La Barbade fait la promotion de l’entrepreneuriat et du financement des business angels
Les petites et moyennes entreprises emploient plus de 90% de la population active dans le monde, un schéma qui n’est pas différent des économies de la plupart des pays de la Caraïbes. En effet, suivant cette logique, la Barbade croit que les entreprises en démarrage (les start-up) joueront un rôle important dans la relance economique et l’accélération de la lutte contre le chômage. À cette fin, la Fondation de la Barbade pour l’entrepreneuriat (BEF), dans la poursuite de son objectif de faire de la Barbade le premier pole de l’entreprenariat dans le monde en 2020, s’évertue à faire la promotion d’une culture et d’un écosystème d’entrepreneuriat.
Au début de 2014 la Barbade a engagé des experts internationaux pour aider à établir un réseau de business angel dans le pays. Le travail préliminaire a été achevé et sur la base des recommandations reçues et l’engagement ultérieur avec les parties prenantes, La Barbade a pu créer immédiatement « Trident Angels » qui est donc le premier réseau de Business Angels dans la Caraïbes. Voyons, qui sont les business angels ?
Littéralement, business angels, ou encore investisseur angel signifie « investisseur providentiel ». C’est un particulier qui investit dans une entreprise innovante à potentiel et qui, en plus de son investissement, accompagne et met à disposition de l’entrepreneur, ses compétences, son expérience, ses réseaux relationnels et une partie de son temps. Le business angel est un véritable associé-entrepreneur dont l’accompagnement est à forte valeur ajoutée.
Bref ! Les Business Angels sont des passionnés de l’aventure entrepreneuriale qui investissent leur argent personnel dans de jeunes entreprises aux concepts novateurs.
Ce qui compte surtout pour eux, c’est le potentiel de l’entreprise et la personnalité des entrepreneurs qui se présentent à eux. Comme ils engagent leur propre patrimoine, ils disposent d’une plus grande réactivité et flexibilité dans leur analyse ou prise de décision contrairement aux institutions financières classiques.
Investir comme un business angel est à haut risque, mais constitue une source essentielle de financement pour les entreprises en démarrage.
Donc, la Barbade l’expérimente et veut aller de l’avant. Ce pays est conscient de la nécessité urgente de la croissance économique et la création d’emplois, de la reconnaissance par les gouvernements et les chefs d’entreprise dans le monde entier de l’importance de l’entrepreneuriat, un moteur essentiel de la transformation économique et sociale. L’entrepreneuriat est maintenant une priorité dans l’agenda économique nationale du pays. En ce sens, le gouvernement de la Barbade met l’emphase sur la facilitation des affaires qui servirait comme clef de la création d’emplois et de développement d’investissement dans le pays.
Le Président du Conseil de la Fondation Barbadienne de l’Entrepreneuriat Peter Boos a déclaré : Nous sommes tous engagés à travailler ensemble pour aider à la Barbade réaliser son plein potentiel en tant que centre de classe mondiale pour le développement des investissements nationaux et internationaux. En ce sens, nous allons aider dans l’identification des entreprises locales à fort potentiel qui peuvent développer des affaires avec le marché potentiel global. Les associer dans des partenariats avec des investisseurs internationaux sera important pour aider ce rêve d’arriver une économie très compétitive et innovante « .
Il faut dire également deux à trois semaines de cela, soit les 26 et 27 mars 2014, le Secrétariat du Commonwealth avait organisé en collaboration avec le gouvernement de Sainte-Lucie, la troisième conférence global sur les petits Etats de la Caraïbes. Le thème de la conférence de cette année était «Renforcement de la résilience dans les petits Etats », où la question du développement des petites, moyennes et micro-entreprises (PMME) était au centre des débats, y compris la question de l’utilisation durable des ressources de la nature, au sein d’une stratégie de croissance économique pour les États des Caraïbes.
Donc, sachant que les petites et moyennes entreprises contribue de manière significative à la création d’emploi et la à la constitution du PIB des États membres de la CARICOM, chaque état de la zone, selon les conclusions de cette conférence doit créer des cadres réglementaires et mener des politiques visant à favoriser la compétitivité des PME et microentreprises tout en améliorant leur contribution aux bénéfices sociaux et environnementaux.
Cette volonté de la Barbade à monter des réseaux de business angels pour proposer des solutions de financement non-bancaire aux entreprises doit nous interpeller ici dans ce pays, ou le financement des projets d’entreprises est quasiment inaccessible pour les start-up. Le Sommet sur la Finance du Group Croissance et la BRH tombe bien la semaine dernière, car c’était l’occasion pour des acteurs de poser les problèmes du financement et proposer des alternatives en termes de financement. Il suffit maintenant de faire le suivi, de les promouvoir, de les développer, de manière concrète pour qu’on puisse avoir une plus grande diversité de produits financiers pour le bien des entrepreneurs. C’est par la, qu’on arrivera à toucher le vrai problème du pays, qui est un problème d’emploi. Quand on ne crée pas d’emplois, l’économie va mal et on aura toujours de la misère, de l’insécurité alimentaire, de l’insécurité un peu partout, et éventuellement des caisses vides au niveau de l’Etat.
Etzer EMILE, M.B.A
Radio Vision 2000