Plus de 800 haïtiens en situation humanitaire grave dans un camp de réfugiés du Brésil
L’ONG brésilienne Conectas vient de lancer un appel d’urgence au niveau international pour venir en aide à plus de 800 migrants haïtiens entassés dans de très mauvaises conditions d’hygiène dans un entrepôt construit pour seulement 200 personnes dans la petite ville de Brasiléia, dans l’État d’Acre et à la frontière avec la Bolivie, à 240 kilomètres au sud-ouest de la capitale de l’Etat de Rio Branco.
«C’est malsain, inhumain même. Les Haïtiens passent la nuit couchés dans une effroyable promiscuité, sur de vieux matelas de mousse reconditionnés, dans une chaleur étouffante, entourés de sacs, chaussures et autres effets personnels. Les toilettes sont inondées d’eau fétide, il n’y a pas de savon et presque tout le monde se plaint de douleurs abdominales et de diarrhée. Beaucoup passent des mois dans ces conditions “, a déclaré João Paulo Charleaux, coordinateur de la communication au Conectas , qui a visité le camp.
Dans ce camp surpeuplé, rapporte l’ONG brésilienne, des combats éclatent constamment entre les gens dans les longues lignes d’attente. «Le jour où nous sommes arrivés, la police a du utiliser les armes pour contrôler la situation dans le camp, une situation similaire à bien des égards à ce que j’ai vu quand j’étais en Haïti, peu de temps après le tremblement de terre en 2010. C’est une question régionale qui implique au moins cinq pays: le Brésil , le Pérou , la Bolivie , l’Equateur et Haïti. Nous allons demander une audience thématique de la Commission interaméricaine des droits de l’homme de l’OEA et nous allons présenter nos résultats à deux Commissions indépendantes de l’ONU, l’une sur les migrants et l’autre sur la situation des droits de l’homme en Haïti », a déclaré João Paulo Charleaux.
Conectas accuse les autorités brésiliennes de vouloir dissimuler une crise humanitaire grave et envisage de porter l’affaire devant les instances internationales dont le Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR). Le gouvernement brésilien a depuis des mois maintenant joué un jeu de mot – entre lire la suite sur metropolehaiti.com