Les Bahamas se hisse parmi les grands centres financiers mondiaux

Crédit photo msccruises.com

Selon un rapport international sur le classement des centres financiers de renommée internationale produit par Global Financial Centre Index (GFCI), Bahamas vient de gagner deux nouvelles places pour être 65eme sur 83 centres classés.  Ce pays toutefois fait face à de grands défis.

Malgré l’amélioration de sa position dans le classement, l’indice suggère que Bahamas fait face en effet à des défis concurrentiels importants. Dans l’ensemble, il s’est classé neuvième sur 11 centres offshore mis en évidence.

A noter que dans le domaine de la finance, le terme « offshore » est utilisé pour désigner la création d’une entité juridique dans un autre pays que celui où se déroule l’activité, afin d’optimiser la fiscalité (paradis fiscal) ou la gestion financière des capitaux. L’entité juridique en question est alors qualifiée de non-résidente, puisqu’elle n’exerce aucune activité de production ou de service dans le pays où elle est enregistrée. À ce titre, cette pratique se distingue de la délocalisation, qui concerne généralement un transfert d’activités et d’emplois ;

Commentant cette progression des Bahamas,  Mark Yeandle, directeur associé de la Z/Yen Group et l’auteur du rapport GFCI, a donné un aperçu encourageant dans le classement des Bahamas. Il a déclaré que Les Bahamas ont connu la plus forte hausse dans la moyenne des indicateurs, qui étaient pris en compte dans l’évaluation des différents offshore.

Mark Yeandle a affirmé qu’on entend de bonnes choses concernant les Bahamas et la réputation des Bahamas semble se redresser plus rapidement que la plupart des centres offshore  » .

La publication de ce rapport intervient à un moment où il y a beaucoup de discussion sur la compétitivité du secteur financier offshore des Bahamas, notamment à la suite d’une décision d’une importante société de services financiers UBS de mettre fin a ses opérations bancaires aux Bahamas.

Il faut dire selon ce rapport que Londres a perdu sa place de premier centre financier du monde au profit de New York.

Et en ce qui concerne les centres financiers offshore selon le classement de cet index Jersey (qui est un territoire dépend de la Grande Bretagne aussi bien que Guernesey (qui est classé 2eme), ces deux centre financiers offshore sont suivis par les îles Caïmans, les îles Vierges britanniques, Gibraltar, Iles Maurice, Les Bahamas, Malte et Chypre.

Les îles Caïmans classé 43eme constitue donc un concurrent majeur pour les Bahamas dans les Caraïbes.  Le Panama est le centre financier leader de l’Amérique Centrale, et est classé 59e mondiale, une progression donc par rapport à l’année ou il occupait la 63e place.

Les critères considérés par ce rapport sont l’environnement des affaires, la fiscalité , le capital humain , les infrastructures , la réputation et l’accès au marché comme étant des «facteurs de compétitivité » les plus importants pour un centre financier. L’environnement des affaires englobe les domaines tels que la corruption, la transparence et la primauté du droit, y compris les questions relatives à la réglementation.

Le capital humain couvre des domaines tels que le marché du travail et de lois de l’immigration, ainsi que l’investissement dans les compétences des employés.

Selon ces critères que nous venons de citer, le classement présente les centres financiers de New York et de Londres comme respectivement 1eret 2eme.  Ils sont suivis par les 8 autres plus grands centres déjà savoir Hong Kong (3eme), Singapour (4eme), Zurich (5eme), Tokyo (6eme), Séoul (7eme), Boston (8eme), Genève (9eme) et San Francisco (10eme).

Dans la zone du Moyen-Orient, les centres financiers sont en forte progression, tandis que les centres financiers en Europe sont toujours dans la tourmente, et ont globalement connu des baisses dans le classement GFCI.

Un centre financier est une ville globale qui héberge un grand nombre de banques et entreprises internationale, et des marchés boursiers. Donc, nous partons de cette définition pour dire qu’on n’est pas encore à ce niveau. On n’a pas un grand nombre de banques internationales, on a deux, Scotiabank et CitiBank, on a peu d’entreprises internationales, et pas du tout de marches financiers. Nous ne sommes pas un centre financier d’envergure compare donc aux Bahamas qui se hisse parmi les grands avec le 65eme centre financier du monde.

En Haïti, en fait, on doit jusqu’à présent se contenter d’un système bancaire avec des banques à deux vitesses, qui n’arrivent pas a financer l’économie, soit par faiblesse de capacité ou par une prudence trop élevé dans un contexte d’instabilité.

Certes, on n’a pas la prétention d’être en bonne position d’un classement des grands centre financiers du monde aujourd’hui, mais au moins, on doit être intéressé à avoir un centre financier, avec des institutions qui peuvent financer l’économie, donc la rentrée de plusieurs banques et entreprises internationales dépend de l’environnement d’investissement, tandis que les marches boursiers dépendent d’une volonté qui doit traverser notamment le secteur prive et les autorités monétaires dont la BRH.

Pour arriver à un vrai démarrage économique, il faut beaucoup de sérieux.  Il faut un mécanisme qui puisse attirer des capitaux à risques qui, à leur tour, doivent concourir à la promotion de la croissance économique. D’où l’importance de la création du marché boursier. Nous savons que cela fait l’objet des débats depuis des années. Tout le monde admet que c’est une bonne chose. Mais quand est-ce qu’on l’aura ? Quand le niveau des activités atteindra la masse critique pour la mise sur pied de ce marché boursier.  On spécule de temps en temps sur le sujet en Haïti, on ne fait que spéculer pendant que nos petits voisins de la Caraïbes, avancent, se renforcent, et se hissent dans les classements de la finance mondiale.

Chiffre pour aujourd’hui: 22,832

Le revenu par habitant des Bahamas est de 22,832 dollars américains, contre 758 dollars de revenu par habitant en Haïti. En termes clairs, le citoyen moyen des Bahamas est 30 fois plus riche que le citoyen moyen haïtien.

Etzer EMILE, M.B.A

Radio Vision 2000

etzeremile@gmail.com

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