La loi sur les frais scolaires, votée depuis quatre ans mais jamais promulguée
La rentrée des classes, c’est dans moins d’une quinzaine. Et comme au début de toute nouvelle année académique, l’inflation et la grogne populaire gagnent du terrain. Les responsables ? “Mais ce sont ceux qui augmentent les frais scolaires et ceux qui les regardent faire, sans broncher !”, tonne le père d’une famille de trois enfants en bas âge.
« Toujours la même rengaine à chaque rentrée scolaire. Les directeurs d’écoles exagèrent et l’Etat qui regarde, sans rien faire ! ». Dans la longue file d’attente menant à l’entrée d’un magasin de fournitures scolaires très achalandé du centre-ville de Port-au-Prince, des femmes de tous âges devisent, à grand renfort de gestes.
« La fréquentation scolaire va encore baisser cette année, c’est évident !», se lamente Jasmine, une femme au visage émincé, mère de quatre enfants. Il fait très chaud et ballotée au gré du sac et ressac de la file d’attente, elle éponge son visage avec une petite serviette qu’elle tord de temps à autre pour en exprimer la sueur.
« Il en coûte de plus en plus cher, chaque année, pour envoyer nos enfants à l’école », poursuit-elle. Son mari, un maçon dans la quarantaine, a rangé sa truelle depuis plus de trois mois. « Il n’a plus de chantiers et avec mon petit commerce de gaz blanc, on arrive difficilement à joindre les deux bouts ».
Dans un communiqué publié ce lundi, le ministère de l’Education nationale et de la Formation professionnelle (MENFP) a réitéré son interdiction formelle de réclamer dans les écoles publiques, sous peine de sanction, des frais scolaires autres que ceux autorisés par la circulaire ministérielle du 8 aout dernier.
Selon la circulaire, aucun frais ne doit être réclamé pour les lire la suite sur metropolehaiti.com