Haïti – Économie: Défis en termes de gestion publique efficace et efficiente
Un récent rapport de la Banque interaméricaine de développement (BID) publié en début de semaine sur le secteur public a analysé les points forts et les points faibles du secteur public en termes de capital humain dans la recherche de gestion efficace en Amérique latine et la Caraïbes.
L’étude a reconnu que malgré les progrès économiques et sociaux récents, les pays d’Amérique latine et de la Caraïbes font maintenant face à la tâche cruciale de développer une gestion publique plus efficiente et efficace pour faire face aux besoins de leurs citoyens.
La réalisation de cet objectif dépend, entre autres, sur la qualité des fonctionnaires. Pour cette raison, le rapport se penche sur les forces et les faiblesses de la gestion des ressources humaines dans 16 pays d’Amérique latine et des Caraïbes.
Il faut dire que ce rapport analyse les niveaux de développement de la fonction publique dans ces 16 pays entre 2011 et 2013 en utilisant une méthode qui permet d’évaluer la fonction publique sur la base de 33 points critiques.
Le rapport permet aux pays d’évaluer les progrès qui sont enregistrés dans les pays. Il comprend également des outils pour jauger le développement de la fonction publique, des recommandations sur le type de réformes qui doivent être produites dans le futur dans différents contextes, et les leçons de l’expérience internationale sur la façon de les mettre en œuvre.
Le rapport a reconnu que d’énormes progrès ont été fait, car selon l’un de ses auteurs, il devient de plus en plus fréquent que les gouvernements choisissent des cadres et des employés sur la base de mérite et de talents dans certains pays de la zone, tandis que d’autres pays sont encore au stade ou le clientélisme est instituée comme méthode de recrutement généralisé comme c’est notre cas.
Donc, en clair, il existe de grandes disparités en termes d’efficience et d’efficacité du secteur public au niveau des pays pris en compte dans l’étude. Mais il faut dire que des améliorations ont été observées dans la plupart des pays, mais les plus grandes avancées ont eu lieu dans ces pays qui ont commencé à partir d’une base plus faible ; Nous voulons parler de la République dominicaine, El Salvador, le Nicaragua, le Panama, le Paraguay et le Pérou qui ont fait des progrès en créant des instruments réglementaires et techniques qui leur manquaient avant (comme la législation et des systèmes d’information, entre autres), le renforcement de leurs ressources humaines des organismes de réglementation à niveau central et, dans une moindre mesure, l’extension des évaluations fondées sur le mérite pour accéder à des emplois du secteur public.
Il faut dire que globalement, le Chili vient en tête, ensuite viennent le Brésil, le Costa Rica, et l’Uruguay. Des pays comme nous le savons qui également ont des niveaux de développement supérieurs que la plupart des pays. Donc, une corrélation entre développement économique et efficacité du secteur public. Les notes les plus faibles sont obtenues par le Honduras, le Guatemala et la Bolivie. Mais il faut dire qu’Haïti n’était pas pris en compte dans cette étude, mais nous savons tous ou nous serons dans ce classement si Haïti était de la partie. Car nous l’admettons tous que notre fonction publique n’est pas du tout professionnalisée et nous sommes très loin de la gestion efficace et optimale que ce soit des ressources humaines, matérielles et financières, sans parler de notre déficit de résultats.
Nous avons du pain sur la planche, et si nous voulons être plus efficace, notre secteur public doit réaliser un meilleur équilibre entre le principe du mérite et de la flexibilité dans la gestion des ressources humaines, arriver à la professionnalisation de l’environnement de gestion, la gestion de la performance, et l’amélioration des compensations pour attirer, retenir et motiver le capital humain, entre autres.
Cela exige un ensemble de reforme qui prendraient en compte les possibilités ainsi que les contraintes techniques et politiques et financières. L’OMRH (office de management et des ressources humaines, qui a pour tache de renforcer l’administration publique haïtienne, devrait peut être se mettre en quatre, avec le support effectif d’autres entité et la bonne volonté à tous les niveaux.
Etzer Emile, M.B.A
Economiste
Radio Vision 2000