Haïti – Environnement : Michaëlle Jean et le Prince Albert II, vont discuter de l’environnement en Haïti

Jeudi, Michaëlle Jean, l’Envoyée spéciale de l’UNESCO pour Haïti, sera à Monaco pour 2 jours, afin de s’entretenir avec Son Altesse Sérénissime le Prince Albert II et les autorités monégasques, de l’état de dégradation avancé de l’environnement en Haïti et de différentes initiatives pour en atténuer les conséquences.

Autrefois enveloppé d’une végétation luxuriante, la forêt couvre aujourd’hui à peine 2% d’Haïti « Chaque saison des pluies, chaque tempête, met les autorités nationales et locales, de même que l’ensemble des populations en état d’alerte » a déclaré Madame Jean « Elles craignent avec raison, que les pluies n’entraînent des glissements de terrain ou des débordements de rivières, qui emporteront tout sur leur passage y compris les récoltes et de nombreuses vies ».

Plusieurs organisations haïtiennes travaillent sans relâche, mais avec des moyens très limités, pour reboiser mornes et vallées et pour préserver les sols. La Fondation Seguin fait partie de ces gardiens farouches de l’environnement en Haïti.

Serge Cantave Jr et Philippe Léon, fondateurs de cette ONG haïtienne, accompagneront Mme Jean dans ses rencontres dans la Principauté de Monaco avec SAS le Prince Albert II, qui a tenu à rassembler des membres de sa Fondation environnementale ainsi que des responsables des Relations étrangères et de la coopération monégasques.

La Fondation Seguin présentera plusieurs projets à déployer dans le parc national La Visite, dernier vestige d’une forêt riche en espèces millénaires et en biodiversité. Ce site montagneux de 2,000 hectares recèle une faune et une flore uniques, des pins séculaires et d’abondantes chutes d’eau.

« Il faut agir rapidement pour protéger ce parc situé à 2,300 mètres d’altitude, qui est au cœur de la réserve de biosphère La Selle, désignée par l’UNESCO cette année. Il faut tout mettre en œuvre et de toute urgence pour éviter qu’Haïti ne soit complètement dénudée » a affirmé Michaëlle Jean « Pour cela, il faut non seulement sauvegarder, reboiser, mais surtout éduquer et impliquer les populations qui vivent aux abords et à l’intérieur du parc, afin qu’elles valorisent ce merveilleux patrimoine et qu’elles se sentent partie intégrante des solutions. La formation encouragera les collectivités locales à exploiter les ressources naturelles de manière plus responsable en tenant compte de l’interdépendance de l’être humain et de la nature. »

Des programmes de l’UNESCO soutiennent déjà, dans d’autres pays du monde confrontés aux mêmes problèmes, la création d’écoles vertes versées dans la foresterie, l’agriculture et différents métiers de l’environnement. L’UNESCO est disposée à le faire aussi en Haïti avec des partenaires de choix.

La Fondation Seguin cherche aussi à lire la suite sur haitilibre.com

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