Haïti-Carnaval : Plus de 370 blessés pour les deux premiers jours des festivités au Cap-Haitien
L’intolérance du pouvoir vis-à-vis de certains groupes musicaux persiste
Alors que le carnaval est entré dans sa dernière ligne droite dans la soirée de ce 12 février, au Cap-Haitien (deuxième ville, Nord) un bilan établi par les autorités sanitaires fait état de 379 personnes blessées pour les deux premiers jours gras.
172 personnes ont été blessées le premier jour et 207 le deuxième jour, indique la direction départementale du Ministère de la santé publique, contactée par AlterPresse.
Ces plaies sont qualifiées de blessures légères.
Le corps des pompiers de la Police Nationale avait, au lendemain du premier jour gras, mentionné quelques cas de blessures graves, dont une personne heurtée par un char musical.
Lors des deux premières journées, des dizaines de milliers de fêtards ont investi les rues du Cap-Haitien et se sont amusés follement.
Le défilé a eu quelques ratés, dus à des problèmes d’organisation, des faiblesses logistiques et une apparente intolérance du pouvoir vis-à-vis des groupes musicaux critiques à son encontre.
L’emblématique groupe « Boukman Eksperyans », un des ténors du genre Racines, a vu sa performance considérablement perturbée, lorsque son char a été bloqué de force durant plusieurs heures par la police, dénonce son leader Theodore Beaubrun Jr.
L’ordre de bloquer le char serait venu « d’en haut », selon les propos d’un policier rapporté par Beaubrun dans des déclarations faites à Radio Télévision Kiskeya.
Plusieurs orchestres ont été exclus par le président Michel Martelly du carnaval au Cap-Haitien, à cause des critiques charriées par leurs méringues contre le pouvoir en place.
Depuis Lundi 11 Février 2013 vers les 4 hères 15 PM jusqu’aujourd’hui (Mercredi 13) de 7 hères 30 AM pas d’énergie électrique dans les zones avoisinantes du carnaval national qui se déroule au Cap-Haïtien, la deuxième ville d’Haïti.
Les cités ont passées trois soirées dans le « Blackout », c’est-a-dire sans l’électricité. Puisque les gens du Cap sont des gens de bien et respectueux, il n’y avait pas de dérapage.
Beaucoup de gens passent dans les rues et dans les corridors sans problèmes d’insécurité. Quelle victoire, mais quelle honte pour le directeur de l’EDH du Nord !
Je me demande est-ce que c’est une façon pour qu’il exprime ses frustrations, je ne sais pas. Si c’est le cas, ce n’était pas le meilleur moment, car il y a des milliers de vies qui étaient en jeu.
Deuxièmement, est-ce que c’était un problème de manque de matériels et de matériaux, je ne sais pas. Si c’était réel, il devait être démissionné !
Troisièmement, est-ce qu’il était en train de satisfaire les opposants du pouvoir, je ne sais pas. Si c’était vrai, on doit lui révoquer de son poste !
Permettez-moi de vous faire savoir que, avant cette période carnavalesque, il y avait de l’électricité dans toutes ces zones et ceci presque 24/24. Certes à cause des lampes nouvelles qu’on vient de mettre sur les pylônes éclectiques, on devrait renforcer la capacité énergique pour pouvoir répondre à ces exigences. Mais je me demande, est-ce que cela n’était pas fait. Si non de toutes les façons le directeur a eu tort. Raison, si le pouvoir en place ne lui donnait pas les ressources nécessaires pour faciliter ce travail, il aurait tout simplement démissionné !
Je vais voir la suite de cette histoire sur cette affaire… !
A noter que, ceux qui restaient chez eux durant la période carnavalesque ne pouvaient rien voir à la télévision, pour eux, il n’y avait pas de carnaval. Ils vivent cette histoire pour la première fois au Cap-Haïtien.
Bénit soit Dieu, cela ne m’intéressait pas, mais l’énergie électrique m’intéresse… !