Jean-Jacques Pierre (Haïti) : «On peut créer la surprise»

Source ashaps.com

Défenseur et capitaine d’Haïti depuis de nombreuses années, Jean-Jacques Pierre est fier de pouvoir encore représenter son pays et lui «apporter un peu de sourire», à la Gold Cup. Le néo-Tourangeau espère même aller «le plus loin possible» et le dit, avant d’affronter les Etats-Unis (samedi, 2h30 HF).

«Il s’agit de votre quatrième participation personnelle à la Gold Cup (après 2007, 2009 et 2013). Avez-vous toujours le même sentiment de fierté de représenter votre pays dans cette compétition ?

Oui, c’est toujours très valorisant. On ne pense pas du tout au fait d’être une petite nation, le plus important est d’aller le plus loin possible. Ces dernières années, c’est vrai qu’on a vu certains adversaires plus progresser que nous. Mais si on arrive à avoir une meilleure organisation, qui nous permette par exemple de nous retrouver plus souvent, on pourra faire beaucoup de mal aux autres équipes de la zone.

 Cinq bonnes raisons de s’intéresser à la Gold Cup

Pensez-vous pouvoir rivaliser dès cette année avec les meilleures nations  du continent telles que les Etats-Unis ou le Mexique ?

Oui, je crois vraiment qu’on peut y arriver, parce qu’on a les joueurs et les qualités nécessaires. C’est jouable ! Compte-tenu du match nul face au Panama (1-1), l’objectif à présent est d’atteindre les quarts de finale. On a un groupe difficile, mais à notre portée. Face aux Etats-Unis, on peut créer la surprise, mais ce n’est pas le plus important. On doit surtout jouer notre jeu.  La dernière fois qu’on les a affrontés, c’était en 2009. Ils avaient égalisé à la 92e minute (2-2 en match de poules). C’était déjà à la Gold Cup et déjà à Boston… On va se retrouver. Depuis, ils se sont renforcés. On sait qu’on a manque d’expérience par rapport à eux mais on va tout faire pour combler ce vide par notre détermination.

«On a la chance d’avoir récupéré des joueurs binationaux qui défendent les couleurs du pays avec le coeur.»

 Quelle est la principale force d’Haïti aujourd’hui ?

 On a la chance d’avoir récupéré plusieurs joueurs binationaux qui défendent les couleurs du pays avec le cœur. Johny Placide par exemple, je le remercie et continuerai de le remercier tant qu’il viendra parce qu’il a toujours fait du très bon travail. À Reims, ils doivent être vraiment contents d’avoir un gardien comme lui. On récupère aussi parfois des garçons qui ont été adoptés ou qui ont quitté le pays très jeune, comme Kim Jaggy (FC Aarau/ SUI), très bon défenseur à gauche. Lui ne parle ni créole, ni français, on est obligé de communiquer en anglais. Mais ce n’est pas grave, tant qu’on se comprend.

N’est-ce pas plutôt un handicap de devoir composer une équipe de bric et de broc ?

C’est une richesse de pouvoir compter sur des joueurs ayant été formés dans des grands clubs. Là où on est en déficit, c’est dans le manque d’affinités qu’il y a entre eux, parce qu’ils n’ont pas grandi ensemble et pas évolué en sélections de jeunes comme c’est le cas ailleurs. La plupart nous ont rejoint sur le tard, après avoir longtemps espéré être sélectionné là où ils ont été formés, ce qui fait dans l’ensemble une équipe assez homogène au niveau de l’âge. Certains hésitent encore à venir. Si on arrive un jour à les convaincre, ce serait un plus.

Vous jouez en France, comme plusieurs de vos coéquipiers, et votre sélectionneur (Marc Collat) est français. Pour cette raison, ressentez-vous le besoin de bien représenter votre pays d’adoption ?  
Bien sûr, d’autant plus que cette année, lire la suite sur ashaps.com

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