Amélioration du transport pour augmenter la compétitivité de la République Dominicaine dans la région
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Le ministère de l’Économie, de la Planification et du développement de la République Dominicaine, sous les auspices de la Banque interaméricaine de développement (BID), travaille d’arache pied sur un plan stratégique national de Logistique. Celui ci inclue le transport maritime, aérien et terrestre dans une perspective d’augmenter la compétitivité du pays dans la région, selon ce qu’a rapporté hier le journal dominicain, EL Nacional.
En trois ateliers, les représentants des secteurs public et privé avec des experts de la BID, débattront du lundi 27 au mercredi 29 Janvier des questions relatives a la logistique, les importations et les exportations, le commerce avec Haïti, la facilitation du commerce et le transport de denrées périssables.
Les ateliers sont coordonnés par le vice-ministre de la gestion de la compétitivité du ministère de l’économie et le Conseil national de la compétitivité, avec notamment la participation d’experts de la BID dans les domaines de reformes commerciales, de la logistique, la gestion des opérations portuaires et le transport international.
Toujours selon le journal El Nacional, le vice-ministre de la Planification estime que les nœuds de la logistique affectent la compétitivité des entreprises et le commerce du pays. Un plan stratégique de transport devient impératif, ce qui permettra de rationaliser les processus, d’accroître les possibilités pour les exportateurs de capter les chaînes d’approvisionnement et de la valeur régionale grâce à des arrangements logistiques efficaces. Enfin, cela permettra aux entreprises aussi bien que des consommateurs de réduire les coûts de transaction de commerce et des marchandises.
Cette activité s’inscrit dans le cadre du projet régional méso-américain parrainé par la BID dans 10 pays de la région grâce à un financement de 2,5 millions de dollars américains à l’appui des plans de développement de la logistique.
C’est particulièrement intéressant, de voir toute l’importance donnée par la RD a la nécessité d’être compétitive comme économie non seulement dans la région mais aussi dans ce monde économique de plus en plus globalisé. C’est dans cette logique qu’ils sont en train de mettre sur pied ce plan stratégique pour améliorer leur système de transport car ils sont persuadés que ce secteur, va avoir un impact considérable sur le niveau de compétitivité des entreprises.
Cela va de soi que, car c’est le transport qui permet la circulation des gens aussi bien que des marchandises. Donc, on ne s’interroge plus sur l’importance du transport dans une économie, on doit se questionner de préférence sur comment on peut arriver à un plan stratégique adapté pour arriver a reformer notre système de transport. Cela ne sert a rien pour l’économie d’importer plus de voitures si on n ‘a pas de route, au contraire cela agira de manière négative sur notre compétitivité vu le temps perdu dans les bouchons crées. Ces méga embouteillages sont la conséquence bien sur de la trop forte densité de population et de voiture sur des routes trop exiguës, pour une région métropolitaine de Port-au-Prince qui n’était pas construite pour 3 millions habitants mais pour 200 a 300 mille.
Quelque chose de particulièrement intéressant, c’est quand on voit toute la portée de la notion de compétitivité dans la culture de gouvernance de la RD, en témoigne, l’existence d’un poste de vice-ministre responsable de la gestion de la compétitivité au Ministère de L’économie. Il y a aussi un conseil national de compétitivité ayant pour mission de Coordonner, gérer et promouvoir des politiques et stratégies public-privé pour améliorer la compétitivité de la République dominicaine, en aidant à améliorer la qualité et la productivité des secteurs concernés.
A noter que la compétitivité dans son sens économique désigne la capacité d’une entreprise d’un secteur économique, d’un territoire, d’un pays à vendre et fournir durablement un ou plusieurs biens ou services sur un marché donné en situation de concurrence.
Les pays compétitifs sont donc ceux qui vendent comparativement plus que les autres (à l’export comme à domicile) et augmentent durablement la richesse à domicile. Une économie de faible compétitivité n’incitera pas les entreprises étrangères à placer des centres de production dans le pays, et la faible compétitivité a tendance à fragiliser les entreprises nationales, leur faisant perdre des parts de marché par rapport aux concurrents étrangers. A rappeler selon le dernier classement de l’indice global de compétitivité, on était parmi les 6 derniers pays sur 140 pays.
En tout état de cause, le système ou l’organisation du transport en Haïti est globalement catastrophique malgré certains efforts de certaines compagnies locales pour offrir de meilleurs services a la population se dirigeant vers le Sud ou le Nord. Des sujets qui doivent être abordés au plus haut niveau de l’Etat, des questions de transport, de compétitivité, ce qui ferait de nous un pays plus productif, une économie plus efficace. Ceci nous aiderait à nous débarrasser de l’étiquette d’importateur par excellence, et exportateur marginal.
Chiffre pour aujourd’hui
Selon les donnees de la Banque Mondiale, l’haïtien a une consommation moyenne d’électricité de 32 kilowatt-heur contre un 893 kilowatt-heur per capita en République dominicaine. En d’autres termes, le dominicain consomme en moyenne plus de 28 fois plus d’electricite que l’haitien. Ce qu’on peut comprendre sans grande difficulte si on reflechit au niveau de leur production et de leur competitivite.
Etzer Emile, Radio Vision 2000
