Le Fonds Monétaire International (FMI) a rendu public cette semaine une dernière note d’information sur la situation et les perspectives de l’économie haïtienne, avec bien sur le consentement des autorités économiques et financières haïtiennes, dans le cadre des efforts que déploie l’institution pour promouvoir la transparence de ses prises de position et de son analyse sur la situation et les perspectives économiques, à l’issue de l’examen par le Conseil d’Administration sur la surveillance de l’évolution économique à l’échelle régionale.
Le FMI croit, qu’après cette période économique douloureuse en 2012 avec une croissance de 2.8%, il y a lieu d’être encore optimiste pour l’année 2013, car les perspectives à moyen terme sont prometteuses, même si le pays reste exposé à d’importants aléas négatifs. Selon le FMI, l’économie haïtienne devrait renouer avec la croissance en 2013 fixée à 6,5 %, dans l’hypothèse d’une reprise des activités de reconstruction et d’un rebond de l’agriculture.
L’inflation devrait rester stable en dans l’économie haïtienne, autour de 5 % selon certains experts du FMI, ce qui n’est pas tout à fait rassurant par rapport à l’évolution de cet indicateur durant ces deux derniers trimestres. Toujours selon le FMI, à moyen terme, l’arrivée à maturité des projets agricoles et industriels en cours et la persistance des efforts déployés pour améliorer le climat des affaires aideront à soutenir la croissance et à renforcer la position extérieure. Cependant, une dégradation de la conjoncture économique mondiale, le manque persistant de moyens, la recrudescence des tensions politiques et sociales dans le pays, qui sont alimentées par la pauvreté généralisée et la stagnation des niveaux de vie, et les aléas naturelles majeurs, sont autant de facteurs qui pourraient freiner la reprise fragile et peser sur les perspectives de croissance 2013 d’Haïti.
Le FMI a soutenu que depuis le séisme de janvier 2010, de grands efforts ont été consentis quand même pour préserver la stabilité macroéconomique d’Haïti. L’inflation demeure inférieure à 10 %, même si elle s’est élevée à 7,6 % en décembre, sous l’effet surtout de la hausse des prix internationaux des produits alimentaires et de la diminution des stocks de denrées alimentaires dans le pays à la suite du passage d’Isaac et de Sandy. La position extérieure d’Haïti s’est renforcée, avec des réserves internationales brutes ayant atteint 2,2 milliards de dollars (6 mois d’importations) fin décembre 2012. En matière d’endettement, la situation d’Haïti s’est nettement améliorée grâce à l’allégement de dette additionnel consenti par les principaux partenaires (dont le FMI) après le tremblement de terre de janvier 2010.
En ce qui concerne le système bancaire les administrateurs du FMI croit que ce dernier secteur demeure relativement sain et rentable. La croissance récente du crédit est saine, mais elle devra être surveillée de près dans la période à venir.
Mais il y a un facteur important que le FMI et d’autres secteurs négligent concernant l’économie haïtienne: la logique du gouvernement actuel qui n’est encore vraiment pas une logique de démocratisation politique et économique, de diversification des ressources humaines et du capital. Il ne peut pas y avoir une masse critique d’investissements et de croissance significative dans de tels contextes comme l’histoire l’a montré en plusieurs fois, avec moins de 200 millions de dollars d’investissement direct étranger (IDE), contrairement à notre voisin qui veut se rapproche de $ U 2 milliards d’investissements.
Entre autre, le rythme de la reconstruction et du redressement économique a été ralenti par la faible capacité d’absorption du pays, la persistance de tensions sociopolitiques, l’insécurité et un climat peu propice aux affaires. Il faut dire que malgré ce climat défavorable, le secteur privé haïtien, avec le support de certains investisseurs étrangers, a effectué beaucoup d’investissement cette année dans le secteur des services, notamment l’hôtellerie, dont la capitale haïtienne accueille aujourd’hui même l’inauguration de l’hôtel international Best Western, un investissement d’environ 15 millions de dollars US. Souhaitons que le gouvernement freine cette vague d’insécurité dans la capitale pour garantir la libre circulation de tous, des visiteurs, hommes d’affaires, surtout étrangers, qui auront à fréquenter ces hôtels.
Riphard Serent
Vision 2000
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