Haïti/Justice – Affaire policier Walky Calixte: La cour d’appel ordonne l’arrestation de deux anciens parlementaires

Source Jean Robert Fleury | Le Nouvelliste | radiotelevisioncaraibes.com

La cour d’appel de Port-au-Prince a rendu un arrêt relatif au dossier des anciens députés Rodriguez Séjour et Nzounaya Jean Baptiste Bellange. Elle confirme  l’ordonnance rendue par le juge Jean Wilner Morin et renvoie les inculpés au tribunal criminel pour être jugés sur les chefs d’inculpation de «auteur intellectuel ou complicité d’assassinat» du policier Walky Calixte.

Le policier Walky Calixte a été assassiné le mercredi 17 avril 2012 suite à des menaces de mort proférées à son encontre par le député Rodriguez Séjour. Un cousin de la femme du député, Charles Marc Junior, avait  été interpellé par une patrouille policière au carrefour Ti Four. Celui-ci portait une arme illégale appartenant au député Séjour qui n’était détenteur d’aucun permis délivré par la Direction générale de la Police nationale d’Haïti. Se présentant au commissariat de Port-au-Prince, l’ancien député a intimé l’ordre au chef de poste de relaxer son protégé. Cet ordre n’a pas été éxécuté, parce que le parlementaire n’avait ni compétence ni qualité pour passer des instructions au chef de poste. Ceci est manifestement illégal,  selon l’ordonnance du juge instructeur Jean Wilner Morin.

Mécontent, le parlementaire est sorti de ses gongs pour prononcer des propos orduriers à l’endroit des policiers, jusqu’à les menacer de mort. Le policier Walky Calixte qui faisait partie de la patrouille a rétorqué pour dire au parlementaire de faire sa plaidoirie par-devant qui de droit. Vexé, le député a noté la plaque d’immatriculation du policier, toujours selon l’ordonnance du juge Jean Wilner Morin. Et l’assassinat du jeune Walky Calixte s’en est suvi.  C’est ainsi que les parlementaire Rodriguez Séjour et son collègue Nzounaya Jean-Baptiste Bellange ont été accusés comme auteurs intellectuels ou complices de l’assassinat, poursuit l’ordonnance.

Tenant compte de tous ces faits, le juge Morin avait renvoyé les inculpés par-devant le tribunal criminel. N’étant pas contents de l’ordonnance, les anciens parlementaires en avaient interjeté appel, sans succès. Les juges de la cour d’appel confirment la décision du juge Morin, ordonnent au parquet de procéder à l’arrestation des anciens parlementaires.

Voici le dispositif de l’arrêt rendu par la cour d’appel : 1) La cour d’appel accueille en la forme l’appel du commissaire du gouvernement près le tribunal de première instance de Port-au-Prince, représenté par le substitut Me Claude Michel, 2) l’appel des inculpés Nzounaya Belange Jean Baptiste, Rodriguez Séjour, Evens Bruno, susqualifiés et représentés, de l’ordonnance de renvoi en date du dix-huit avril deux mille quatorze (18 avril 2014) du susdit tribunal ; Infirme ladite ordonnance sur le seul chef de lire la suite sur radiotelevisioncaraibes.com

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