Haïti – Social : 8ème Journée internationale de commémoration des victimes de l’esclavage
Source HL/ HaïtiLibre | hpnhaiti.com
Ce mercredi l’Organisation des Nations Unies annonce la huitième Journée internationale de commémoration des victimes de l’esclavage et de la traite transatlantique des esclaves où plus de 15 millions d’hommes, femmes et enfants ont été victimes de la traite des esclaves triangulaire, la plus grande migration forcée de l’histoire.
Cette année, l’Organisation des Nations Unies invite les visiteurs au dévoilement historique de L’Arche du Retour (The Ark of Return), le mémorial permanent, conçu par l’architecte américain, d’origine haïtienne Rodney Leon. Ce mémorial, premier Prix d’un concours international,http://www.haitilibre.com/article-9547-haiti-culture-l-arche-du-retour-de-rodney-leon-remporte-le-concours-international.html reconnaît les millions d’Africains qui ont enduré des conditions extrêmes sur les navires négriers durant le passage et les horreurs ultérieures de l’esclavage à leur arrivée au « Nouveau Monde ».
Construit sur la « Visitors Plaza » au Siège des Nations Unies à New York, l’Arche du retour est conçu en trois parties pour que les visiteurs puissent marcher à travers et initier une transformation psychologique, émotionnel et spirituel. Il offre un espace solennel, dans lequel on peut réfléchir sur une page tragique de l’histoire de l’humanité.
Dans son message annuel à l’occasion de cette journée commémorative, le Secrétaire général Ban Ki-moon a déclaré lire la suite sur haitilibre.com
Intervention de l’ambassadeur Représentant Permanent de la République d’Haïti auprès des Nations Unies, Me Daniel Regis
New York, le 25 mars 2015
Monsieur le Président de l’Assemblée générale,
Monsieur le Secrétaire général,
Mesdames, Messieurs,
1- Il y a onze ans, l’Assemblée générale des Nations Unies proclamait 2004 « Année de commémoration de la lutte contre l’esclavage et de son abolition ». Le choix de cette date, qui marque le bicentenaire de la proclamation de l’indépendance haïtienne, se voulait du même coup un hommage éclatant à Haïti, première République noire du monde, symbole de la résistance des esclaves et de leur lutte victorieuse contre le système d’oppression colonial.
2- Par la suite, l’Assemblée générale a adopté une résolution portant sur la commémoration du « Bicentenaire de l’abolition de la traite transatlantique des esclaves ». Après avoir rappelé les horreurs de la traite, qui pendant 400 ans, a dépouillé l’Afrique de quelque 15 millions d’hommes, de femmes et d’enfants, transportés contre leur gré vers les Amériques, l’Assemblée décidait de déclarer le 25 mars 2007 « Journée internationale de célébration du bicentenaire de l’abolition de la traite transatlantique des esclaves ».
3- Dans la foulée, la communauté internationale était invitée à répondre à ce qui constitue un « devoir de mémoire » en rendant un juste hommage à ces millions de personnes et en veillant à ce que les leçons, l’histoire et les conséquences de l’esclavage et de la traite des esclaves soient inculquées aux générations futures.
4- Phénomène sans précédent dans les annales de l’humanité, la traite transatlantique a été, pour reprendre le mot célèbre, une « barbarie jusqu’alors inconnue dans l’histoire de la barbarie ». Cependant, il aura fallu près de deux cents ans à la communauté internationale pour reconnaitre que l’esclavage et la traite des esclaves constituent des crimes contre l’humanité.
5- L’inauguration, aujourd’hui, au siège des Nations Unies, du Mémorial permanent en commémoration des victimes de l’esclavage et de la traite transatlantique des esclaves, revêt un puissant symbolisme. Elle arrive à point nommé et marque un jalon important dans le cadre des efforts déployés à l’échelle mondiale pour institutionnaliser la mémoire et empêcher l’oubli.
6- La République d’Haïti se réjouit d’autant plus que « l’Arche du Retour », œuvre magistrale choisie parmi plus de 300 projets soumis par des candidats de 83 pays, est le fruit du travail éprouvé d’un architecte d’origine haïtienne, Monsieur Rodney LÉON. Qu’il me soit permis de lui transmettre les félicitations du Président de la République, Son Excellence Monsieur Michel Joseph MARTELLY, ainsi que l’expression de l’admiration du peuple et du Gouvernement haïtiens.
7- Par sa puissance d’évocation, par la majesté douloureuse qui s’en dégage, l’Arche du retour rappelle, de façon poignante, le souvenir de cette tragédie à laquelle elle « restitue la place qui doit être la sienne dans la conscience des hommes », comme l’a souligné l’UNESCO. Le monument figure désormais en bonne place parmi les éléments distinctifs de l’esplanade des visiteurs au siège de l’ONU. Elle interpelle, elle invite à revisiter ce passé, à méditer sur les horreurs de la traite transatlantique et à prendre conscience des séquelles de l’esclavage.
8- Dégageant le symbolisme de l’œuvre, l’auteur eut à déclarer, lors de la présentation du projet : « l’Arche du Retour est à la fois un espace spirituel symbolique et un objet qui appelle à l’interaction, à la contemplation, à la méditation, à la réflexion, à la guérison, à l’éducation et à la transformation ».
9- En effet, dans ce combat jamais achevé pour la promotion et le respect absolu des Droits de l’Homme, le Mémorial adresse à tous un message essentiel aujourd’hui. Ce message a d’ailleurs été admirablement résumé par la Directrice générale de l’UNESCO, Madame Irina BOKOVA, pour qui l’Arche du retour est un « pont au-dessus de l’Atlantique ». Et, poursuit-elle avec justesse : « De l’oppression à la liberté, du traumatisme à l’apaisement, le Mémorial permanent situé dans l’enceinte des Nations Unies est un symbole des efforts engagés par la communauté internationale et par les citoyens dans le monde entier pour briser le silence sur cette histoire. Il constitue un hommage aux victimes, à toutes les femmes et à tous les hommes qui se battent pour les droits de l’homme universels ».
10- Telle est bien la vocation du Mémorial permanent pour les victimes de l’esclavage et de son « Arche du Retour » : sensibiliser les gens à cette tragédie qui demeure parmi les plus graves violations des droits de l’homme dans l’histoire de l’humanité, et, en même temps, transmettre un message de paix, d’espoir, de tolérance, de dignité de la personne humaine et de solidarité universelle.
11- C’est tout à l’honneur de l’ONU d’avoir pris cette initiative et inspiré ce projet magnifique, qui s’inscrit si bien dans le prolongement de sa mission de promotion des libertés et des droits fondamentaux de l’homme.
12- Je profite de cette occasion pour, lire la suite sur hpnhaiti.com
De l’oppression à la liberté, du traumatisme à l’apaisement… C’est facile à dire, mais la réalité est tout autre. Le néo-esclavagisme est plus atroce encore que l’esclavage dont vous prétendez condamner, la différence n’est que la subtilité relative. Les violations des droits de l’hommes sont encore plus graves aujourd’hui, il n’existe pas de droits de l’homme universels dont vous fêtes mention. Quand un groupe de bandits à cravate se prend pour les maîtres du monde et piétinent les autres comme bon leur semble, peut-on parler de la dignité humaine, de droits de l’homme universels ??
Ce message de paix, d’espoir, de tolérance, de dignité de la personne humaine et de solidarité universelle n’est que de la poudre aux yeux, c’est ce qui explique que le monde va de mal en pire, car personne n’est dupe.
Si Haiti était un pays indépendant, le tremblement de terre de janvier 2010 n’aurait pas fait autant de dégâts, car la population ne serait jamais entassée ainsi à Port-au-Prince, Autant de gens ne seraient pas morts de choléra apporté par la MINUSTAH
votre mission de promotion des libertés et des droits fondamentaux de l’homme ne s’applique qu’à vos patrons dont vous gérez partout et en tout les intérêts.