Haïti-Politique : Barrer la route aux handicapés intellectuels au pouvoir !

Le député de Léogane, Me Danton Léger est sur le point de soumettre une proposition de loi au Parlement qui exige un ensemble de conditions intellectuelles que doit détenir un citoyen ou une citoyenne qui ambitionne de poser sa candidature pour un poste électif en Haïti.

« Définitivement, si cette proposition de loi trouve la bénédiction du pouvoir Législatif, le pays verra moins d’handicapés intellectuels brigués des postes électifs, comme cela est constaté depuis de nombreuses années en Haïti », croit un citoyen avisé qui opinait dans une camionnette sur la proposition de loi du député Danton Léger, par laquelle ce dernier entend combler le vide intellectuel qui constitue un handicap majeur au bon fonctionnement des espaces étatiques du pays.

Ce document déjà rendu public, empreint d’une sensibilité politique d’envergure devrait, selon des membres de la classe politique, être pris en compte par le Conseil électoral provisoire (CTCEP) en vue de renouveler cette classe politique traditionnelle où l’on fait fi des valeurs intellectuelles réelles.

De la présidence jusqu’au poste de CASEC, cette proposition de loi fait obligation à des exigences intellectuelles. Une loi qui veut barrer la route du pouvoir à ceux-là qui ne se donnent pas pour devoir de se former avant de devenir chefs.

Selon Me Danton Léger qui défend son document sur les ondes de radio Caraïbes ce jeudi, pour devenir président de la République, il faut être détenteur au moins d’un diplôme du niveau doctoral. Pour être sénateurs et députés, le niveau de maîtrise et de licence est une condition sine qua non. Un niveau classique frisant la philo est souhaitable pour tous ceux qui aspirent devenir ASEC, CASEC et Délégués de ville.

Me Léger dit être poussé par la nécessité d’élaborer cette loi, après avoir constaté un déficit intellectuel vertigineux au sein des institutions étatiques du pays. Ce, a-t-il dit, des plus hautes instances étatiques pour aboutir aux collectivités territoriales.

« Je pense que les dés sont jetés. Je sais que cette loi va faire couler des eaux sous les ponts. Mais nous avons pris notre responsabilité. D’ailleurs moi-même, je n’ai même pas encore détenu une maîtrise. Si je souhaite donc être chef à nouveau, je dois me rendre à l’école pour étudier », déclare-t-il.

L’homme de loi tient mordicus à ce que sa proposition de loi, soit approuvée au Parlement afin d’éviter au pays à l’avenir, des chefs d’État venant de nulle part et des parlementaires « j’approuve » qui ignorent complètement leur rôle véritable au sein du palais législatif.

Le député Léger ne doute pas quant à sa lancée dans une telle aventure. Le support et l’aval de ses collègues députés et sénateurs lui semblent préalablement être une garantie pour avancer dans ce projet qui, indique-t-il, a déjà bénéficié de l’appui de divers acteurs de la classe politique.

« Je suis en mesure d’avouer et cela sans crainte d’en être désavoué que je trouverai un appui inconditionnel de mes collègues, pour pouvoir faire atterrir ce document », affirme-t-il, avant d’indiquer qu’il va maintenir la pression sur le Conseil électoral provisoire afin de faire insérer au moins le maximum d’articles possibles du document dans les pages de la loi électorale.

D’ailleurs, poursuit-il, c’est un décret électoral que le CEP va acheminer au Parlement qu’est l’instance, soutient-il, chargée de l’initiative de lois.

« C’est nous qui allons transformer le décret électoral en loi. Si nos idées n’y ont pas été prises en compte, nous les imposerons. Et, ce sera l’occasion pour nos compatriotes vivant en terre étrangère de jouir pleinement de leur droit civil et politique.

Interrogés à ce sujet, des observateurs se montrent toutefois très sceptiques quant à la validation de cette proposition de loi au Parlement où, disent-ils, des scorpions risquent de se piquer eux-mêmes s’ils parviendront à la voter.

Texte : Alix Laroche (hpnhaiti.com)

Photo : Jean-Jacques Augustin

7 pensées sur “Haïti-Politique : Barrer la route aux handicapés intellectuels au pouvoir !

  • 9 mai 2013 à 5:13 PM
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    Honneur, respect et merite a un HOMME, un haitien soucieux de la situation de ce pauvre Pays, si longtemsp laisse aux mains des incapables,aux mains des aveugles intellectuels.
    TOUTES MES FELICITATIONS M. DANTON.
    Je dois vous dire sincerement, qu’il y a des Annees depuis que je nourris cette idee, et d’autres encore plus interessantes.
    A mon avis, c’est un vent d’espoir qui souffle sur le Pays

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  • 10 mai 2013 à 9:07 AM
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    JE SUIS PLEINEMENT D’ACCORD AVEC LE DEPUTE DE LEOGANE. UN POINT DE DESACCORD QUE J’AI AVEC LUI SE PORTE SUR SA FACON DE VOIR LES MUNICIPALITES. SELON LUI, UN POSTE DE DEPUTE SERAIT PLUS IMPORTANT QUE CELUI DE MAGISTRAT COMMUNAL; LOIN DE LA.. JE PENSE QUE C’EST UNE ERREUR GRAVE DE PENSER AINSI. QUELQU’UN(E) QUI DOIT S’ASSURER DE L’AVENIR D’UNE POPULATION DE 50.000, 100.000 HABITANTS OU PLUS, DOIT AU MOINS DETENTEUR(TRICE) D’UNE LICENSE DANS UN DOMAINE QUELCONQUE.

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  • 10 mai 2013 à 11:04 AM
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    J’ai beaucoup apprecie l’idee de Me Leger, car dans tous les pays du monde, pour poser sa candidature, soit a la presidence, au senat, ou a la deputation, il vous faut des bagages intellectuels, il vous faut une preparation sur le plan social, parce que , ce sont les gens formes qui doivent gerer la cite. Nous pouvons tous faire ce constat, il y a toujours des discordes entre nos dirigeant meme s’ils sont issus de meme commune, de meme department. Le probleme est que, ceux qui sont arrives au pouvoir n’ont souvent aucune base,et ceci, cela n’est meme pas demande par la constitution haitienne, donc nous avons toujours un flots de representants souvent nuls, on ne peut rien attendre d’eux. Disons que nous donnons tous, d’une maniere ou d’une autre notre participation a leur montee au pouvoir, c’est faut, parce qu’ il y a beaucoup plus de gens qui ne savent pas lire dans le pays que ceux qui peuvent ecrire leur nom, ainsi c’est la masse qui porte ces gens la au pouvoir. Et cela n’est pas un rare cas, rappelons nous de la situation de Me Antenor firmin face a Tonton Nord? de ce que nous vivons aujourd’hui? Michel Martelly face a Madame Manigat. Donc en qui concerne le degree intellectual, ces cas la sont consideres comme le jour et la nuit, le nord et le sud qui traduit une deference enorme. Donc cela est de notre coutume, d’accompagner les plus faibles au moment des elections. Cependant c’est une faiblesse constitutionnelle, je donne cette garantie a tout un chacun que si cela a ete empeche par la constitution, le pays aurait eu un notre visage, et vous allez voir ca, nous aurons assurement, après l’acceptation des propositions de Me Leger, une nouvelle Haiti. Car en dehors de ces obligations pouvant aider le pays a se donner une autre image, il n’y a aucun espoir pour ce pays pour que le changement souhaite nous arrive.

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  • 10 mai 2013 à 1:31 PM
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    Je comprends la proposition du Député Danton Leger. Toutefois suis-je obligé de dire qu’elle n’est pas faisable ni réaliste. Les élus ont des diplômes de l’électorat. Les personnes dans l’administration de l’Etat doivent être soumis a ces exigences. Si vous avez une maitrise et vous ne pouvez pas convaincre le peuple a vous voter, serez-vous obligé a remettre votre maitrise.
    Soyons sérieux on peut demander la classe de philo par exemple, mais pas un niveau que tout le monde n’en a pas l’accès sur toute l’étendue du territoire. Pour être élu? Non honorable député. Pa bay tet nou manti mezanmi. Sa pap pase e nou poko pre pou sa.

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  • 10 mai 2013 à 3:00 PM
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    Alix J Paul
    Ne soyons pas si émotionnels. Soyons logiques et perspicaces. La proposition de loi de Me Leger n’est simplement qu’une réaction émotionnelle à une situation réelle d’un déficit intellectuel et moral de nos dirigeants durant les trente dernières années. La constitution de 1987 est un exemple classique de notre irrationalité. Je l’avoue qu’il y a lieu de l’améliorer si on choisi des parlementaires intègres bien foemés dans le domaine de la législation et ayant une compétence analytique au dessus de la moyenne.
    Est-ce qu’avoir un doctorat peut faire un bon président, une maitrise un bon législateur, une licence un bon magistrat et j’en passe. La réponse est non. Si on se met d’accord que la réponse est non. Donc, le problème se pose à un autre niveau. Le dialogue social que prônent certains peut être le point de départ. On doit d’abord définir quel genre de société qu’on veut avoir. Oui, je suis d’accord pour accéder à certaines fonctions électives, il faut avoir un minimum de formation. La question est simplement quel doit être ce minimum.
    Si on prend au sérieux cette proposition qu’est-ce qui nous empêcherons de dire qu’il faut être noir ou mulâtre ou homme ou femme ou célibataire ou marié pour avoir le droit de voter. L’avenir de la démocratie est en jeu. Soyons sérieux!

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  • 10 mai 2013 à 3:22 PM
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    Alix J Paul
    Un autre commentaire, je trouve la manchette de cet article insultante et dégradante. Les personnes handicapées physiques ou intellectuelles sont des humains comme tout le monde. Toute société civilisée doit chercher à les intégrer et à jeter les barrières qui les empêchent de vivre dans la dignité. Commençons par être plus sensibles et respectueux en utilisant des termes appropriés, non-discriminatoires.

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