Haïti – Économie: Cadre légal et développement de nouvelle forme de financement d’entreprise
Nous avons parle, en début d’année, d’une nouvelle forme de financement d’entreprise qu’est le crowdfuding, avec « crowd » pour la foule, et « funding » pour financement. Bref, en français, on préfère de parler de financement participatif pour traduire l’idée de crowdfunding.
En effet, dans le cadre des avancées devant aboutir à l’implémentation de cette nouvelle forme de financement, la France vient de se doter d’une législation encadrant l’activité de « crowfunding » avec la publication cette semaine d’un décret traitant de cette nouvelle forme de financement.
En quelques mots, le crowdfunding ou le financement participatif permet à des personnes morales ou physiques, porteurs de projets (lancement d’une start-up, projet associatif, action associative, projet de formation personnelle etc.), de lever des fonds, via une plate-forme Internet, auprès du public (des internautes), public constitué de personnes physiques ou morales où qu’elles se trouvent dans le monde. Ainsi, cette activité est constituée de « trois étages » : le porteur de projet qui cherche des financements, le gérant de la plateforme internet (qui permet donc la mise en relation du porteur de projet avec l’investisseur et conseille ce dernier via la site internet qu’il gère) et les internautes qui financent le porteur de projet.
Le crowfunding est donc un nouveau moyen d’obtenir des financements, alternatifs aux financements bancaires ou aux financement publics, ou encore aux financements des business angels, de petits projets et des TPE et PME.
Au terme de la nouvelle législation en France, le porteur de projet peut soit rechercher des prêts ou dons soit de lever des fonds en capital.
Dans la mesure où les investisseurs peuvent venir de partout, la possibilité de lever des fonds est très puissante. Ainsi, cela offre aux porteurs de projets, notamment ceux qui n’ont pas toujours accès aux financements classiques, un levier puissant pour aller chercher et trouver des fonds et donc accroitre leurs chances de trouver des financements. Pour protéger les investisseurs, qui peuvent être des petits épargnants ou des investisseurs professionnels, la nouvelle réglementation issue de l’ordonnance du 28 mai 2014 oblige la société qui gère la plateforme d’exercer un minimum de contrôle du projet d’une part et du porteur de projet à la recherche de fonds d’autre part.
Le développent de nouvelles formes de financement d’entreprise en Haïti, font toujours l’objet de discussion dans les forum, colloques et conférences mais tardent à être une réalité dans notre système financier. Alors que dans un contexte ici ou le crédit bancaire ou celui des institutions de microfinance ne sont pas toujours accessibles et disponibles pour financer des entreprises notamment les TPE et PME, le développement du crowdfunding, serait une option particulièrement intéressante.
L’organisation Zafen qui est administrée en Haïti par FONKOZE s’est associée récemment à la plateforme international KIVA pour offrir ce service aux entrepreneurs haïtiens, donc cette forme de financement doit être développé par d’autres acteurs, que les gens soit mieux sensibilises par rapport a ces types d’outils, et que cette pratique de financement, soit encadre par des lois comme nous le venons de le voir en France. L’économie a grandement besoins de développer des formes alternatives de financement autre que le crédit bancaire, tels le crédit bail, l’actionnariat, et encore le crowdfunding, et bien d’autres pour donner plus de possibilité, plus de flexibilité, plus d’accès aux entrepreneurs, start-up ou existants afin qu’ils puissent créer de la richesse et participer pleinement au développement du pays.
Etzer Emile, M.B.A
Economiste
Radio Vision 2000