Haïti-1915/100 ans : L’Exécutif haïtien salue la mémoire des martyrs de l’occupation
P-au-P, 28 juil. 2015 [AlterPresse] — Parlant au nom de l’Exécutif haïtien, le premier ministre haïtien, Evans Paul, a tenu à saluer la mémoire de celles et de ceux qui sont tombés, durant la première période d’occupation américaine (28 juillet 1915 – 21 août 1934), sous les armes des soldats étasuniens, au cours d’un point de presse, ce mardi 28 juillet 1915, auquel a assisté l’agence en ligne AlterPresse.
Livrant, devant un parterre de journalistes, un message de criconstance, à l’occasion du 100e anniversaire du premier débarquement des marines américains en Haïti, Paul dit également souhaiter que l’avenir garantisse de meilleurs échanges entre les deux peuples.
« Cent ans plus tard, l’administration, qui a actuellement la responsabilité du pays – le président Michel Martelly, moi en tant que premier ministre et tout le gouvernement -, saluons la mémoire de tous les martyrs de cette période historique révoltante (…) », déclare Evans Paul.
Des milliers d’Haïtiens, des paysans sans défense, entre autres, ont été exécutés par les soldats américains.
Des centres de concentration ont accueilli des milliers d’opposants, qui ont été torturés et tués durant la première période d’occupation étasunienne.
Tout au long de cette occupation, qui a duré 19 ans, du 28 juillet 1915 au 21 août 1934, les terres des paysans ont été saisies au profit des intérêts américains.
Les cultivateurs ont été transformés, dans certains cas, en des ouvriers agricoles, dans des travaux qualifiés de « corvées » [1]. .
Durant la première période d’occupation étasunienne, les États-Unis d’Amérique ont également facilité l’émigration de cultivateurs haïtiens, en République Dominicaine et à Cuba, pour travailler dans des plantations, notamment sucrières, contrôlées par des usines étasuniennes.
Dans la longue liste des opposants éliminés, Evans Paul a cité les noms de Charlemagne Péralte [2] et Benoît Batraville [3].
Charlemagne Péralte a été amarré à une porte au moyen d’une corde, son corps exposé servant de dissuasion.
Le nom de Pierre Sully (tué par les marines le mercredi soir du 28 juillet 1915) est aussi mentionné par le premier ministre.
Pierre Sully a été, lire la suite sur alterpresse.org