Haïti-Economie : Nette diminution du taux de la pauvreté entre 2000 et 2012, selon l’Onpes et la Banque mondiale
L’Observatoire national de la pauvreté et l’exclusion sociale (Onpes) et la Banque mondiale (Bm) préconisent d’augmenter les revenus et les opportunités économiques, ainsi que la productivité de l’agriculture, tout en améliorant les conditions de travail dans le secteur informel, par le biais d’un meilleur environnement des affaires et de la formation professionnelle.
P-au-P, 12 déc. 2014 [AlterPresse] — Le taux de la pauvreté extrême a diminué de 31 à 24 pour cent au niveau national et de 20 à 5 pour cent dans la région de Port-au-Prince entre 2000 et 2012, selon un nouveau rapport de l’Observatoire national de la pauvreté et l’exclusion sociale (Onpes) et la Banque mondiale (Bm), dévoilé le jeudi 11 décembre 2014.
Intitulé « Haïti : Investir dans l’humain pour combattre la pauvreté », il s’agit du fruit d’un diagnostic conjoint de la pauvreté réalisé par l’Onpes et la Banque mondiale, et basé sur l’enquête 2012 des ménages réalisée par l’Institut haïtien de statistique et d’informatique (Ihsi).
Les progrès ont été constatés en majeure partie dans la capitale, bien qu’elle ait été la zone la plus touchée dans le tremblement de terre du 12 janvier 2010 et qu’elle ait généré beaucoup plus de capitaux, parmi les fonds promis dans le cadre de la reconstruction du pays, indique un communiqué conjoint des deux institutions.
« Les gains les plus importants en matière d’accès aux services de base ont été dans l’éducation, où les taux de participation à l’école ont augmenté de 78 à 90 pour cent ».
Dans la mesure où les actions sont soutenues et entrent dans un cadre politique global, favorisant le développement des zones rurales, les experts laissent croire que le pays tendrait vers un taux de pauvreté plus régressif.
Depuis 2000, les principaux moteurs de la réduction de la pauvreté ont été, notamment, l’augmentation des emplois, mieux rémunérés dans la construction, les transports et les télécommunications, en particulier dans la zone de Port-au-Prince, ainsi que d’importants flux de transferts d’argent et d’aide internationale, constatent les auteurs du rapport.
Entre 2001 et 2012, les salaires dans le secteur formel étaient quatre fois supérieurs à ceux du secteur de l’agriculture, tandis que la part des ménages, qui recevaient des fonds, a augmenté de 42 à 69 pour cent.
Cependant, « la pauvreté demeure encore un fléau. L’accès et la qualité des services de base restent, quant à eux, un souci majeur, en particulier dans les zones rurales. Plus de 6 millions d’Haïtiens, soit près 60 % de la population, vivent avec lire la suite sur alterpresse.org