Haïti-Pétrole/Décès de Chavez : Rareté de carburant, fébrilité et inquiétude dans le Centre

Malgré l’annonce d’absence de pénurie, faite par le ministère du commerce et de l’industrie, le haut Plateau central fait face à une rareté de carburant (diesel et gazoline, le kérosène ou gaz blanc est encore disponible sur le marché départemental), qui provoque la ruée des détaillants dans les pompes à essence, tandis que les prix grimpent, constate AlterPresse.

Lundi matin 11 mars 2013, la gazoline 95 ou 91 est passée de 200.00 à 275.00, voire 300.00 gourdes le gallon (US $ 1.00 = 44.00 gourdes ; 1 euro = 60.00 gourdes aujourd’hui).

Le même jour, les stations de produits pétroliers ont commencé à manquer de la gazole, plus connue sous le nom de diesel, dont le gallon est vendu par les détaillants à 200.00 gourdes au lieu de 162.00 gourdes.

Aujourd’hui, 12 mars 2013, le diesel se fait attendre dans les pompes, déjà privées d’essence (gazoline 95 et gazoline 91) depuis le jeudi 7 mars.

Cette situation crée une inquiétude grandissante chez les chauffeurs de camions et de taxis-motos.

Dans certaines zones du Plateau central, comme à Colladère (localité de la 4e section commune de Hinche), à Maissade et à Thomonde, la gazoline est passée de 200.00 à 300.00 gourdes le gallon.

Quelques heures après l’annonce de la mort du président vénézuélien Hugo Chavez Frias – dont les funérailles ont été chantées le vendredi 8 mars à Caracas -, des vendeuses et vendeurs de carburant en détail se sont précipités dans les stations d’essence.

« Chavez est mort. Nous doutons que le prochain gouvernement vénézuélien continue à soutenir l’économie haïtienne dans le cadre de la vente du pétrole à des prix spéciaux. C’est pourquoi nous essayons de stocker le maximum de produits pétroliers pour en tirer des bénéfices », explique un détaillant, qui dit pratiquer le commerce de la gazoline depuis plus de 15 ans.

La flambée des prix du pétrole sur le marché local handicape les activités de nombreuses personnes, notamment les employés des secteurs public et privé, et également les écolières/écoliers ainsi que les universitaires.

Les passagères et passagers ont désormais besoin entre 20.00 ou 25.00 gourdes pour le transport au centre ville de Hinche et jusqu’à 100.00 et 150.00 gourdes, s’ils veulent se rendre dans une autre commune.

Interrogés, les employés des pompes à essence à Hinche ne sont pas en mesure d’annoncer quand aura lieu la prochaine livraison de produits pétroliers dans le chef-lieu du département du Centre, aujourd’hui à seulement 3 heures de Port-au-Prince en véhicules.

En 2012, le ministère du commerce, le ministère des affaires sociales et la police départementale ont fait sortir une note interdisant le stockage du carburant dans les maisons privées.

Cette mise en garde n’a fait l’objet d’aucune suite et de plus en plus de personnes s’intéressent à cette activité.

La commune de Hinche dispose de deux stations privées débitrices de produits pétroliers. (alterpresse.org)

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *