Haïti – Santé: Flambée de cholera dans le département du Sud
Source Ernso VALENTIN / Princedesondes2006@yahoo.fr / Port-Salut | hpnhaiti.com
Une flambée de cholera frappe actuellement le département du sud en raison des mauvaises pratiques d’hygiène, et des problèmes liés au développement. Les autorités sanitaires sont pointées du doigt et les autorités locales n’ont pas de moyens pour venir à bout de l’épidémie, a constaté Haïti Press Network, lors d’une visite dans divers établissements de Santé.
« L’Épidémie touche actuellement plusieurs communes de la côte Sud, et la riposte n’est pas encore lancé pour contenir la maladie et éviter l’émergence de nouveaux foyers. La Direction sanitaire du Sud n’a manifesté aucune volonté et ne se montre jusqu’ici pas concernée pour apporter une réponse, la structure d’accueil est vraiment dégradant », indique un Responsable de Santé, attaché à l’Unité Communale de Santé à Port-Salut (UCS2) requérant l’anonymat.
Alors que les moyens de réponse se réduisent de plus en plus, au cours des 4 derniers jours (du samedi 19 au 21 Avril), 44 cas, dont 2 morts ont été enregistrés à l’Hôpital Communautaire de Référence de Port-Salut. A Sapotille et Là-haut, deux Localités de Port-Salut où il y a un foyer actif, la situation requiert une attention particulière, car beaucoup de personnes infectées par la maladie sont des enfants et des vieillards.
A Roche-à-Bateau, 6 cas sont signalés. Le Centre de Santé des Côteaux contient 5 cas, tandis qu’à l’Hôpital Communautaire de Référence de Port-à-Piment, sept (7) cas ont été enregistrés depuis le début du mois.
« A Randel, l’épidémie est aussi fréquente, les derniers chiffres officiels, font état de 16 cas signalés, a déclaré un Responsable de Santé : « aujourd’hui seulement, 4 nouveaux cas ont été enregistrés au dispensaire », poursuit-il.
Nadine Jean, Infirmière attaché à l’UTC de l’Hôpital Communautaire de Référence de Port-Salut a déclaré qu’« il n’y a plus de doute, le Cholera refait surface. Le nombre de cas augmente rapidement ces derniers jours dans la région à cause de la saison des pluies, faisant craindre une propagation rapide de cette maladie mortelle et hautement contagieuse ».
« La gravité de l’épidémie n’est qu’une facette de l’incapacité des autorités des communes du Sud à protéger leurs habitants. Le cholera ne fait que se propager à la vulnérabilité des gens. Elles font face à la rareté d’eau potable et se ravitaillent dans les puits et les « mayos » sorte de cours d’eau qui apparaît en saison de pluies. Cette pratique ne fait qu’aggraver la situation, selon Mme Joséphine PIERRE, infirmière au Centre de Santé à lits des Côteaux.
Les nouveaux cas sont dus à la consommation d’eau impropre, après la perturbation de la fourniture d’eau suite aux pannes du Système d’approvisionnement dans la région.
« La récurrence de l’épidémie du Cholera dans la région montre les écarts de développement : « Le manque de points de chloration d’eau pour prévenir lire la suite sur hpnhaiti.com