Lettre ouverte du Prof. Sauveur Pierre Etienne aux membres du CEP

Mesdames/Messieurs

      J’interviens toujours dans l’espace public quand j’estime que la force de la raison doit prévaloir sur la raison de la force. Sans doute de l’avis d’observateurs de la communauté internationale dépêchés en Haïti en la circonstance, de la presse internationale et nationale, la journée électorale du 25 octobre aura été une réussite. Des félicitations ont même été adressées, par voie de conséquence, au peuple haïtien qui s’est rendu aux urnes pour faire de ce scrutin le moins tourmenté, le moins violent de l’après-DUVALIER.

Mesdames/Messieurs,

La date du 25 octobre nous offrait l’opportunité exceptionnelle de  nous ressaisir pour nous hisser à la hauteur des exigences du moment. À tort ou à raison, vous représentiez à nos yeux l’autorité morale chargée de sauvegarder l’honneur national en organisant des  élections libres, transparentes, démocratiques et inclusives. Vous vous trouviez ainsi, Mesdames/Messieurs mes compatriotes, face à un impératif patriotique, face à l’alternative suivante : le respect unanime de vos compatriotes ou l’opprobre unanime de vos compatriotes. Apparemment, vous aviez fait le bon choix !!!

Mais voilà que de toutes parts s’élèvent des voix rageuses dénonçant des irrégularités, des bourrages d’urnes, des fraudes massives, des ventes et des achats de mandats, de votes et de complicité de nombreux fonctionnaires de la machine électorale et de certains policiers et fonctionnaires de l’appareil judiciaire. Au nom de l’OPL et à titre de candidat à la Présidence, je préfère attendre les résultats officiels avant de nous prononcer sur cette question dramatique.

Si, par malheur, ce devait être le cas, vous auriez encore le temps de remettre les pendules à l’heure. Car vous avez le pouvoir et le devoir, le décret électoral vous en donnant autorité pleine et entière, d’exiger que le verdict des urnes reflète fidèlement la volonté du SOUVERAIN. Dans cette optique, celles et ceux qui auraient, ou ont, commis le crime ineffable de lèse-souveraineté populaire en violant délibérément les règlements électoraux, doivent recevoir le juste châtiment mérité.

Je voudrais mettre fin ici à ma réflexion. Mais ce serait faire preuve d’irresponsabilité en étouffant l’écho des dénonciations en cours du scrutin parallèle organisé par la firme espagnole OSTOS & SOLA (Gloria OSTOS et Antonio SOLA), au profit du Parti Haïtien Tèt-Kale (PHTK). Ledit scrutin parallèle a débuté, selon des sources concordantes, de 13 heures à 19 heures. Des institutions d’État ont collaboré à ce coup de force électoral. Entre autres : l’Office National d’Identification (ONI), à travers son Directeur général, M. Jean-Baptiste SAINT-CYR, frère de l’ex-ministre de l’Intérieur Ronsard SAINT-CYR lire la suite sur hpnhaiti.com

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