Haïti – Reconstruction : Michaëlle Jean participe à la réunion du CAED
Aujourd’hui vendredi, Michaëlle Jean, Envoyée spéciale de l’UNESCO pour Haïti, prendra part à la réunion internationale du cadre de coordination de l’aide externe au développement d’Haïti (CAED).
À l’invitation du gouvernement de la République d’Haïti, elle participera aux discussions autour du bilan de la contribution de la communauté internationale aux efforts d’urgence et de reconstruction depuis le séisme de janvier 2010.
Mme. Jean s’intéressera aussi aux réformes et aux stratégies mises de l’avant par le gouvernement haïtien pour attirer des investisseurs, stimuler l’économie, et lutter contre l’extrême pauvreté qui continue d’accabler des centaines de milliers de personnes.
Le Canada, les États-Unis, la France, l’Espagne, le Brésil, le Japon, le Qatar et la Norvège, sont au nombre des pays donateurs représentés à la table de discussion, aux côtés de la Banque Interaméricaine de Développement, la Banque mondiale, le Fonds monétaire international et les Nations Unies. Des ONG internationales sont aussi conviées.
« Au lendemain du 12 janvier 2010, l’onde de choc gagnait le monde entier et jamais les manifestations de solidarité avec le peuple haïtien, terriblement éprouvé, n’avaient été aussi soutenues, rappelle l’Envoyée spéciale de l’UNESCO. Il fallait soulager les souffrances et planifier au mieux la reconstruction sur des fondations solides. Les objectifs et les termes du Plan présenté par Haïti à la réunion d’urgence du 31 mars de la même année aux Nations-Unies ont été salués par des promesses substantielles de partenariats techniques et financiers de la communauté internationale […]
L’espoir était surtout dans l’engagement général et formel de renforcer les institutions du pays, de mettre fin à la logique d’assistanat et de diriger vers l’État haïtien les moyens et les ressources pour la réalisation de ses politiques et de ses grands travaux. Les Haïtiennes et les Haïtiens désiraient pour leur part que l’on appuie concrètement leurs perspectives et leurs priorités pour la reconstruction de leur pays de manière intégrée et dans une optique de développement humain et durable. L’absence de cohérence flagrante et de coordination de cette volonté exprimée a dégonflé bien des rêves. Les péripéties et les vagues d’instabilité politique mettent aussi beaucoup d’efforts en péril », déplore Michaëlle Jean.
Cette rencontre du CAED, une initiative considérée par Haïti comme un instrument souverain de planification et de coordination du financement de l’aide internationale, semble d’autant plus cruciale à l’Envoyée spéciale, qu’il est urgent de mettre les pendules à l’heure en identifiant toutes les lacunes. « Il est impératif d’établir les bases d’une vraie concertation, rajoute Madame Jean, en tâchant de rassembler, de manière responsable, les conditions d’une coopération exemplaire portée par une obligation de résultat tangible et viable pour cette population qui n’a que trop souffert et pour toute une jeunesse minée par l’incertitude, un profond sentiment d’impasse et de vide. »
Le Cadre de coordination de l’aide externe au développement remplace la Commission intérimaire pour la reconstruction d’Haïti dont le mandat a expiré en octobre 2011 et qui regroupaient les partenaires haïtiens et internationaux.
HL/ HaïtiLibre
