Haïti – Économie: Opportunités d’investissement à Cuba et fêtes de fin d’années en Haïti
Dans la chronique du lundi 22 Décembre, nous avons présenté les principales retombées économiques pour Cuba de l’assouplissement de l’embargo américain comme l’avait annoncé Barack Obama.
En effet, les choses commencent à se préciser pour l’économie cubaine. Donc, hier mardi, Global News Matters qui est un groupe leader dans les questions d’investissements spécialisé dans les informations d’entreprise, la recherche et l’analyse de marché régional, a fait un sortir un rapport intitulé « Cuba Business Outlook» qui présente des milliards de dollars d’opportunités ou encore de perspectives d’affaires à Cuba après l’annonce du président Obama visant à rétablir les relations avec cette île des Caraïbes.
Le rapport a évalué plus de 2,8 milliards de dollars d’opportunités d’investissement dans l’agriculture, l’agro-industrie, l’industrie manufacturière, le tourisme, l’énergie, les produits pharmaceutiques et le transport.
Melissa Marchand, directrice générale de Global News Matters, qui a produit cette analyse d’opportunités d’investissement, a donné des informations clé pour aider les nouvelles entreprises et investisseurs potentiels qui ne sont pas habitués à la nature des pratiques commerciales de Cuba: « Nous sommes même arrivés à fournir les informations détaillées et les contacts pour chacun de ces projets d’investissements, car la plupart d’entre eux sont sous un régime de propriété mixte, donc propriété partagé avec les entités de l’État ».
Marchand a ajouté: «L’investissement est l’axe principal du rapport sur les Perspectives d’affaires à Cuba. Il est donc important de comprendre la réalité, les potentialités, à Cuba, pour pouvoir anticiper avant d’exécuter un investissement pendant que les rapports diplomatiques des Etats-Unis avec Cuba continuent d’évoluer ».
Ce nouveau rapport sur les Perspectives d’affaires à Cuba estime que ce pays aura besoin de 3 milliards de dollars en investissements dans les énergies renouvelables d’ici 2030 afin d’atteindre ses objectifs en matière d’indépendance énergétique.
Entre autres, Cuba compte plus de 11 millions de consommateurs, et il devient de plus en plus intéressant de comprendre l’opportunité réelle des consommateurs et les besoins du marché. Mais, ces consommateurs ont du mal a s’approvisionner sur le marche local de certains biens qui ne sont pas vendus sur place à cause de l’inexistence des grandes chaines de distributions internationales. De ce fait, malgré les restrictions, le rapport a souligné que la diaspora cubaine a expédié près de 3,5 milliards de dollars de marchandises à Cuba en 2013. Selon le rapport, il est presque certain que les cubains achèteraient davantage de biens s’ils pourraient effectivement trouver ces produits sur le marché local», a renchéri Melissa Marchand, directrice général de Global News Matters.
Le rapport recommande et invite d’abord les pays de l’Amérique à venir investir, et il y a déjà un preneur, le Brésil, qui a déjà confirmé sa confiance dans l’économie cubaine notamment dans l’avenir des ports de Cuba. A preuve, le Brésil à travers sa banque nationale de développement fournit, plus de 680 millions de dollars en financement pour la construction du port de Mariel à Cuba.
Vraiment beaucoup d’enthousiasme, beaucoup d’opportunités, avec cet assouplissement de l’embargo américain sur Cuba. Les perspectives sont encourageantes. Cuba, la potentielle Allemagne de la Caraïbe, comme certains économistes l’appellent, pourra désormais diversifier son économie et cesser de compter uniquement sur les exportations de ressources médicales et produits pharmaceutiques, le sucre et le cigare. La noël et le nouvel an apporteront surement de bonnes perspectives économiques pour ce pays et sa population.
Ici, la conjoncture est plus incertaine que jamais. Les tensions politiques assombrissent les fêtes, la hausse des prix réduit les marges de manœuvres des consommateurs, l’insécurité et les manifestations de rues répétées font hésiter acheteurs et vendeurs. Les fêtes de fin d’années n’auront pas les effets souhaites, l’économie ne tirera pas autant de profit comme on l’aurait bien voulu. Joyeux Noel quand même
Etzer S. Emile, M.B.A
Economiste
Radio Vision 2000
