Haïti-France-Séisme: 3 ans après, l’aide publique française à Haïti est évaluée à 152,5 M €
Dans un rapport rendu public vendredi, la Cour des comptes française a évalué l’aide française publique d’urgence et de reconstruction à Haïti après le séisme du 12 janvier 2010 à montant de 152,5 Millions Euros et les ONG ont récolté 245 M€, a appris Haiti Press Network.
Dans le rapport, la Cour a examiné l’action de l’Etat ainsi que l’utilisation des dons récoltés par sept organisations non gouvernementales (ONG) œuvrant en Haïti.
Par ailleurs, la Cour dit n’avoir constaté aucune irrégularité dans l’utilisation des moyens. Toutefois, elle incite les autorités françaises à améliorer l’aide d’urgence en milieu urbain et recommande à certains organismes d’accroître la transparence sur l’utilisation des dons.
La Cour des comptes a engagé dans son rapport le contrôle de l’aide française apportée à Haïti, à un double titre, a-t-on lu dans le rapport.
En premier lieu, elle a examiné l’action de l’Etat l’impliquant notamment, différents ministères, notamment des ministères des affaires étrangères, de l’intérieur et de la défense, dans le cadre des missions classiques. A ce titre, elle a contrôlé le montant de la dépense publique effectivement engagée, qui s’est finalement élevé à 152,5 M€, a-t-on précisé dans le rapport.
En second lieu, la Cour a vérifié, au titre de sa mission spécifique de contrôle des comptes d’emploi des organismes faisant appel à la générosité publique, l’utilisation des dons recueillis à la suite du séisme d’Haïti. Elle a décidé de concentrer ce contrôle sur sept organisations humanitaires, regroupant près de 78 % des dons versés en 2010 en faveur d’Haïti.
Il s’agit des organisations comme Action contre la faim, le Comité français pour l’UNICEF (dénommé UNICEF France), la Croix-Rouge, la Fondation de France, Médecins sans frontières (MSF-France), le Secours catholique et le Secours populaire français.
La Cour des comptes françaises a recommandé entres autres l’orientation des interventions humanitaires d’urgence pour apporter des réponses appropriées au milieu urbain, comme cela sera de plus en plus le cas des catastrophes humanitaires à venir.
Elle souhaite également une amélioration de l’efficacité de la réponse française par la capitalisation et l’exploitation en commun des retours d’expérience par les principales administrations françaises. En matière d’évaluation en temps réel, encourager, voire systématiser, l’évaluation externe et en temps réel.
Source: http://www.hpnhaiti.com