Haïti-Société : « Dégrafer Bernard Dégraff à l’Ona », nouveau slogan après un mois de protestation des employés
P-au-P, 24 avril 2014 [AlterPresse] — Plus d’une centaine d’employés mécontents de l’Office national d’assurance vieillesse (Ona) réclament encore, ce jeudi 24 avril 2014, devant les locaux de cette institution, en face de Delmas 17, la démission sans condition du directeur général Bernard Degraff, lui reprochant des malversations et des gabegies administratives, observe l’agence en ligne AlterPresse.
Munis de pancartes, de branches de lilas, d’assiettes, de cuillères, et de sifflets, ils ont foulé le macadam au son du tambour et des timbales, esquissant des pas de danses et des tours de reins, pour témoigner leur ras-le-bol de l’administration de Bernard Degraff, décriée depuis près d’un mois.
Ils jurent, par tous les saints, d’obtenir sa tête.
« Avec Bernard Degraff, il n’y a pas d’avenir à l’Ona. Nous demandons aux membres de la Cour supérieure des comptes et du contentieux administratif (Cscca) de faire l’audit de cette institution, parce que nous n’en pouvons plus. Nous ne voulons plus travailler avec Bernard Degraff, nous ne voulons voir même pas son ombre à l’Ona », crie Joinès Balmyr, affecté dans le service des pensionnés de l’Ona.
Ce vendredi 25 avril 2014 fera exactement un mois depuis que les employés de l’Ona, ayant cessé de travailler en divers points du territoire national, protestent énergiquement contre la présence de Bernard Degraff à la tête de cette institution.
Les protestataires reprochent à Bernard Degraff, « d’avoir pris [leur] assurance, [leur] fonds de pension, [leurs] prêts sur les cotisations, les avances sur les salaires, et effectué des révocations massives et des transferts non justifiés ».
« D’où la nécessité de dire au président Michel Martelly qu’il n’est pas le président d’une tierce personne, du nom de Bernard Degraff, mais de préférence de tous les employés qui réclament son départ. Les pensionnés de l’Ona ont plus de deux mois depuis qu’ils n’ont pas eu leur chèque », se plaignent-ils.
Transféré depuis plus de 28 mois, Jean-Luc Bien-Aîmé, chef du service des biens et équipements à l’Ona, lire la suite sur alterpresse.org