Haïti/Décès d’un enseignant : Les syndicalistes veulent aller jusqu’au bout
La Coalition des organisations en faveur de la scolarisation de tous les enfants n’entendent pas lâcher prise en dépit du décès tragique de l’enseignant et syndicaliste Philbert Jean-Louis.
Professeur de mathématiques et également étudiant à la Faculté de droit et des sciences économiques, Philbert Jean-Louis a été mortellement blessé par une bonbonne de gaz lacrymogène lancée par un agent de la Police nationale lors d’un sit-in organisé vendredi dernier devant le siège du ministère de l’Education nationale et de la formation professionnelle (MENFP).
Le policier voulait disperser les enseignants qui manifestaient en faveur de la scolarisation universelle des enfants.
Josué Mérilien, un des initiateurs de ce mouvement, annonce qu’une plainte sera déposée au Parquet de Port-au-Prince contre l’auteur de ce crime.
Le professeur Philbert Jean-Louis était également membre de l’Union nationale des normaliens haïtiens (UNNOH) que dirige Josué Mérilien.
Des enseignants de Petit-Goâve se disent choqués par le décès de leur collègue. Ces enseignants rendent les autorités du MENFP responsables en partie de l’incident ayant conduit au décès de ce professeur de mathématiques et réclament, du même coup, l’ouverture d’une enquête.
En réaction, le ministère de l’Education nationale exprime sa consternation après la mort de cet enseignant.
« Le MENFP déplore profondément la perte de M. Jean-Louis, enseignant-syndicaliste, et profite, en la circonstance, pour présenter ses sympathies à sa famille, ses collègues et amis ainsi qu’à ses camarades de l’UNNOH », lit-on dans un communiqué du ministère.
Dans ce communiqué, le MENFP dit renouveler son appel à un dialogue constructif entre tous les acteurs pour la sauvegarde des intérêts supérieurs de l’école haïtienne et pour le bon fonctionnement du système éducatif.
C’est L’insouciance d’esprit et manque de professionalisation de nos dirigeants qui souvent nous conduisent a des actes meurtiers et vandalisme. comment pourrons-nous croire qu’un Argent de la police veulent disperser une foule en utilisant de gaz lacrymogene de telle maniere.