Importance du commerce des biens de Technologie de l’information et de la communication (TIC) dans le commerce mondial

Image @ www.service-chine.com

La Conférence des Nations Unies sur le Commerce et le développement (CNUCED) a rendu public cette semaine un dernier rapport sur l’importance du commerce des NTIC dans le commerce mondial. En effet, selon ce dernier rapport, les importations mondiales des biens de technologies de l’information et de communication (TIC) se sont élevées à près de 2 trillions de dollars en 2012, contre 1,8 trillion de dollars de 2011.

Ces biens de technologie de l’information et de communication qui sont entre autres les téléphones mobiles, les smartphones, les ordinateurs portables, les tablettes, les circuits intégrés et autres composantes représentent 11% du commerce mondial des biens. Une catégorie de biens, qui dépasse le commerce des produits agricoles (9,2% du commerce mondial des biens), tandis que les véhicules à moteur occupent la troisième position avec un pourcentage de 7,2% selon les données de l’Organisation mondiale du commerce (OMC).

Plus loin, les derniers chiffres montrent que les pays en développement ont reçu plus de la moitié du total des importations de biens des TIC soit un pourcentage de 54%.

Le téléphone cellulaire est demeuré le deuxième élément de TIC le plus échangé au monde après les circuits intégrés, avec une valeur globale de 190 milliards de dollars, soit un peu moins de 10% du total des importations de biens des TIC. Dans certaines régions, toutefois, des équipements de communication et de technologie représentaient une part beaucoup plus grande, tel est le cas de l’Afrique, ou le commerce des TIC représentait 43% des échanges de biens en 2011.

En 2012, les importations mondiales d’ordinateurs portables, les Tablet PC et autres dispositifs de traitement de données portables ont été évalués à 141 milliards de dollars.

Les données montrent que la Chine se distingue à bien des égards dans le paysage des TIC. En 2012, les biens des TIC constituent jusqu’à 27% des exportations totales de marchandises de la Chine tandis qu’elle demeure le premier exportateur mondial de toutes les principales catégories de biens des TIC. En deuxième position, c’est HongKong avec un pourcentage de 11%, suivi par les Etats-Unis (8%), Singapour et Taiwan avec 6% chacun, suivi de la Corée du Sud et du Japon qui représentent des pourcentages respectifs de 5% et 4 %. On a remarqué, clairement que dans le peloton des 8 grands exportateurs de NTIC tous sont asiatiques a l’exception des Etats-Unis.

Le Mexique est le seul pays d’Amérique latine figurant parmi les 20 premiers exportateurs dans le domaine de la technologie. En 2012, ses exportations de biens des TIC ont atteint 62 milliards de dollars, principalement pour le marché des États-Unis. Le Costa Rica est le deuxième plus grand exportateur dans la région (2,2 milliard de dollars), suivie par le Brésil (1,3 milliard $).

Les Biens des TIC de l’Afrique représentent moins de 1% des exportations totales de marchandises du continent, avec une valeur totale de 3 milliards de dollars, car peu de pays africains ont développé une industrie de la fabrication de biens de TIC.

Cependant les exceptions notables incluent les exportations marocaines de composants électroniques, de la Tunisie et enfin les exportations de téléphones mobiles de l’Ouganda.

Les exportations haïtiennes pratiquement, sont constituées de vêtements, produits manufacturiers, huile essentiel, cacao, mangues et café. Donc, outre les produits manufacturés qui représentent 76% de nos exportation, les produits alimentaires représentant (15.5%), tandis que les manufactures artisanales et d’autres produits industriels (8.5%). Donc, les produits de NTIC, on ne les exporte pratiquement pas. De toute façon, la production précède l’exportation. Et la planification et l’organisation précèdent la production. A mentionner une incendie majeure qui a grandement affecté et immobilisé les opérations de la principale usine d’huiles essentielles ce mardi dernier, Agri-Supply, aux Cayes, ce qui peut affecter le flux des exportations déjà insignifiant provenant d’Haïti.

En tout état de cause, nous devons avoir une politique de relance des exportations qui mettra l’emphase non seulement sur les potentialités du pays, notamment la mangue, mais il faut surtout suivre les tendances mondiales vers les TIC et en profiter. La croissance fulgurante du commerce des biens NTIC est une opportunité avec beaucoup d’avenir. C’est un segment qu’il faut absolument toucher. On ne doit pas se contenter de la belle performance de notre mangue, ou de nos produits de l’artisanat, pour ainsi s’accrocher à ses produits primaires, qui non seulement sont produits et vendus en quantité marginale, mais aussi qui ont un faible gain de productivité, ce qui les donne une valeur relativement faible par rapport aux produits hautement technologiques.

Cela demande toute une culture depuis l’école, dans les choix des disciplines, des matières, comme c’est le cas en Asie, où les enfants sont généralement très brillants en maths et en science. Il faut que le secteur public de son coté investisse dans ce secteur en donnant les facilites et les cadres, et que le secteur privé puisse manifester un peu plus d’intérêt pour les biens de NTIC. La production des tablettes Surtab à SONAPI peut être un bon exemple qui pourra entrainer encore une centaine d’autre projets de ce type, pour faire d’Haïti un pays exportateur de biens NTIC dans les années à venir.

CHIFFRE DU JOUR: 83%

83% des exportations haïtiennes sont destinées au marché américain, 4% vers le Canada, environ 2% vers la RD, le Mexique et l’Allemagne. Mais près de 42% de ces exportations sont des t-shirts produits pour la plupart par les industries de sous-traitance.

Etzer Emile, Radio Vision 2000

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