Eric Jean-Baptiste écrit au président Martelly
Source Robenson Geffrard / Le Nouvelliste | radiotelevisioncaraibes.com
Ce n’est pas une lettre d’amour ni une lettre d’amitié, encore moins une lettre de félicitations. Dans cette correspondance adressée, lundi, au chef de l’État, dont Le Nouvelliste a eu copie, le candidat à la présidence Eric Jean-Baptiste crache son indignation après avoir regardé seulement quelques minutes du concert de Chris Brown et de Lil Wayne au Champ de Mars où le président de la République, Michel Martelly, a laissé trop d’espace à Sweet Micky.
« Monsieur le Président,
Sommes-nous tous devenus insouciants et irresponsables? Voilà la question que je me suis posée après avoir visionné pendant quelques minutes le spectacle donné au Champ de Mars auquel vous avez pris part en tant que l’un des acteurs de premier plan avec Chris Brown, Lil Wayne et compagnie. Ces quelques minutes où j’ai pu entendre et regarder, ce n’est pas nouveau, les insanités débitées par la foule en réponse aux diatribes habituelles de l’artiste Sweet Micky (votre alter ego) ont été, hélas, des minutes insupportables d’un spectacle que l’on ferait mieux d’oublier très vite », lit-on dans le premier paragraphe de la lettre ouverte.
Selon le candidat à la présidence sous la bannière de MAS, « caressant le désir d’être bientôt au timon des affaires de ce pays que j’aime, j’ai le devoir de m’intéresser, de loin et surtout de près, à tout ce qui peut avoir un impact positif ou négatif tant sur son image, à l’extérieur, que sur la conscience populaire, à l’intérieur. Après avoir fermé le récepteur par dépit et indignation, il m’est venu à l’esprit un dicton qui a servi de balise pour mon enfance et qui vaut son pesant d’or : « Cheval et vache ne peuvent s’accoupler ».
En fait, a-t-il ajouté, « J’ai senti la présidence petite, diminuée, rabaissée, insignifiante, ridiculisée… En constatant après votre ascension au pouvoir dans les conditions imposées par les forces d’occupation MINUSTAH KOLERA, de la mafia nationale et internationale, d’une frange de l’élite politique et économique de la République dominicaine et de l’abstention du vote de la majorité silencieuse, quatre années n’ont pas été suffisantes pour vous apprendre le prestige que réclame cette institution ».
« Vous êtes le premier des citoyens haïtiens et tout naturellement je devrais me projeter au reste du monde à travers vous, a écrit Eric Jean-Baptiste au chef de l’État. Cependant, je m’engage à freiner ce pas additionnel de notre descente aux enfers. Voilà, en résumé, la justification de mon dépit et tout le sens qu’a pris ce dicton bien des temps avant cette regrettable soirée » festive » jusqu’à l’écriture de cette lettre. »
Dans la correspondance, le candidat à la présidence a demandé lire la suite sur radiotelevisioncaraibes.com