Une croissance modeste du commerce mondiale est attendue pour 2014 et 2015, après deux années de stagnation
Les économistes de l’OMC ont annoncé en début de semaine que le commerce mondial devrait enregistrer une croissance modeste de 4,7% en 2014, suivie par une légère accélération à 5,3% en 2015.
La prévision du commerce pour 2014 a été relevée à 4,7% contre 4,5% précédemment, ce qui est encore inférieur à la moyenne de 5,3% sur 20 ans. Une hausse de 5,3% est attendue pour 2015. Le commerce mondial des marchandises en volume a progressé de 2,1% en 2013, ce qui est très proche de la hausse de 2,3% enregistrée l’année précédente.
Pour les deux dernières années, la croissance moyenne n’a pas dépassé 2,2%. La croissance du commerce en 2013 est la conséquence de deux évolutions: la combinaison d’une stagnation de la demande d’importations dans les économies développées (-0,2%) et une croissance modérée des importations dans les économies en développement (4,4%).
Plusieurs facteurs ont contribué à la faiblesse des échanges et de la production en 2013, parmi lesquels les effets persistants de la récession dans l’UE, le chômage élevé dans les économies de la zone euro (à l’exception notable de l’Allemagne) et l’incertitude quant à la date à laquelle la Réserve fédérale mettrait fin à ses mesures de relance monétaire aux États-Unis.
La prévision du commerce pour 2014 repose sur une hypothèse de 3,0% de croissance du PIB mondial aux taux de change du marché, et celle pour 2015 suppose une croissance de la production de 3,1%.
Les exportations et importations trimestrielles de l’ensemble des économies en développement, sont devenues négatives au second semestre de l’an dernier, enregistrant chacune une baisse d’environ 2% entre le deuxième et le quatrième trimestre. Les flux commerciaux de l’Amérique du Sud et centrale ont été particulièrement affectés (avec une baisse des exportations de 3% et une contraction des importations de 5% durant la même période), mais d’autres régions exportatrices de ressources naturelles ont aussi été durement touchées.
L’an dernier, l’Asie a vu ses exportations croître plus rapidement qu’aucune autre région avec 4,6%. Elle était suivie par l’Amérique du Nord (2,8%), l’Europe (1,5%), le Moyen-Orient (1,5%), l’Amérique du Sud et centrale (0,7%), la Communauté d’États indépendants (0,7%) et l’Afrique (-3,4%).
En ce qui concerne les importations, la région qui a connu la croissance la plus rapide est l’Asie (4,4%), suivie par le Moyen-Orient (4,4%), l’Afrique (4,0%), l’Amérique du Sud et centrale (2,5%), l’Amérique du Nord (1,2%) et l’Europe (-0,5%).
Les cinq premiers exportateurs de marchandises en 2013 étaient la Chine (2 210 milliards de dollars, 11,8% des exportations mondiales), les États-Unis (1 580 milliards de dollars, 8,4%), l’Allemagne (1 450 milliards de dollars, 7,7%), le Japon (715 milliards de dollars, 3,8%) et les Pays-Bas (664 milliards de dollars, 3,5%).
Les principaux importateurs ont été les États-Unis (2 330 milliards de dollars, 12,4% des importations mondiales), la Chine (1 950 milliards de dollars, 10,3%), l’Allemagne (1 190 milliards de dollars, 6,3%), le Japon (833 milliards de dollars, 4,4%) et la France (681 milliards de dollars, 3,6%).
Pour terminer, il faut faire un petit rappel sur les chiffres du commerce extérieur haïtien. Il faut dire que le déficit commercial s’est porté à 757,2 millions de dollars américains, soit une hausse de 1,36 % par rapport à la même période de l’exercice antérieur selon la note monétaire de la BRH de mars 2014. Cette évolution s’explique par la baisse des exportations et la stagnation des importations. En effet, les exportations de biens et services pour le premier trimestre de cet exercice ont été estimées à 354,34 millions de dollars contre 364,29 millions au cours de la même période de 2012 ce qui correspond à une baisse de 2,7%. Les importations ont été chiffrées à 1,1 milliard de dollars soit le même montant de 2012 à pareille époque.
Il faut qu’on arrive à prendre au sérieux la question d’exportation dans ce pays pour réduire le déficit commercial. Nos voisins de la RD viennent de lancer une banque d’exportation pour dynamiser et développer les exportations, alors qu’ils avaient déjà un centre de promotion d’exportation le CEI-RD. Donc, l’élément « exportation » devrait être pris en compte dans une politique économique efficace et pas dans des slogans et du show off durables sans résultats palpables.
Etzer EMILE, M.B.A
Radio Vision 2000