Haïti – Deux siècles de création artistique. Grand Palais (Paris) Du 19 novembre 2014 au 15 février 2015

Source froggydelight.com

La dernière exposition de l’année 2014, la Réunion des Musées Nationaux-Grand Palais propose de traverser les océans pour s’immerger dans la culture des Caraïbes avec l’exposition intitulée « Haïti – Deux siècles de création artistique ».

Les co-comissaires Régine Cuzin, commissaire indépendante, et Pérodin-Jérôme, directrice des Ateliers Jérôme de Port-au-Prince n’ont pas souhaité la concevoir comme une rétrospective classique au déroulé chronologique.

Elles ont préféré un parcours thématique qui, toutefois, n’est axé ni sur la résonance avec les grands mouvements artistiques ni sur la récurrence thématique mais sur « une approche rhizomique » pour faire dialoguer les oeuvres, autour de quatre pôles caractéristiques des fondamentaux de l’art haïtien.

Ecartant ainsi tout didactisme, la démarche critique et discursive de leur parti-pris s’adresse davantage à un public, outre de spécialistes, d’amateurs éclairés qui ont révisé l’histoire du pays et la culture haïtienne qu’au visiteur néophyte d’autant que les cartels sont brefs et les oeuvres présentées dans une seulle salle à la manière des foires d’art.

60 artistes sont distingués dans cette monstration qui réunit 160 oeuvres historiques, modernes ou contemporaines réalisées par 60 artistes dont certaines réalisées pour l’occasion, telle « La Porte d’Haïti » de Edouard Duval-Carrié qui accueille le public.

Haïti : la vitalité d’une création artistique syncrétique

Au fil d’une déambulation qui peut également être aléatoire et intuitive, le visiteur découvrira ainsi la section façon « album de famille » consacrée à l’art du portrait, de l’apologie à la satire, avec une série de toiles de Edouard Goldman du début du 20ème siècle sur les grandes figures historiques de politiques et d’intellectuels, tradition toujours d’actualité avec les portraits des dictateurs Duvalier réalisés par Sasha Huber.

Bien évidemment, l’oeil sera ttiré par les crânes pailletés de Dubréus Lhérisson qui mêlent art primitif, art des vanités et art pop à la Damien Hisrt.

Avec des scènes de genre, scènes de la vie populaire et leur palette multicolore, les « naïfs haïtiens » souvent autodidactes de la première moitié du 20ème siècle s’inscrivent dans le registre de la peinture figurative qui évoque celle du Douanier Rousseau.

Elle investit également la peinture « de dévotion » ((Wilson Brigaud « Paradis terrestre », Castera Bazile »Saint Michel »).

Les monumentales sculptures antropomorphes de André Eugène (« Legbda ») élaborés à partir d’objets de récupération ressortissent de « l’art du déchet » tant à l’art brut, proche par exemple des personnages de Markus Meurer, qu’au Nouveau Réalisme des années 1960.

Le 20ème siècle est pourra également découvir les peintres modernes, qui tentèrent l’aventure de l’abstraction Roland Dorcély, Lucien Price et Max Pinchinat, comme les artistes contemporains, telJean-Ulrich Désert (« The Goddess temple », « Constellations de la déesse »), explorent l’art conceptuel.

Entre profane et sacré, l’art haïtien est intimement lié à la représentation du rite magico-religieux.

Rite vaudou, cérémonial liturgique et symbolisme franc-maçonnique traversent lire la suite sur froggydelight.com

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