droits de l’homme comme La Ligue des anciens prisonniers politiques et des familles de disparus ont compilé une liste partielle de plusieurs milliers de victimes du régime Duvalier, qui a été publié dans Haïti Progrès en 1987, mais des estimations totales des personnes tuées pendant les 29 ans de cette longue dictature appuyée par les Etats-Unis, sont de l’ordre de 30.000 à 50.000 personnes.

    Après la chute de Baby Doc en Février 1986, un mouvement démocratique de masse, longtemps réprimé par les Duvalier, éclata et devint connu sous le nom de Lavalas, ou torrent. Martelly est rapidement devenu un adversaire acharné de Lavalas, en lançant des attaques acerbes contre le mouvement populaire dans ses chansons jouées sur les antennes de radio haïtienne.

    Martelly a commencé à jouer du clavier comme un «fill-in gigger» à Pétionville et à Kenscoff, banlieue est de Port-au-Prince. L’un de ses emplois régulier était à El Rancho, un casino appartenant à Joe Namphy, le frère du général Henri Namphy, qui a été président d’une junte militaire pendant une courte période après le départ de Jean-Claude Duvalier.

    La montée d’Aristide et le coup de 1991

    Après son élection spectaculaire avec 67% des votes aux élections du 16 décembre 1990, Jean-Bertrand Aristide, ancien prêtre de paroisse et leader du mouvement Lavalas, a été inauguré le 7 février 1991 en tant que président démocratiquement élu d’Haïti, mais pour être ensuite renversé par un coup d’Etat militaire, la première fois, le 30 septembre 1991, après seulement sept mois de son terme de cinq ans. Le Miami Herald observait en 1996 que Martelly « a été étroitement associé à des sympathisants du coup d’Etat militaire de 1991 qui a renversé l’ancien président Jean-Bertrand Aristide »

    La junte militaire au pouvoir en Haïti entre 1991 et 1994 a été sanglante et brutale. Selon Human Rights Watch, quelque 5.000 personnes ont été assassinées par des soldats de la junte et des groupes paramilitaires, et des milliers d’autres torturées et violées. Des centaines de milliers ont été poussés à la clandestinité et à l’exil. Martelly est devenu le bouffon du coup d’État, applaudissant la junte alors qu’elle était au pouvoir.

    Il était un copain du redoutable lieutenant-colonel Michel François, qui, comme chef de la police, a été la principale personne à la tête des bourreaux du coup d’État. Par exemple, selon un rapport de la Commission d’enquête sur le Coup d’Etat du 30 septembre en Haïti dirigée par l’ancien procureur général américain, Ramsey Clark, François conduisait une Jeep rouge en tête de plusieurs bus pleins des soldats qui se dirigeaient vers de grandes foules manifestant contre le coup d’Etat sur le Champ de Mars, devant le Palais national dans la nuit du 30 septembre 1991. (En Janvier 1991, neuf mois plus tôt, un autre coup d’État par Roger Lafontant avait été avorté à la suite de manifestations de masse similaires.)

    La foule applaudit les soldats, croyant qu’ils étaient venus pour mettre une fin au coup d’Etat. Au contraire, au signal de François, on ouvrit les fenêtres des bus, alors la police et les soldats ont fauché des centaines de manifestants avec des tirs de mitrailleuses.

    Martelly affirme qu’il a eu son surnom de «Sweet Micky» (c’est aussi le nom de son groupe) lors d’une performance dans une boîte de nuit en 1988, mais c’est un sobriquet également partagé par le colonel Michel François. Le cinéaste et écrivain américain Kevin Piña se rappelle un concert à l’Hôtel El Rancho à Pétionville en Juillet 1993 où le colonel « Michel François, … qui était aussi appelé ‘Sweet Micky’après le coup d’Etat de 1991 parce que les gens prétendaient qu’il avait un large sourire sur son visage quand il tuait les partisans de Lavalas…saisit la main de Martelly en annonçant à la foule: « Voilà le vrai Sweet Micky « . Et Piña d’ajouter: «C’est la première fois que j’ai entendu Martelly appelé comme tel ».

    On avait annoncé un concert que Martelly avait organisé à la demande de Michel François et d’autres dirigeants de la junte militaire à titre de manifestation contre Dante Caputo, le représentant spécial des Nations Unies en Haïti qui tentait de déployer des observateurs des Nations Unies des droits humains dans le pays.

    Au même moment, l’armée haïtienne et les escadrons de la mort de l’infâme FRAPH étaient en train de massacrer des membres de la résistance contre le coup d’Etat.

    Martelly a joué un concert gratuit avec l’idée de s’opposer au retour du président déchu d’Haïti et à toute présence américaine sur l’île troublée. Le charismatique Martelly a refusé de céder à la critique de ses affiliations avec des politiciens et des fonctionnaires corrompus.

    Comme il a déjà eu à déclarer à un journaliste «je n’ai pas à me défendre …. C’est mon droit. C’est mon pays. Je peux me battre pour ce que je crois » (Miami New Times, May 29, 1997). Martelly, connu à l’époque pour ses nombreuses amitiés parmi les militaires, s’expliquait ainsi au Miami New Times: « Je n’ai pas accepté [la demande de jouer] parce que j’étais l’ami de Michel François, je n’ai pas accepté parce que c’était l’Armée. J’y suis allé parce que je ne voulais pas voir Aristide revenir ».

    Plus choquant encore, le Père Jean-Marie Vincent (qui a été tué par un escadron de la mort putschiste le 28 août 1994) avait accusé Martelly d’accompagner la police haïtienne durant des raids de nuit meurtriers dans le but de traquer de présumés dirigeants de la résistance Lavalas. « Nous avons des informations que Michel Martelly se déplaçait avec des escadrons de la mort de la police quand ils sortent la nuit pour prendre en chasse et tuer des dirigeants Lavalas», eut à déclarer Vincent au cinéaste Pina dans une interview filmée.

    Après le retour d’Aristide en Haïti en Octobre 1994, Martelly a passé le plus clair de son temps à vivre «dans un condo à Miami Beach», où il « présentait régulièrement un concert à la Promenade sur Ocean Drive, où son groupe Sweet Micky jouait le compas, une musique rythmique de danse haïtienne », selon le Miami New Times. En 2000, Aristide a été élu à une majorité écrasante pour un second mandat.

    Mais l’administration Bush, arrivée également au pouvoir à cette époque, a lancé une campagne de déstabilisation, visant à renverser Aristide, ce qui est raconté en détail dans le livre de Peter Hallward, publié en 2007, Damming the Flood. Martelly n’a pas demandé mieux que de devenir un participant à ce coup d’Etat en gestation.

    En 2002, l’étau se resserrait autour d’Aristide. D’anciens soldats avaient tenté un coup d’Etat le 17 décembre 2001, et l’embargo sur l’aide américaine faisait ses ravages. Néanmoins, le gouvernement d’Aristide avait lancé plusieurs programmes d’investissement social, y compris des coopératives alimentaires, la construction d’un nombre sans précédent d’écoles, des subventions pour manuels scolaires, et autres mesures, promouvant l’alphabétisation.

    Dans sa chanson de carnaval en 2002, Martelly a évoqué «des émeutes récentes dans un entrepôt du quai, déclenchées à la suite d’une rumeur que des fonctionnaires du parti d’Aristide volaient de la nourriture d’un programme alimentaire pour les pauvres», a écrit le Washington Post. Bien que la corruption sous Aristide fût pâle comparée à celle sous la junte militaire de 1991 que Martelly avait appuyée, sa chanson carnavalesque toucha une corde sensible.

    En 2003, Martelly dépensait en moyenne $150.000 $ à $200 000 pour ses chars durant le carnaval annuel à Port-au-Prince, selon le Miami Herald. Pendant le carnaval où traditionnellement on se moque du gouvernement, Martelly a lancé des critiques extrêmement acerbes et vulgaires à l’endroit d’Aristide. Lors, « Kolangèt manman ou Aristide » a été l’un des refrains de Sweet Micky, peut-être la pire insulte qu’on peut faire en créole, ce qui signifi e littéralement «le colon a baisé ta mère. »

    Le putsch de 2004 et ses conséquences

    En février 2004, Aristide était chassé du pouvoir une fois de plus. Une équipe des « Seals » (ndlr. une force spéciale de la marine américaine) a enlevé le président chez lui – ce qu’Aristide a appelé «un enlèvement moderne » – et l’a envoyé en exil en Afrique, où il demeure à ce jour. Durant l’échafaudage de ce coup d’Etat, des soi-disant «rebelles», composés d’anciens soldats de l’armée haïtienne et d’anciens paramilitaires de l’escadron de la mort FRAPH, conduisaient des raids en Haïti dans le Plateau Central et dans le Nord, exécutant de façon sauvage des dizaines de partisans d’Aristide, des représentants du gouvernement et certains membres de leurs familles.

    Wyclef Jean, un ami de Martelly, a décrit les «rebelles» comme des combattants de la liberté qui «se battaient pour leurs droits.»

    Après le coup d’Etat, des soldats américains, français, et canadiens ont occupé Haïti et ont mis en place un régime de facto illégal. Comme les protestations contre le coup d’Etat de Février augmentaient, Martelly tint un concert à Port-au-Prince en avril 2004 afin de contrecarrer les appels en faveur du retour d’Aristide. Le concert était intitulé: «Gardez-le dehors!»

    En Septembre 2004, la tempête tropicale Jeanne inondait les Gonaïves, une ville du nord-ouest, tuant quelque 3.000 personnes. Gérard Latortue, le premier ministre de facto installé par les États-Unis, fut largement critiqué à cause de sa réponse tardive et inefficace à la catastrophe.

    L’une de ses rares initiatives fut d’organiser une collecte de fonds avec les gens d’affaires haïtiens et américains réunis à la Chambre de commerce haïtiano-américaine. Martelly, qui ne s’était servi de sa musique que pour saper Aristide, fut la vedette du gala de Latortue, ainsi que l’a rapporté le Miami Herald.

    En 2006, alors que des militants Lavalas étaient dans la clandestinité, emprisonnés ou assassinés, le régime Latortue tint une élection qui porta l’ex-président René Préval au pouvoir. La base de Lavalas avait soutenu Préval, pensant qu’il allait faciliter le retour d’Aristide, libérer tous les prisonniers politiques du coup d’Etat, et renverser le cours néolibéral de la dictature de Latortue. Mais Préval a trahi ces attentes, créant, au contraire, un gouvernement dominé par des partisans du coup d’Etat et travaillant en étroite collaboration avec l’occupation militaire étrangère qui a été par la suite transférée à l’ONU.

    De larges couches de pauvres ne tardèrent pas à le vilipender pour avoir failli à permettre le retour d’Aristide ou à redémarrer plusieurs des programmes populaires d’investissement social qu’Aristide avait lancés. En 2009, le CEP de Préval interdit au parti d’Aristide, la Famille Lavalas (FL), de participer aux élections sénatoriales partielles et, plus tard, aux élections présidentielles et parlementaires. La piteuse réponse de Préval après le tremblement de terre catastrophique de Janvier 2010 a accéléré son déclin.

    Les Sélections de 2010 et la montée de Martelly

    Finalement, le CEP fixait des élections générales pour le 28 novembre 2010. L’Associated Press rapporte le 10 décembre que la «popularité politique [de Martelly] a décollé dans les semaines avant le vote et semble avoir fait un bond depuis qu’il est apparu qu’il avait été disqualifié de la course de justesse.»

    Cette hausse est due à la campagne de haute technologie de Martelly, d’une puissance supérieure à celle de ses 18 rivaux, qu’il a surclassés en lançant des dizaines de milliers de messages-textes téléphonique, demandant aux gens de voter pour lui. Martelly a embauché une fi rme de relations publiques espagnole hitech pour gérer sa campagne et le mettre en vedette.

    « La firrme Sola, basée à Madrid, qui a joué un rôle essentiel en plaçant Felipe Calderón du Mexique dans le fauteuil présidentiel en 2006, a dirigé la campagne de Martelly durant les sept dernières semaines, ce qui en dit long pour comprendre comment le musicien, connu pour ses singeries, est devenu un candidat sérieux à la présidence d’Haïti », a rapporté le Toronto Star, le 6 décembre.

    Communément, on admet que Calderón a volé les élections de 2006 au candidat de gauche López Obrador, une sale victoire qui a plu à Washington. L’entreprise Ostos & Sola a également contribué à la campagne de Lech Walesa, le pion de l’establishment américain en Pologne. Damian Merlo, directeur exécutif d’Ostos & Sola et dirigeant de la campagne de Martelly, a travaillé sur la campagne présidentielle de John McCain, l’ultra-réactionnaire républicain américain, avant de rejoindre l’entreprise.

    Toutes ces associations soulèvent des questions sur quelle «main cachée» peut-être derrière la campagne de Martelly. « Aujourd’hui la question qui n’a pas de prix est la suivante: qui est l’homme d’affaires de Miami qui est allé vers Antonia Sola pour retaper la campagne de Michel Martelly» a écrit le Toronto Star. «Sola sourit à la question, avec son charme espagnol. Il ne veut pas trop en dire. «Un ami, un homme d’affaires, nous a présenté Michel aux États-Unis», a-t-il seulement dit.

    La clé de la formule de Sola pour Martelly a été de le présenter comme un «outsider», même s’il avait été le grand initié au sein de la bourgeoisie putschiste qui a renversé Aristide par deux fois. Le 28 novembre, comme il était devenu évident que les élections d’Haïti étaient chargées de fraudes avec en plus négation des droits civiques, Martelly a rejoint 11 autres candidats pour demander leur annulation.

    Mais plus tard, ce jour-là, selon ce qu’a rapporté Al Jazeera, Edmond Mulet, qui dirige la Mission des Nations Unies pour stabiliser Haïti (MINUSTAH), a appelé personnellement Martelly pour lui dire qu’il était en tête. Sweet Micky, sans même souffler un mot aux autres candidats du groupe formé de façon impromptue, est retourné dans la course électorale.

    Le lendemain, Martelly a nié avoir jamais signé la lettre commune, lue en sa présence lors de la conférence de presse conjointe des candidats le 28 novembre appelant à l’annulation de l’élection. Il a expliqué «son changement de position en disant que sa candidature menait gagnante dans les bureaux de vote où il n’y avait pas eu de fraudes,» a rapporté le Daily Herald de Chicago.

    «Il a vu toutes les fraudes qui ont eu lieu le jour du scrutin,» a déclaré à IPS un chauffeur de taxi moto, Weed Charlot, en parlant de Martelly. «Mais maintenant, il voit qu’il a des votes et le pouvoir, alors maintenant il va accepter les élections. » Le même jour où il a parlé à Martelly, Mulet a appelé la candidate Mirlande Manigat pour lui dire qu’elle aussi était en tête du vote. Elle aussi a abandonné le groupe des candidats revendiquant l’annulation.

    Puis, le 7 décembre, le CEP a annoncé que Manigat était en tête avec Célestin du parti Unité en deuxième place, donc en position pour le second tour. Martelly, qui, apparemment, est arrivé troisième avec un peu plus de 21%, soit environ 6.800 moins de voix que Célestin, a repris la voie des protestations.

    La colère populaire était déjà forte contre Préval et le CEP pour avoir exclu Fanmi Lavalas (23% seulement des 4,7 millions électeurs haïtiens se sont présentés, selon le CEP). Le mess des élections a été la goutte d’eau qui a renversé le vase. En outre, il y avait la rage contre la MINUSTAH pour avoir tenté d’étouffer que ses troupes à Mirebalais ont accidentellement introduit le choléra en Haïti, où la maladie est maintenant devenue une pandémie.

    Avec Wyclef Jean à ses côtés prédisant une «guerre civile», Martelly a canalisé la profonde frustration populaire pour attaquer le gouvernement pour lui avoir « volé » une victoire que, prétend-il, devrait être sienne.

    Le résultat a été une vague de chaos liée aux élections.

    «Il est clair que la plupart des actes de violence en Haïti autour de l’élection ont été menées par des partisans Martelly, » a dit Ricot Dupuy de Radio Soleil d’Haïti, basée à Brooklyn. «Des milliers de ses partisans ont paralysé la capitale et d’autres villes durant des manifestations qui comprenaient des attaques sur des bâtiments publics », a rapporté Reuters.

    Certaines personnes sont mortes au cours de fusillades et escarmouches entre partisans de Martelly et ceux de Célestin. À la fin de Novembre, le journaliste haïtien Wadner Pierre a vu un groupe de partisans de Martelly au centre de vote Batiment 2004 à Port-au-Prince lancer des pierres tout en chantant: «Si vous ne nous laissez pas voter, nous allons brûler ce bâtiment.»

    Les partisans de Martelly sont responsables de la destruction des bâtiments gouvernementaux dans la capitale et dans la ville méridionale des Cayes. Ils ont aussi agressé des adversaires, tandis que les partisans de Célestin ont été accusés d’avoir tué au moins un membre du secteur de Martelly au Champ de Mars.

    L’ancien colonel Himmler Rebu a déclaré sur les ondes de Signal FM en Haïti qu’il avait été témoin de la tactique des troupes de Martelly dans la rue. «C’est rien de simple, » a-t-il dit, un euphémisme créole impliquant qu’il y a des forces cachées en action.

    En bref, il y a deux mouvements en Haïti aujourd’hui, que certains rapports de presse sont en train de simplifier de façon trompeuse pour en faire un seul. Il y a les masses Lavalas mobilisées contre des élections frauduleuses et d’exclusion de Préval, contre l’occupation de l’ONU, et aussi pour le retour d’Aristide.

    Ensuite, il y a la mobilisation de Martelly, utilisant sa célébrité et celle de Wyclef ainsi que les techniques scientifiques d’Ostos & Sola, pour coopter la frustration populaire contre Préval dans un effort de se hisser au pouvoir. Pour jeter la confusion parmi les gens, il assimile Préval à Aristide, prétendant qu’ils sont les gouvernements « jumeaux » responsables des «politiques d’échec » de ces deux dernières décennies.

    En réalité, le triste état d’Haïti aujourd’hui peut être attribué principalement aux coups d’Etat de 1991 et 2004, que Martelly a appuyés. En outre, le pouvoir soutenant Préval – la bourgeoisie putschiste d’Haïti – est également proche de Martelly.

    Nous assistons [donc] à une féroce rivalité entre deux factions qui se partagent les deux mêmes sponsors: la classe d’affaires d’Haïti anti-Lavalas et les élites transnationales soutenues par les États-Unis, leur appareil d’État le plus puissant.

    Comme Martelly l’a expliqué à Georgianne Nienaber du Huffi ngton Post, il est tout à fait d’accord avec l’ordonnance de Washington pour Haïti, soutenant « tout ce qui aidera les exportations … tout ce qui aidera le secteur privé. « Deuxièmement, Martelly n’appuie pas l’appel du peuple à mettre fin à l’occupation de l’ONU en Haïti: «Je tiens à dire à la communauté internationale, au corps diplomatique et aux organismes non gouvernementaux que nous avons besoin d’eux, » a-t-il dit dans la même interview.

    En fin de compte, le candidat Martelly n’est pas un « dark horse » (outsider) [ndlr. un inconnu (politique)], comme le Globe & Mail du Canada le suggère, sorti de nulle part pour se mettre à la tête des «jeunes et des démunis d’Haïti.» Pendant sa campagne, Martelly s’était plu à dire qu’en Haïti, « il s’agit davantage de l’homme que du plan » Si cela est vrai, les Haïtiens devraient avoir de sérieux doutes sur un homme qui a soutenu deux régimes issus de coups d’Etat et qui a utilisé des escadrons de la mort pour réduire au silence la majorité pauvre et étrangler la démocratie qui commençait à naître en Haïti.

    Répondre
  • 21 janvier 2011 à 5:58 PM
    Permalink

    Carl Eugène , il faut pas reproduire des articles payés pas les forces noires. Quelle poste Martelly a occupé pendant son règne. Tu dis qu’il a des copains dans l’armée. Dis moi une personne qui n’a pas d’amis. Ton patron aristide a propulsé cédras comme capitaine, tu savais pourquoi.

    la question a posé, on est haitiens ou français. Sous duvalier les personnes qui ont commis les atrocités sont des étrangers. Sous aristide, les chimères, les zenglendos, les rat pas kaka sont des étrangers.

    Toi, tu n’as pas un ami militaire. C’était le rêve des jeunes de cette époque d’entrer à l’académie pour devenir lieutenant.

    Je ne comprends, l’amour que tu donnes à cetarticle.
    Connais tu un haitien qui n’avait pas un makout dans sa famille.
    Connais tu un haitien qui n’a pas un lavalassien dans sa famille
    Tu viens avec un article payé par les forces du mal comme quoi, tu viens de faire une découverte.

    Tu n’as pas connu Martelly comme musicien, moi je l’ai dansé à plusieurs reprises. un fois j’étais à un spectacle qui se déroulait très bien, je crois que toi Robert, tu as manoifesté pour que Micky change le compas. sous prétexte que tu n’es pas venu à l’église.

    Qui n’a pas connu aristide comme prêtre, dis moi ce qu’il a fait aux jeunes catholiques. Des enfants, coucher les femmes des fidèles.
    Aristide a tué mireille durocher, jean dominique, max mayar, feuillé, jacky etc.

    Tu reproches à micky, de jouer pendant les périodes chaudes. Tropicana,n’a pas joué. Dyakout n’a pas joué. les musiciens vivent de la musique. le compas est apolitique.

    Je ne comprends vraiment comment on associe des personnes à toute chose d’histoire.

    Robert, le temps est révolu. aristide avait sa chance mais, il a gaspillé son temps.

    Maintenant, c’est le renouveau.

    Jide célestin a fait ces études dans les banques poêles.
    Demande à jide qu’est ce qu’il a fait de son temps: bwè tafia, koupé femme, dansé bal, krazé lajan.

    al fè histoire ti papa paské ou pa komprann sak kap pasé nan paysé Mwen sé yon haitien et professional kap travay nan pays et ki konnin byen haiti. Mwen travail nan toute province.

    tu dis que le triste état d’haiti est du au coup d’état appuyé par martelly. Il a occupé quel poste et qui a demandé embargo. Sé nou minn folie pouvwa ki mété pays nan situation ké li yé jodi-a.

    Aristide meté yon pays en retard de 200 ans avek mounn tankou ki meté tèt avk li yo krazé pays -a. Ou té kontant lè zenglendo avec chimères et rat pa kaka ap simin deuil nan famille yo. Ou kontant lè aristide volè tout lajan pays.

    jean claude fè 14 ans au pouvwa et aristide fè 5 ans et li multimillionnaire.

    Ti gason al li histoire pou ka komprann sa kap pasé nan pays-a.

    Tu parles du candidat Manigat. Mr je te conseille de baisser les yeux devant ces personnes. C’est le peu de cerveaux qui nous reste. la moité a du fuir le pays à cause des chimères d’aristide.

    T’ a pas vu dans le journal ké préval comme boulanger vini présidan à cause dé aristide ki té vlé pasé mounn nan bétise nan pays.

    Koman ou ta vlé ou wè nan journal tout kozé sa yo et ou pas wè enyin pou énergumène aristide, préval, ginette, lambert, paul denis, kelly, membre KEP.

    merci

    Répondre
  • 21 janvier 2011 à 6:08 PM
    Permalink

    robert,ou pa kapb détounin pep dé lidè. ou met di sa ou vlé pep la pap ni bwa ni roch.

    ou krazé pays avek aristide et ou pran yon article payé pas lavalas avek lajan haiti.

    tan lavalas pasé, nou pas vlé bouillon réchauffé, fini .

    Répondre
  • 22 janvier 2011 à 1:47 PM
    Permalink

    Il n’est pas prudent de parler de corde dans la maison du pendu. Dans un contexte politique haitien voué à l’anarchie, et à la corruption généralisée, il est imprudent pour le Gouvernement de Préval, à moins d’un mois de son départ de dresser un acte d’accusation de « Détournements de fonds » contre Jean Claude Duvalier. Si Chavez demande des comptes sur l’argent de Petro Caribe et les dons de 8500 barils de 42 gallons d’asphalte livrés en Haiti par le navire GUANOCO, au nom de la République Bolivarienne du Vénézuela, le 22ème jour du mois d’août de l’année 2006. L’accusé de réception est immatriculé ERBV No 163112H1E avec les signatures de Luis Eduardo Espinoza Perez , Chargé d’Affaires a.i. et Frantz Verella, Ministre des Travaux Publics , Transports et Communication.

    La Loi est une pour tous. S’il est un domaine de la Connaissance dont les contours sont dangereux pour tout le monde, c’est bien LE DROIT. Il n’y a de pire dictature que son joug puisque nul n’est sensé ignorer LA LOI. C’est pourquoi, par sagesse on dit souvent : Il est préférable de faire un mauvais arrangement qu’un bon procès. Le Président René Préval, dans sa saute d’humeur, vient d’ouvrir la boîte de Pandore en tombant dans le panneau que lui tendent de chevronnés Juristes français pour avoir trainé Jean Claude Duvalier devant le Parquet du Tribunal de Port-au-Prince sous l’accusation de DETOURNNEMENT DE FONDS. Qui vivra verra!

    Le Gouvernement Préval/Bellerive va payer cher les conséquences de son inconséquence pour avoir nommé au Ministère de la Justice un Maoiste qui n’a confiance que dans son fusil d’assaut. Il ignore les notions les plus élémentaires du Droit et privilégie l’anarchie. Malheureusement dans ce contexte les chimères n’ont pas leurs places.Ce sont les mots du Droit qui comptent et ils en auront pour leur imprudence et leur arrogance. Oyez matelots !

    En matière civile, il existe un mécanisme qui permet de paralyser une action en justice à cause de l’écoulement du temps. Ce principe du Droit est placé sous la rubrique de : « Prescription Extinctive » dont jouit légalement Jean Claude Duvalier. Tout d’abord c’est quoi la Prescription? Il s’agit d’un délai au terme duquel une situation de fait prolongé devient une source de droit. La Prescription Extinctive s’entend comme une perte de droit non exercé, en l’occurenceé par l’Etat haitien, dans la fourchette de temps prévue par la LOI pour porter paintes devant un Tribunal. Il y a la Petite Prescription qui est de 10 ans et la Grande Prescription dont la limite est de 20 ans, Voilà pourquoi Jean Claude Duvalier et son épouse Véronique Roi férus de Droit, se présentent sous la peau de deux agneaux pour se faire manger par le loup affamé qui en retour sera forcé de leur rendre compte.

    Il est dangereux de toucher un lion qui dort croyant qu’il est mort. L’Action Publique ne peut pas être lancée contre Jean Claude Duvalier parce qu’il est déjà arrivé au terme du délai rendant impossible toute poursuite pénale dans ce cas d’espèce. S’il s’agit de crimes contre l’humanité les données sont différentes. En une telle occurrence, les Droits nés de la responsabilité ne peuvent pas être éteints parce qu’ils sont imprescriptibles. Ainsi a eu lieu le Procès de Nuremberg contre les tortionnaires de l’Allemagne Nazie. Il est toujours possible pour le Ministère Public de poursuivre les infractions de crime contre l’humanité qui ressort également de la compétence du Tribunal Pénal International pour nos Hommes dEtat.

    Parlons peu mais parlons bien. Il faut mettre d’abord la moralité de l’accusateur et celle de l’accusé sur la balance avant de saisir la Justice du Dossier de Jean Claude, jusqu’à présent la Justice haitienne n’a jamais pu mettre la main sur les criminels. Aucune instance internationale n’a jamais été touchée même par son épouse qui pourtant travaillait récemment à l’ONU. S’agit-il d’un crime passionnel ou politique ? On ne sait rien. Personne ne sait, pas même sa fille Jeanne, pourquoi Jean Do qui nous offrait chaque matin notre tasse de café en disant Bonjour Michèle, n’arrive pas à trouver justice. Au contraire sa mort a occasionné une série noire. Les accusés ont été tués et l’un d’entre a été brûlé à la sortie même du Tribunal.

    Nous ne cautionnons aucun crime mais si nous voulons établir un Etat de Droit en Haiti il ne doit pas y avoir d’exception.Tous(tes) les criminels(les) doivent être trainés(es) devant leurs juges naturels.Cependant il y a des procédures à suivre et des Codes de Loi à respecter. La législation haitienne dicte les règles y relatives. Compte tenu du Chef d’accusation: »Détournements de Fonds » Jean Claude Duvalier serait passible de préférence de la Haute Cour de Justice pour avoir abusé de son Statut de Président de la République.Il n’est pas un citoyen ordinaire au moment de commettre les prétendus crimes qu’on lui reproche . Donc sa mise en accusation devrait être prononcée par la Chambre des députés,en vertu de l’Article 186 de la Constitution:

    Article 186 :
    La Chambre des Députés, à la majorité des deux tiers (2/3) de ses Membres, prononce la mise en accusation du Président de la République pour crime de Haute Trahison ou tout autre crime ou délit commis dans l’exercice de ses fonctions.

    Jean Claude Duvalier n’est pas un quidam. Il doit être traité selon les droits attachés à son rang. Haiti n’est pas une jungle mais une République, c’est à dire elle est régie par des Lois. Il nous faut mettre définitivement fin au règne des chimères. Nous devons commencer par nous respecter nous-mêmes avant d’exiger que les étrangers nous respectent. Le Gouvernement Préval/Bellerive est en train d’avilir la Nation haitienne. Les articles 187, 188, 188.1, 189 de la Constitution de 1987 définit clairement les procédures à suivre pour juger Jean Claude Duvalier. L’article 189.1 définit la peine à appliquer par LA HAUTE Cour de Justice si le Président de la République est coupable.

    Article 189.1

    Elle ne peut prononcer d’autre peine que la destitution, la déchéance et la privation du droit d’exercer toute Fonction Publique durant cinq (5) ans au moins et quinze (15) ans au plus.

    Dans les minutes du Palais Législatif ne figure aucun Acte d’accusation contre Jean Claude Duvalier, aucun Jugement prononcé par la Haute Cour de Justice ni aucune peine qui lui a été infligée pour « Détournement de Fonds ». Aucun mandat de Comparution ne lui a été signifié sur son Territoire d’Asile depuis 25 ans qu’il vit sur le même Territoire: La France. Dans l’impossibilité physique de se présenter en personne, la Haute Cour de Justice pourrait procéder par contumace. Jean Claude Duvalier n’a aucune peine à purger. La Loi pénale limite les peines à encourir:
    – en matière correctionnelle le délai de prescription est de 3 ans
    – en matière de contravention le délai est de 3 ans
    – en matière de crime contre l’humanité selon les articles 213-215 la peine est imprescriptible.

    Dans le cas spécifique de Jean Claude Duvalier, le Code Pénal dans sa Partie Législative définit l’extinction des peines au niveau des artiicles 133-2, 133-3, 133-4 et 133-5

    Article 133-2
    Sous réserve des dispositions de l’article 213-215, les peines prononcées pour un crime se prescrivent par vingt années révolues à compter de la date à laquelle la décision de condamnation est devenue définitive.

    Article 133-3
    Les peines prononcées pour un délit se prescrivent par cinq années révolues à compter de la date à laquelle la décision de condamnation est devenue définitive.

    Article 133-4
    Les peines prononcées pour une contravention se prescrivent par trois années révolues à compter de la date à laquelle la décision de condamnation est devenue définitive.

    Article 133-5
    Les condamnés par contumace ou, par défaut, dont la peine est prescrite ne sont pas admis à purger la contumace ou à former opposition.
    Les obligations de nature civile résultant d’une décision pénale devenue définitive se prescrivent d’après les règles du code civil.

    Jean Claude Duvalier n’a aucun casier judiciaire en Haiti. Il n’a pas été condamné par contumace par la Haute Cour de Justice ni aucun Tribunal ordinaire. Même s’il l’était, après 25 ans le délai de prescription est déjà atteint. Au nom des Lois de la République et en vertu des dispositions du Code Pénal, il jouit intégralement de ses Droits Civils et Politiques. Compte tenu des torts qui lui sont causés par sa conduite sous escorte pour un crime qu’il n’a pas commis devant un Juge inapproprié, nous réclamons des dédommagements pour ce préjudice moral infligé à l’innocente victime. Qui peut poursuivre Jean Claude Duvalier?

    Répondre
  • 24 janvier 2011 à 1:05 PM
    Permalink

    So WHAT? Martelly etait ceci ou cela? si on parle de Martelly parcequ’il dirigeait une boite de nuit, tres frequenté par les militaires; est ce une raison pour le disqualifier pour être president? Alors si c’est ainsi, on doit s’imposer des sactions au Tropicana qui fait cette fameuse chanson “Nou Renmen Duvalier”?
    On a des doutes sur les capacités academiques de Martelly; mais est ce que la constitution, dont Mme Manigat etait l’un de ses contituants, avait donné une limite intellectuelle pour briguer à la presidence?
    Mon intervention n’est pas pour supporter Martelly puisque qu’il n’a jamais été un candidat de ma preferance; mais il faut finir avec les attitudes de ravettes de ronger quelqu’un quand la personne se progresse. Pourquoi on avait rien dit de tout cela au par avant? Si Martelly associait avec Duvalier et maintenant ce dernier est dans le pays, alors pourquoi s’attaquer à Martelly? Give me a break! So WHAT!

    Répondre

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *