Haïti – Social : Démocratisation de l’emploi dans la Fonction Publique

Suite à la publication de deux arrêtés (le 11 avril, Moniteur #63), portant respectivement sur le recrutement par voie de concours au niveau de la fonction publique et la règle déontologique applicable aux fonctionnaires, qui sonnent l’heure du changement et la fin de l’iniquité, l’Office de Management des Ressources Humaines (OMRH) rappelle que « le libre accès aux emplois publics n’a jamais été facilité par les différents régimes qui se sont succédé au cours des ans dans le pays. Cependant, l’actuel Gouvernement opte pour un changement de paradigme en appuyant les actions engagées par une structure de la Primature […]

Les pratiques, surtout les mauvaises, ont la vie dure et sont toujours à l’origine des résistances au changement. Ainsi, les réalités ne sont jamais perçues de la même manière par tout le monde. Ceux qui tirent profit d’un ordre, même injuste, n’y voient rien à changer […] Ceux qui relèvent des dysfonctionnements, des anomalies au niveau d’un système désirent naturellement voir changer le cours des choses. Cette dichotomie aboutit à des frictions, des tensions sociales qui accouchent les révolutions. Mais entre le conservatisme et l’approche révolutionnaire, il y a la réforme. »

La réforme de l’État souligne l’OMRH « est conçue pour mettre un terme à un système inique ou inéquitable. […] La réforme est, en soi, un processus démocratique dans la mesure où chaque citoyen, dépendant de ses compétences et aptitudes, peut aspirer à la Fonction publique. Elle est ce par quoi passe l’érection d’un nouvel État où les vertus républicaines seront d’application stricte. Elle est l’unique voie pouvant aboutir à un État serviteur dans la limite de ses moyens. Elle est aussi un processus de rééducation de la personne haïtienne dans la mesure où elle rejette toute forme de discrimination. Elle est donc un processus de réhabilitation des personnes handicapées ou à mobilité réduite. C’est aussi un acquis pour les femmes dont l’écho des luttes de longue date a finalement été pris en compte.

En basant le recrutement pour l’accès à la fonction publique sur le mérite par voie de concours, l’Administration publique rompt systématiquement avec les pratiques douteuses au nom multiple : népotisme, clientélisme, clanisme, favoritisme ou pour employer un terme cher à la malice populaire le « mounpayis ». L’État, étant jusque là, le principal pourvoyeur d’emplois, il était temps que l’accès aux emplois publics se fasse par voie de concours en tenant compte du mérite. Le recours à un système méritocratique aura donc des incidences heureuses sur l’éducation, l’une des priorités de l’équipe en place.

Désormais les emplois donnant accès à la fonction publique font l’objet d’un processus démocratique. Tout le monde peut y aspirer. […] Que les sceptiques ne se méprennent pas, l’OMRH a prévu toute une série de mesures pour mener à bien cette réforme qui aboutira immanquablement. »

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HL/ HaïtiLibre

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