Haïti-insécurité: 138 morts par balles entre janvier et février 2015, selon la Jilap
Source hpnhaiti.com | jnlouis2010@yahoo.fr
Selon le dernier rapport de la Commission Nationale « Jistis ak lapè » (Jilap), 164 personnes sont victimes de violences dont 138 sont tuées par balles durant les mois de janvier et de février 2015. Soixante dix (70) personnes sont mortes, par balles, seulement pour le mois de février, soit en moyenne 3 cas par jour, a-t-on lu dans le 53e rapport de la Jilap.
La Directrice nationale de la Jilap, Mme Jocelyne Colas Noël, s’est montrée inquiète par rapport à la recrudescence des actes de violence dans le pays, notamment dans la zone métropolitaine.
«Il est hors de toute discussion que dans plusieurs quartiers populaires comme Cité Soleil, Simon Pelé, la Saline et autres zones métropolitaines, particulièrement le Centre ville, les agressions faites au gens deviennent une réalité qui préoccupe tout le monde », s’est inquiétée Mme Colas.
«Les bandits opèrent sans peur, ils se sentent à l’aise. Les victimes mortelles dépassent le nombre de trois cas par jour, et la majorité de ces assassinats, sont perpétrés avec des armes à feu, a -t-elle poursuivi.
Selon le 53e rapport de la Jilap, 1136 personnes ont été victimes de violences durant l’année 2014, 942 cas de meurtres par balles ont été recensés. Entre octobre et décembre 2014, la Jilap a documenté 284 cas de violences dont 252 ont été tuées par balles, soit 88, 73%.
Le contexte pré-électoral serait l’une des causes de cette montée, des cas de violence ces derniers mois. « Les affrontements entre les gangs rivaux illustrent clairement une démarche électorale qui vise à établir un contrôle plein et entier de certaines zones, en vue de développer des zones d’influence en faveur de tel ou tel politicien ou autorité. », lit-on dans le rapport.
Selon le responsable du service d’observation de la Jilap, Rovelsond Appolon, le phénomène de l’insécurité dans le pays est la résultante de la mauvaise gouvernance. Cette défaillance, selon Appolon, entraine le climat de l’impunité qui renforce le pouvoir des gangs.
Rovelsond Appolon a également souligné lire la suite sur hpnhaiti.com