Lancement d’une banque de développement des exportations en RD
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Le financement des activités d’exportation des entreprises notamment les PME est devenu une des grandes priorités de plusieurs pays.
Ainsi, en début de semaine, au cours du Forum de suivi du deuxième Congrès de l’industrie dominicaine, le président dominicain Danilo Medina a annoncé qu’a partir du mois de Juin de cette année, la Banque Nationale de Développement du Logement et de la Production (BNVP) deviendra La Banque Nationale de Développement des Exportations. Cette mesure vise a soutenir le secteur de l’exportation tout en renforçant le marché intérieur et en améliorant la compétitivité des entreprises dominicaines.
Par ailleurs, le président de l’Association des Industries de la RD (AIRD), Ligia Bonetti a exigé des règles claires et des politiques industrielles pour attirer une plus forte valeur ajoutée et la diversification des produits d’exportation qui vont générer plus de devises pour l’économie et éliminer la pression sur la balance des paiements.
Actuellement, la Rep Dominicaine exporte des biens vers 142 pays à travers le monde, dont 77 d’entre eux reçoivent des exportations dominicaines dépassant 1 million de dollars américains.
Plus loin, le 27 de ce mois, un projet de loi sera déposé au parlement dominicain en vue de renouveler la loi 392-07, qui a créé PROINDUSTRIA, un cadre qui offre des incitations, afin que les entreprises dominicaines puissent acquérir de nouvelles technologies et machines et arriver a un niveau plus élevé de compétitivité.
D’un autre coté, le Directeur du Centre d’Exportation et d’Investissement de la République Dominicaine (CEI-RD) Jean Alain Rodriguez a indiqué que certains programmes de prêts à l’exportation de la Banque de développement des Exportations à des prix compétitifs seront fournis aux producteurs nationaux pour renforcer leur capacité et les rendre mieux armés pour affronter le marché international.
Jean Alain Rodriguez a précisé que cette nouvelle banque d’exportation utilisera la plate-forme de l’ancienne structure, qui est la Banque nationale de développement du logement et de la production (BNVP). Cependant, des ajustements dans le domaine monétaire et financier seront nécessaires pour que la nouvelle banque puisse répondre aux besoins de ses bénéficiaires.
Toujours selon le directeur du CEI-RD l’implantation de cette banque d’exportation est l’un des tops 10 des objectifs fixés par le Président Danilo Medina au cours de sa présidence.
Il faut dire, en générale, les banques en appui aux exportations sont d’une importance capitale et jouent un rôle qui va au-delà du financement des exportations. D’abord elles fournissent en particulier des informations sur les clients, évaluent les risques de pays et recommandent les modalités de paiement et proposent ou les instruments de financement des exportations qui permettent d’obtenir un règlement en temps voulu. Etant donné que les banques administrent les documents qui accompagnent le transfert physique des marchandises, leur expérience peut être décisive dans le choix des conditions qui conviennent au mieux à un contrat d’exportation.
Vu notre déficit en termes d’exportation, l’implantation d’une banque d’exportation devrait constituer en effet un excellent programme pour les petits et moyens exportateurs haïtiens dont le fonds de roulement est généralement insuffisant pour financer les coûts initiaux liés aux contrats d’exportation ou encore pour augmenter leur marge de crédit afin d’appuyer la croissance de leurs ventes à l’international. Les petits et moyens exportateurs haïtiens potentiels ont aussi un besoin pressant d’informations de toute sortes concernant le savoir faire pour exporter, que cette banque pourrait satisfaire.
En ce sens, nos dirigeants doivent penser à suivre ce modèle dominicain, en lançant une banque de développement des exportations, qui pourrait offrir aux entreprises une vaste gamme de produits financiers pour les aider à concrétiser leurs projets en matière d’exportation et d’accroissement de la productivité.
C’est une façon pour nous d’aider nos entreprises a atteindre un plus grand marché, pour qu’ils ne soient pas condamnés a produire uniquement pour les consommateurs locaux, qui n’ont pas nécessairement un pouvoir d’achat, mais pour arriver a produire pour le monde.
Dans ce monde globalisé et qui est devenu petit grâce aux Nouvelles Technologie d’Information et de Communication, Haïti doit en profiter. Cependant, le manque de ressources financières, d’incitation et de facilitation qui constituent des problèmes majeurs doivent être abordés et résolus si on veut réellement faire rentrer des devises, dynamiser notre exportation et garantir une croissance économique plus soutenue.
CHIFFRE DU JOUR: 100 millions
Haïti exporte environ vers la République Dominicaine annuellement pour un montant de 100 millions de dollars américain. Tandis que La République Dominicaine exporte vers Haïti pour 2 milliards de dollars américains. Soit 20 fois plus. Donc, pour chaque dollar qu’on gagne de nos exportations vers la République Dominicaine, en retour on achète pour 20 dollars chez eux.
Etzer Emile, Radio Vision 2000
