Haïti-Armée : Une soixantaine de prétendus anciens militaires en treillis mettent le Cap-Haïtien sous le choc et dans le doute

Correspondance Wedlyne Jacques

Cap-Haïtien, 11 mai 2015 [AlterPresse] — Environ une soixantaine de personnes, dont 6 femmes, portant l’uniforme des anciennes Forces armées d’Haïti (Fad’h) ont marché, le samedi 9 mai 2015, dans les rues de la deuxième ville du pays, a observé l’agence en ligne AlterPresse.

A bord de deux véhicules pick up, ces individus, dont la plupart étaient armés, ont fait une démonstration remarquée, pour demander le retrait ou l’abrogation de l’arrêté présidentiel de 1994, portant sur la dissolution des Fad’h.

Ils se disent prêts à travailler, au sein d’une nouvelle armée, pendant trois ans, sans solde, ni salaire, à condition que les frais de scolarité de leurs enfants, le loyer, entres autres, soient pris en charge.

Interrogé par la presse, l’auto-proclamé commandant Jean Fednel Lafalaise dit vouloir améliorer la situation sécuritaire du pays, qui, selon lui, est une nécessité si l’on veut des investissements étrangers.

« Il n’existe pas de secteur des affaires dans le pays, mais la mafia », avance Lafalaise.

Concernant la possibilité de perturber les prochaines joutes électorales, avec leur brusque apparition, Lafalaise déclare que telle perspective ne serait pas dans leur intention.

Toutefois, il n’était pas en mesure de fournir des explications sur les raisons, pour laquelle ils ont choisi ce moment précis pour se faire remarquer sur la scène politique, tandis que le mandat de l’équipe au pouvoir touche à sa fin.

Jean Fednel Lafalaise fait savoir que sa troupe a déjà marché dans plusieurs départements : l’Ouest, le Sud, l’Artibonite.

Après le Nord, ils continueront leur pèlerinage dans le Nord-Ouest, annonce-t-il.

Après avoir laissé le Cap-Haïtien, ces femmes et hommes armés ont procédé, en chemin, le dimanche 10 mai 2015, à l’arrestation de trois présumés bandits.

Ces prévenus ont été remis à la police nationale pour les suites légales, a-t-on appris.

L’apparition de ces prétendus militaires démobilisés a provoqué lire la suite sur alterpresse.org

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