Castro relance les réformes graduelles à Cuba. Visite de la Directrice Générale de la Banque Mondiale en Haïti
Le président cubain Raul Castro accueille cette semaine les législateurs à la séance plénière d’ouverture du Parlement pour faire le point sur l’économie et la lutte contre la corruption.
On se rappelle que Raul Castro avait dirigé une réunion des membres du parlement de manière extraordinaire en Mars dernier pour adopter la loi sur les investissements étrangers. Une décision de politique économique qui est un tournant pour Cuba qui veut désormais s’ouvrir au monde dans le but d’attirer des investissements étrangers dans des secteurs productifs et porteurs.
Le président Raul Castro veut des reformes graduelles indispensables pour assurer l’ordre et prévenir les lacunes, et pour pouvoir maintenir les objectifs sociaux. Selon lui, « ce processus pour réussir, doit être effectué progressivement et doit être accompagné par un contrôle permanent des différentes structures du parti et du gouvernement. »
Castro a donc lancé une série de réformes, il a examiné à fond le système socialiste du pays pour le rendre durable tout en faisant une ouverture provisoire. A titre d’exemple, le gouvernement cubain a livré des terres à des agriculteurs privés pour la production agricole, il a stabilisé le marché du logement et donné une plus grande autonomie aux entreprises publiques.
A plusieurs reprises, le président Castro a déclaré que le but de ces réformes n’est pas de retourner au modèle capitaliste de l’avant Fidel Castro, mais de préférence d’arriver a ajuster l’économie tout en tenant compte de nouvelles réalités politiques et économiques internationales pour une croissance plus soutenue et un niveau de vie plus élevé pour la population. Un dossier qu’on doit continuer à suivre.
Quelle nouvelle en Haïti ? Pas grande chose sur le plan économique sinon la Directrice Générale de la Banque Mondiale rentre en Haïti ce matin. Sri Mulyani Indrawati, accompagnée de Jorge Familiar, le nouveau Vice-président de la Banque mondiale pour l’Amérique latine et les Caraïbes, conduit une délégation en Haïti pour une mission de trois jours. Selon un communiqué, elle vient pour discuter des priorités de l’action gouvernementale et du soutien continu de la Banque Mondiale aux efforts déployés à long terme, par le pays pour réduire la pauvreté et créer des opportunités pour tous les haïtiens. Nous n’attendons pas grande chose de cette visite, sinon des shows médiatiques, des promesses, la continuité dans les approches de développement de la Banque Mondiale axées désormais sur les dons et non des prêts substantiels. Des dons pour des projets qui sont choisis selon les priorités et l’agenda du bailleur pour une population aux abois.
Etzer EMILE, M.B.A
Radio Vision 2000