Haïti/Affaire Brandt – 6 des 7 policiers inculpés en passe d’être libérés

C’est confirmé. La cour d’appel de Port-au-Prince vient de rendre un arrêt ordonnant la libération de 6 policiers accusés d’implication dans l’affaire Brandt. « 6 des 7 policiers ayant fait appel dans le cadre du dossier Brandt ont bénéficié d’une décision des juges de la cour d’appel demandant qu’ils soient libérés », informe Me Carlos Hercule, leur défenseur n’ayant pas souhaité faire de déclaration enregistrée.

Il s’agit de : Marc Arthur Phebé, chef du Cat Team, Jacques Darly Michelais, agent 3, Berthony Dumézil, un ancien policier et responsable de sécurité de la maison Mazda, Fritz Aristide, agent 4, Ones Gabelus, agent 3, et Gérald Fontélus, selon le bâtonnier de l’Ordre des avocats de Port-au-Prince. Ce pendant, la cour exige que l’inculpé Evens Larrieux soit jugé.

Ces policiers sont accusés d’enlèvement, de séquestration de personne contre rançon, d’association de malfaiteurs, de blanchiment des avoirs et de  détention illégale d’armes à feu entre autres. Toutefois, le commissaire du gouvernement de Port-au-Prince n’entend pas donner suite à la demande du substitut du commissaire près de la cour d’appel de la capitale ayant requis le directeur de la prison de libérer les prévenus. « Je suis touché par cette décision de la cour d’appel. Je ne signerai pas l’exequatur. On va aller en cassation », affirmé Me Lucmane Dellile, rapporté par Le quotidien Le Nouvelliste.

Pierre Espérance du RNDDH soutient la position du chef de la poursuite. Pour une fois, il dit être sur la même longueur d’onde que Me Dellile. Il faut aller en cassation, exige lui-aussi, le directeur exécutif du Réseau de défense des droits humains. La décision d’ordonner la libération des présumés criminels serait motivée, a enchainé monsieur Espérance. Par cette décision, les juges de la cour d’appel ne prennent pas compte le bien-être de la société, ajoute Pierre Espérance, affirmant qu’il ya des preuves accablantes contre ces inculpés dont l’incarcération a permis une diminution des activités criminelles dont le kidnapping.

Le ministre de la Justice, pour sa part, dit éviter toute immixtion dans cette décision judiciaire. « Je ne réagirai pas sur les décisions judiciaires », laisse-t-il entendre. « Il faut laisser aux institutions le soin de remplir leur rôle », a-t-il complété.

Soulignons que Me Joel Petit-Homme, défenseur de Berthony Dumézil qui serait son beau-frère, juge la inconsistante l’instruction de le  juge Gabrielle. Selon l’homme de loi, Clifford  Brandt aurait déclaré que son client ne fait pas partie de son réseau.

Rappelons que l’homme d’Affaires, Cliford Brandt a été arrêté puis incarcéré pour kidnapping  le 22 octobre 2012 alors qu’il se trouvait à son Bureau à la compagnie Mazda, à Delmas 2, au Centre de Port-au-Prince. Son arrestation survint 6 jours après l’enlèvement suivi de séquestration de deux membres de la famille Moscoso, Nicolas et Coralie.

Succès Estinvil

Succesestinvil@yahoo.com

LeMatin

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