Haïti: « Une terre défigurée »

HAÏTI – Jour 1: Rendez-vous à 7h00, décollage à 8h00 du matin à la base des Nations Unies à Port-au-Prince. Ensuite, le survol en hélicoptère vers le Sud d’Haïti. Une expérience passionnante surtout par rapport à tout ce que j’ai pu entendre concernant les problèmes de déforestation et d’érosion dont souffre le pays.

Vu d’hélico, c’est criant. Je pensais que tout cela était exagéré mais c’est une réalité pénible à observer: ces sols sont raclés, comme rasés, les éléments vitaux s’échappent par écoulement, la terre part dans la mer…C’est une terre défigurée. Du coup, j’ai plein de questions à poser quand je visiterai le projet de reforestation, demain, à Aquin. Je n’ai pas la réponse mais certainement les questions!

Lambert Wilson helico
Lambert Wilson
© Igor Rugwiza, MINUSTAH

Arrivés aux Cayes, nous allons à la rencontre de jeunes impliqués dans un projet communautaire supervisé par le PNUD. Ils écrivent et jouent des textes autour des thèmes de la violence quotidienne, de la violence sexuelle ou des enfants en domesticité, qu’on appelle ici les « restaveks ». C’était passionnant. J’ai compris que leurs textes étaient basés sur des expériences personnelles, vécues. Avec ce projet, ils souhaitent éveiller le public, créer une prise de conscience que ces maux ne sont pas inévitables, comme beaucoup le pensent ici.

C’était une expérience forte.

Nous avons eu ensuite des échanges simples mais étonnants. Les questions fusaient sur l’écriture, le temps de répétition et bien d’autres détails sur le métier d’acteur. L’échange a été si intense et long que j’ai du coup été amené à réviser moi-même certaines notions du théâtre! Finalement, j’étais le public et eux les performers. Et quels performers: drôles, chaleureux, excités, enthousiastes… Lire la suite sur www.huffingtonpost.fr

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