Manifestation à Ottawa pour dénoncer la situation des Haïtiens chassés de République dominicaine

Des coupeurs de canne à sucre d’origine haïtienne dans une plantation en République dominicaine (archives).  Photo :  ICI Radio-Canada/Dorothée Giroux

Source  ici.radio-canada.ca

Des Canadiens d’origine haïtienne manifestent, ce midi, pour sensibiliser la population et le gouvernement fédéral à la situation des sans-papiers en République dominicaine.

On estime que 200 000 personnes de descendance haïtienne, embauchées pour couper la canne à sucre, sont touchées par le Plan national de régularisation des étrangers du gouvernement dominicain. Leur situation n’a jamais été régularisée.

Incapables de prouver leur droit de rester en sol dominicain, environ 40 000 d’entre eux ont été contraints de retourner en Haïti, depuis le 17 juin. Certains n’ont jamais mis les pieds en Haïti.

Plus de trois générations d’Haïtiens d’origine sont ainsi touchées.

« On assiste à des expulsions massives, de l’intimidation, de la violence », rapporte Patrick Auguste, membre du comité citoyen d’initiative sur la crise haïtiano-dominicaine. « Des familles sont séparées brutalement. Il y a une violation des conventions internationales en matière de droits de l’Homme. »

Les manifestants demandent la fin de ces expulsions.

Malgré l’intervention de plusieurs organismes, « l’appel n’est pas entendu et la situation ne cesse de se détériorer », soutient M. Auguste, qui craint une crise humanitaire en Haïti.

La manifestation est prévue à midi devant le Parlement. Vers 13 h, le groupe se dirigera vers l’ambassade de la République dominicaine, située sur la rue Albert.

Trouver des solutions

La manifestation vise à « alerter la population canadienne, qui est peu informée de cette situation. […] Il y a un silence des autorités canadiennes », malgré les engagements du pays envers les conventions internationales, note Patrick Auguste.

Il souhaiterait que le Canada amène le dossier aux Nations unies et qu’Ottawa interpelle la République dominicaine, en plus d’exercer des pressions.

« Pourquoi attendre qu’on arrive dans une crise humanitaire pour pouvoir réagir? Il faut maintenant se mettre en action. »— Patrick Auguste, membre du comité citoyen d’initiative sur la crise haïtiano-dominicaine

« Il est essentiel d’arrêter lire la suite sur ici.radio-canada.ca

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