Tensions croissantes sur le marché pétrolier mondial et leur impact pour l’économie haïtienne…
Les récents développements sur le marché pétrolier mondial continuent de préoccuper l’actualité économique globale, notamment avec cette situation qui se développe en Syrie depuis quelques jours. En effet, le prix du baril de pétrole (le Brent) pourrait atteindre jusqu’à 125 dollars en cas de frappes aériennes occidentales contre la Syrie et sa hausse pourrait continuer dans le cas de la généralisation du conflit au Moyen-Orient, selon ce qu’a estimé hier un analyste de la Société générale.
« Nous pensons que dans les jours à venir, le pétrole va encore gagner entre cinq et dix dollars et atteindre 120 à125 dollars (le baril), que ce soit dans l’anticipation de l’offensive ou en réaction à l’annonce du début de cette offensive », a expliqué l’entrepreneur Michael Wittner dans une note à ses clients.
Le prix du baril de brut pourrait ensuite atteindre jusqu’à150 dollars américain dans l’éventualité où le conflit s’étendrait à d’importants pays producteurs comme l’Irak, a t-il ajouté, tout en précisant qu’une forte hausse serait certainement limitée dans le temps.
« Si les répercussions régionales se traduisent par des perturbations importantes de l’approvisionnement, en Irak ou ailleurs, le pétrole pourrait culminer brièvement à 150 dollars américain le baril », a estimé l’analyste dans une note de l’Opep.
Il faut dire que hier Mercredi, le contrat octobre sur le baril de Brent a atteint un niveau record pour les derniers six mois à 117,34 dollars, la crise syrienne venant s’ajouter à une diminution de la production d’autres pays producteurs, comme la Libye.
Dans les cas où un conflit viendrait perturber l’approvisionnement en brut, le marché dépendrait de l’augmentation de la production de l’Arabie Saoudite, le seul pays membre de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) à disposer de capacités excédentaires. Selon les experts de l’Opep, les pays consommateurs pourraient envisager de puiser dans leurs réserves stratégiques si les cours montaient trop haut ou si l’offre se raréfiait.
Espérons que ces récents développements sur le marché pétrolier mondial n’affectent pas les prix du carburant dans l’économie haïtienne, car nous allons confronter une conjoncture inflationniste substantielle à partir d’Octobre prochain avec toutes ces taxes sur des produits alimentaires dans le budget 2013-2014 qui vont se répercuter sur les prix de tous les autres produits, si ce Projet de lois de finances 2014 évidemment est voté tel qu’il est par les deux branches du parlement.
Espérons aussi que le gouvernement ne prendra pas comme prétexte cette évolution sans précédent et temporaire, selon certains analystes, des cours du pétrole sur le marché mondial pour ne plus subventionner les produits pétroliers et permettre aux pompes à essence d’augmenter les prix actuels.Ce serait une situation vraiment infernale pour les consommateurs haïtiens qui ont déjà du mal à joindre les deux bouts.
Riphard Serent
Vision 2000