Haïti – Éducation : FNE, environ 114 millions attendent un vote du parlement…
Le Conseil National des Télécommunications (CONATEL), par souci de transparence, a fait savoir que dans le cadre du Fonds National pour l’Éducation (FNE), il avait déjà collecté pour la période allant du 15 juin 2011 au 16 avril 2013, une somme de 50,406,684.81 dollars américain, auprès des compagnies téléphoniques.
Ces contributions provenant du surplus tarifaire sur les appels entrants dans le pays [0,5 cents par appel]. Ainsi, le CONATEL a perçu : 4,960,173.11 dollars de la Comcel, 44,479,934.20 dollars de la Digicel et 966,577.50 dollars de la Natcom.
Rappelons que ces prélèvements, recueillis, en concertation avec les partenaires de la téléphonie, sont destinées à financer l’école obligatoire et gratuite, pour les plus défavorisées en Haïti.
Par ailleurs, le Conseil précise, qu’un montant de 2,151,865.43 dollars américains, reste à percevoir, 2,032,322.03 dollars de la Digicel et 119,533.40 dollars de la Natcom.
À noter que ces quelques 50 millions de dollars, ne comprennent pas le frais de 1,50 dollars américains, prélevé sur les transferts entrants et sortants, qui sont perçus par la Banque Centrale, dans le cadre du FNE. Pour la période de juin 2011 à août 2012, ces frais de transfert collectés par la Banque Centrale, s’élevaient à 1,9 milliards de Gourdes [± 45,238,095 dollars US]. Aujourd’hui ce montant devrait avoisiner les 63 millions (estimation)
Enfin, il est bon de souligner, que le Parlement, après plus de 24 mois [le FNE a été lancé par le Président Martelly en mai 2011], n’a toujours pas ratifier le Projet de loi permettant au FNE d’utiliser ces fonds destinés à l’éducation. En l’absence de ce vote et de la publication de cette loi dans le journal officiel « Le Moniteur », ces fonds ne peuvent donc pas être utilisé par le Gouvernement, ni bénéficier à la scolarisation des enfants haïtiens…
En résumé près de 114 millions de dollars (incluant l’estimation des frais de transfert) sont dans un compte à la Banque Centrale, en attendant le bon vouloir des parlementaires, pour pouvoir être utilisé au profit des enfants haïtiens. (haitilibre.com)