Monde-Religion: Benoît XVI, Un Pontificat de scandales et de surprises!
Après avoir annoncé l’une des nouvelles les plus surprenantes du monde en novembre 2012 concernant la date de naissance de Jésus et la confirmation d’une erreur dans la datation de ces deux derniers millénaires, Le pape Benoît XVI nous a livré ce lundi 11 février sa dernière surprise. Il démissionera de ses fonctions de successeur de Saint Pierre le 28 février prochain.
Le moine Dionysius Exiguus plus connu sous le nom de Denys le Petit, qui a estimé au VIe siècle le début de l’ère chrétienne, «s’est à l’évidence trompé de quelques années dans ses calculs», écrit-il dans le troisième tome de sa trilogie sur le Christ consacré cette fois à »L’Enfance de Jésus », titre de l’ouvrage publié en novembre 2012 chez Flammarion en France . «La date historique de la naissance de Jésus est donc à fixer quelques années auparavant», conclut le Pape qui cosigne également cet ouvrage de théologie, très accessible, sous son nom, Joseph Ratzinger.
Le Pape ne date pas notre année mais l’erreur porte sur «six ou sept années», constate-t-il, selon un autre calcul lié à l’astronome Kepler. Voire de quatre années, selon les «tables chronologiques chinoises», quand il aborde la question de la fameuse étoile qui aurait guidé les mages vers la grotte de Bethléem.
Des mages qui seraient des savants perses, établis à Babylone, l’actuel Irak, à la fois philosophes et astronomes: «La grande conjonction de Jupiter et de Saturne dans le signe zodiacal des Poissons en 6-7 avant J.-C. semble être un fait vérifié. Elle pouvait orienter des astronomes du milieu culturel babylonien et perse vers le pays de Juda, vers un “roi des juifs”.»
Nous sommes donc plutôt selon ces considérations en 2018 ou 2019… avait-il conclut dans cet ouvrage. Thèses déjà bien connues dans les milieux théologiques mais qui bénéficient cette fois-ci de la bénédiction du Souverain Pontife et de l’appui des travaux astronomiques de Kepler. Nouvelle suprenante, puisque dois-je rappeler les persécutions de l’Église catholique contre les contemporains de Kepler, Galilée, (le procès de Galilée) et Giordano Bruno (astronome italien, surtout connu pour avoir péri brûlé vif sur le bûcher, comme hérétique. Condamné par la »sainte » inquisition au nom de l’Eglise catholique pour avoir défendu la théorie héliocentrique énoncée par Nicolas Copernic, à savoir que la Terre n’est pas immobile au centre de l’Univers, mais qu’elle tourne autour du Soleil. Il sera également condamné pour avoir prétendu que l’Univers est infini et avoir envisagé la pluralité des mondes. (L’Église catholique romaine enseignait le contraire dans ses saintes doctrines à l’époque c’est-à-dire la théorie géocentrique (modèle physique ancien et erroné selon lequel la Terre se trouve immobile, au centre de l’univers. Cette théorie date de l’Antiquité et a été notamment défendue par Aristote et Ptolémée. Elle a duré jusqu’à la fin du xvie siècle pour être progressivement remplacée par l’héliocentrisme) et quiconque professait le contraire était condamné par la »Sainte » Inquisition.
Voir article: Monde/Religion : Benoît XVI remet en cause la date de la naissance du Christ
En annonçant cette fois-ci sa démission surprise ce lundi 11 février, Benoît XVI restera quoi qu’il arrive dans les annales de l’Eglise catholique comme l’un des rares souverains pontifes à avoir abdiqué de ses fonctions. Mais passée l’émotion provoquée par ce « coup de tonnerre dans un ciel serein », que restera-t-il des huit années de règne de Joseph Alois Ratzinger, successeur d’un Jean-Paul II au sommet de sa gloire et confronté à une avalanche de polémiques et de scandales?
Très respecté dans les cercles catholiques, même s’il ne retrouvera jamais la ferveur de son prédécesseur, cet éminent professeur de théologie allemand est élu presque sans surprise à la tête du Saint-Siège le 19 avril 2005 à 78 ans après avoir régné près d’un quart de siècle sur la Congrégation pour la doctrine de la foi. En raison de son âge avancé, l’homme apparaît comme un pape de transition, d’autant qu’il connait parfaitement les arcanes du Vatican.
Mais dès son élection, son passé sous l’Allemagne nazie et son enrôlement (de force) dans les Jeunesses hitlériennes sèment le trouble. Un procès injuste. Né le 16 avril 1927 dans une famille modeste de la très catholique Bavière à Marktl-am-Inn, Joseph Ratzinger, entre en 1939 au petit séminaire quand intervient un décret imposant l’enrôlement dans les Jeunesses hitlériennes. Le pape, qui a dénoncé l' »inhumanité » du régime nazi, a souligné que cet engagement avait eu lieu contre son gré.
Une ligne conservatrice assumée
Gardien d’une tradition millénaire, Benoît XVI assumera tout au long de ses huit années à la tête du Vatican une ligne conservatrice, notamment sur les grandes questions de société qui agitent le monde contemporain. Dans des centaines d’homélies et de discours, il développe le contenu de la foi et appelle le clergé lui-même à la conversion et au retour à l’essentiel du message de Jésus.
S’il refuse toute évolution de l’Eglise sur les questions de moeurs (avortement, euthanasie, famille, homosexualité), il sera le premier à admettre l’utilisation du préservatif, dans des cas très limités, pour éviter la contamination du sida. Un pas que Jean-Paul II ne s’était jamais résolu à franchir.
Reste que la demande croissante d’une reconnaissance sociétale des droits des couples homosexuels se heurte à un refus catégorique de l’Eglise. « En tant qu’êtres humains (les homosexuels) méritent le respect (..) ils ne doivent pas être rejetés à cause de cela. Le respect de l’être humain est tout à fait fondamental et décisif […] Mais cela ne signifie pas que l’homosexualité soit juste pour autant. Elle reste quelque chose qui s’oppose à l’essence même de ce que Dieu a voulu à l’origine », écrira-t-il dans son livre-entretien « Lumière du Monde« , jugeant « incompatible » homosexualité et prêtrise. Des déclarations qui heurtent les communautés homosexuelles en Europe. (Image: http://www.bayard-reseau.com)
Un règne frappé par le scandale de la pédophilie
Benoît XVI, dont la santé est fragile, aura surtout dû consacrer une importante part de son énergie à mettre fin à la crise la plus profonde de l’Eglise contemporaine: celle des révélations en cascade, dans plusieurs pays d’Europe et d’Amérique du Nord, d’abus sexuels commis sur des enfants par des membres du clergé, scandales aggravés par l' »omerta » de la hiérarchie.
Condamnant durement ces « péchés » et ordonnant la tolérance zéro, Benoît XVI demandera explicitement « pardon » aux victimes en juin 2010.
Mais l’affaire est tellement grave qu’une plainte sera déposée en 2011 devant la Cour pénale internationale (CPI) contre Benoît XVI et trois cardinaux par deux organisations américaines de défense de victimes de prêtres pédophiles (SNAP : Réseau des survivants des personnes abusées par des prêtres ; CCR Centre pour les droits constitutionnels).
«Vatileaks, la cause principale de sa démission?»
Autre polémique qui secoue le Vatican, en 2012, il est confronté à un scandale de fuites de documents confidentiels, qui verra l’arrestation de son propre majordome, Paolo Gabriele: un symptôme des mécontentements et des divisions dans la Curie.
Paolo Gabriele, condamné en octobre 2012 à 18 mois de prison pour avoir subtilisé des documents secrets du Vatican, et qui aura passé un total de 117 jours en détention a été gracié le samedi 22 décembre par le Souverain Pontife.
En effet, dans un livre intitulé »Sua Santità, le carte segrete di Benedetto XVI , Éd. Chiarelettere, 350 p., » traduction (Sa Sainteté : les papiers secrets de Benoît XVI), le journaliste italien Gianluigi Nuzzi publie des documents ultra secrets du Saint Siège : le numéro du compte bancaire ouvert le 10 octobre 2007 par Benoît XVI auprès de la banque du Vatican ; une note confidentielle signée de Mgr Dominique Mamberti, chef de la diplomatie vaticane, préparant une rencontre du pape avec Giorgio Napolitano, président de la République italienne ; un fax adressé à Mgr Georg Gänswein, secrétaire particulier de Benoît XVI, par Dino Boffo, l’ancien directeur du quotidien catholique L’Avvenire, qui avait dû démissionner en 2009 à la suite d’une campagne l’accusant de comportements homosexuels, désignant explicitement le directeur de L’Osservatore Romano comme auteur de cette dénonciation ; des télégrammes diplomatiques émanant des nonciatures apostoliques évoquant les déviations sexuelles de prêtres, les conséquences du rapprochement avec les lefebvristes ou la situation des Légionnaires du Christ, etc…
La liste est ainsi longue, de ces documents ultra-confidentiels provenant tant de la Secrétairerie d’État, du Gouvernorat, de l’Administration du patrimoine du Siège apostolique (Apsa), que, dit Gianluigi Nuzzi, de la gendarmerie vaticane. (Images: http://info.catho.be / http://jj-tryskel.hautetfort.com)
Voir Article: Monde/Religion-Scandale : Le Vatican déstabilisé par des fuites massives de documents confidentiels
Ensuite au début du mois de février un livre paru dans la presse polonaise ébranle une fois de plus l’église catholique et révèle des scandales sur le sujet tabou de pédophilie qui gangrène l’église catholique à travers le monde et particulièrement dans le prélat polonais. Ce livre d’investigation « Ayez peur : des victimes de la pédophilie au sein de l’Eglise catholique témoignent » (Lekajcie sie Ofiary pedofilii w polskim kosciele mowią) écrit par le journaliste hollandais Ekke Overbeek est le résultat d’enquêtes menées dans plusieurs pays après l’explosion d’un scandale au Pays-Bas en 2010. « Une des rédactions a appelé les correspondants pour savoir comment ce problème se posait dans d’autres pays » explique Ekke Overbeek le correspondant de la presse néerlandaise et belge à Varsovie. Son livre « Ayez peur » [paraphrase du fameux « N’ayez pas peur ! » de Jean-Paul II prononcé lors de sa première visite en Pologne, alors communiste, après son élection à la papauté] explore 27 cas de maltraitance d’enfants par des prêtres polonais. (http://www.lepetitjournal.com / )
Pour compléter cette liste abrégée de scandales au sein de l’église Catholique, L’archevêque de Los Angeles a rendu publics jeudi les dossiers de cas de pédophilie présumée concernant plus d’une centaine d’hommes d’Église et annoncé qu’il avait retiré à son prédécesseur les attributions liées à son rang d’ecclésiastique. Ces dossiers devaient être publiés en vertu d’une décision de justice remontant à 2007. Sur 124 dossiers communiqués par le site de l’archidiocèse, 82 contenaient des informations sur des cas supposés de pédophilie. L’archevêque José Gómez a déclaré que le cardinal à la retraite Roger Mahony n’aura « plus de responsabilités administratives ou publiques », alors que son principal ancien conseiller sur les questions liées au harcèlement sexuel Thomas Curry, avait démissionné, en tant qu’évêque régional.
« Ces abus remontent à des dizaines d’années. Mais cela ne les rend pas moins graves », écrit l’archevêque Gómez sur son site. « Je trouve, poursuit-il, que ces documents sont durs et pénibles à la lecture. Le comportement décrit dans ces dossiers est terrible et diabolique. Il n’y a pas d’excuse, pas de justification à ce qui est arrivé à ces enfants. » « Les prêtres impliqués avaient le devoir d’être à leur égard leurs pères spirituels et ils ont failli », poursuit Mgr Gómez, qui ajoute : « Nous devons reconnaître aujourd’hui ces terribles manquements. »
Décision de justice
Au début du mois de janvier, la justice avait ordonné à l’Église catholique de Los Angeles de divulguer auprès du grand public l’identité des hauts responsables de l’Église accusés de pédophilie, une décision saluée par les défenseurs des victimes. L’archevêché de Los Angeles s’était immédiatement engagé à se plier à l’ordonnance du juge Emilie Elias, qui avait cassé une précédente décision de 2011. En 2011, le juge Dickran Tevrizian s’était opposé à la publication des noms des hauts responsables catholiques, craignant que ces informations ne soient utilisées pour attaquer l’Église.
L’archevêché de Los Angeles, le plus grand des États-Unis, avait assuré que « la plupart des informations en question avaient déjà été rendues publiques » en 2004 dans un « Rapport au peuple de Dieu ». Ces dernières années, l’Église catholique a été confrontée dans de nombreux pays au scandale des prêtres pédophiles, notamment aux États-Unis, où un Américain sur quatre se revendique catholique. (http://www.lepoint.fr)
Un rapport ambiguë avec les religions
Oeuvrant à la réconciliation de la famille catholique, Benoît XVI a entretenu des relations partagées, pour ne pas dire contradictoire avec la foi. S’il a appelé les Européens à ne pas rejeter leurs « racines chrétiennes », travaillé à la « nouvelle évangélisation » en appelant les catholiques « à la lutte », ce souverain pontife a aussi exprimé son respect aux non croyants et multiplié les gestes de respect envers les musulmans et surtout les juifs.
Son voyage en Israël est l’occasion de dénoncer vigoureusement l’antisémitisme et le négationnisme. « Que ces souffrances ne soient jamais niées, discréditées ou oubliées. Puissent les gens de bonne volonté rester vigilants », plaide-t-il dès son arrivée à l’aéroport de Tel-Aviv.
Mais Benoît XVI envoie également des signaux aux franges les plus radicales de la famille catholique. Et il aura tout fait pour ramener les chrétiens intégristes dans le giron de l’Eglise. En janvier 2009, sa décision de lever l’excommunication de quatre évêques intégristes dont l’un, le Britannique Richard Williamson, était un négationniste, soulève un tollé. Et il n’hésite pas à multiplier les appels du pied aux prêtres de la Fraternité Saint Pie X, héritiers de Monseigneur Lefebvre en rupture avec Rome.
Ses relations avec l’Islam n’ont d’ailleurs pas toujours été apaisées. En septembre 2006, à Ratisbonne (Allemagne), Benoît XVI affirme que la pensée chrétienne fait plus de place à la « raison » que l’Islam, établissant un lien entre religion musulmane et violence. Tollé général dans le monde musulman où éclatent des manifestations parfois violentes.
Reconnaissant un « malentendu », Benoît XVI se recueillera à Istanbul au côté d’un imam musulman en direction de La Mecque.
Polémique, apaisement. Une séquence saluée mais révélatrice des tâtonnements d’un pape, longtemps écartelé entre son refus de rompre avec la tradition catholique et son aspiration à ancrer l’Eglise dans son époque.
Le Pape Benoît XVI au coeur d’un complot
Est-ce que le Pape Benoît XVI fuirait certaines menaces et voudrait éviter d’être assassiné en voulant faire le ménage dans la Curie? Thèse prônée par Édouard Brasey, auteur de science-fiction, dans son dernier roman »Le Dernier Pape » paru en janvier qui va jusqu’à évoquer l’idée d’un cardinal qui ourdit un complot pour le remplacer. Ce roman semble ne pas relater que de la fiction puisque l’annonce de démission du Pape le 11 février dernier colle parfaitement avec la date de la publication dans le quotidien italien Il Fatto Quotidiano d’un document secret en allemand titré « Strictement confidentiel pour le Saint-Père » le 10 février 2012 selon lequel le pape Benoît XVI serait assassiné dans les 12 prochains mois. Le Vatican qui a qualifié de « délirant et ne correspondant à aucune réalité » ledit document a pourtant confirmé son existence.
C’est le journal de gauche qui avait publié le 10 février 2012 ce document « très confidentiel », daté du 30 décembre 2011 et qui aurait été remis par le cardinal colombien à la retraite Darío Castrillón Hoyos à la secrétairerie d’Etat et au secrétaire particulier de Benoît XVI en janvier. Mgr Castrillón Hoyos aurait ensuite directement rencontré le pape mi-janvier pour évoquer avec lui l’affaire.
D’après le journal, ce document — rédigé en allemand semble-t-il pour n’être accessible qu’au pape et à quelques proches collaborateurs –, reprend une déclaration alarmante qu’aurait faite l’archevêque de Palerme Paolo Romeo lors d’un déplacement en Chine, en novembre 2011.
Mgr Romeo aurait dit à des interlocuteurs avoir eu vent d’un complot, et que le pape devrait mourir dans les « douze mois à venir ». Le document ne donne aucun élément sur les participants à un éventuel complot ni sur l’endroit ou le moment où le pape pourrait être assassiné. « Il est évident que ce document contient des considérations folles qui sont dénuées de toute réalité », a commenté le porte-parole du Saint-Siège, le père Federico Lombardi à l’AFP.
Le Vatican confirme l’existence du document
« Je ne nie pas l’existence de ce document en allemand » remis au Vatican, « j’affirme seulement qu’il ne faut absolument pas prendre au sérieux ce qui est écrit dans ce document et croire qu’il contient quelque chose de vrai », a-t-il ajouté. Mgr Romeo, dans un communiqué, a qualifié lui aussi de « privées de tout fondement » les affirmations qui lui sont attribuées sur un prétendu complot contre le pape.
« Elles ne doivent pas être prises en considération », a-t-il ajouté, reconnaissant seulement avoir effectué un voyage « à titre privé » à la date indiquée à Pékin, dont le Saint-Siège avait été averti. Selon d’autres propos prêtés par le document à Mgr Romeo, Benoît XVI aurait désormais un rapport très conflictuel avec le cardinal secrétaire d’Etat (le numéro deux du Vatican) Tarcisio Bertone, et chercherait à le remplacer.
Son candidat favori serait le cardinal de Milan, Angelo Scola. Selon les experts, la diffusion du document pourrait s’inscrire dans une sourde lutte de pouvoir, des membres de l’administration vaticane cherchant à provoquer le départ du cardinal Bertone.
Voir article: Monde-Religion: Benoît XVI, le Pape au cœur d’un thriller
En tout cas ces genres de révélations de sont pas nouvelles puisqu’en 1978 lors de la mort du Pape Jean-Paul Ier a éclaté l’un des pires scandales au Vatican. La mafia italienne, la Banque de Vatican et La Loge P2 étaitent au centre de cette affaire. Le journaliste d’investigation David Yallop qui avait publié un essai au succès de librairie planétaire, Au Nom de Dieu, en 1984, la thèse de l’assassinat n’avait soulevé aucune équivoque. Ce livre passionnant vient d’être réédité dans une version revue et augmentée sous le titre Le Pape doit mourir (Nouveau monde éditions, 479 pages).
Cette contrenquête criminelle n’est pas la première à laquelle s’etait livré David Yallop. Déjà, dans le passé, ses recherches avaient permis de mettre fin à plusieurs erreurs judiciaires. Mais celle dont il dévoile ici les résultats est sans doute la plus importante, si l’on tient compte de la personnalité de la victime présumée. Son ouvrage au style vif, haletant, mais rigoureux et très sérieusement documenté, se lit comme un roman policier. Cependant, les faits troublants qu’il relate, les preuves qu’il apporte, les nombreux mensonges de l’Eglise Catholique qu’il dévoile, le comportement plus qu’étrange de la Curie qu’il met en lumière et les pratiques financières mafieuses de l’IOR (banque du Vatican) qu’il expose font regretter, notamment aux croyants, qu’il ne s’agisse pas d’une fiction.
Certes, l’auteur n’identifie ni l’assassin possible, ni l’éventuel commanditaire, mais il dresse la liste des personnes qui avaient le plus grand intérêt à la disparition du nouveau pontife. Il est vrai que Jean-Paul Ier, derrière son sourire désarmant, cachait une grande fermeté de caractère et une indéniable probité. Fils d’une famille pauvre, prélat à la conscience sociale très développée, il voulut, dès les premiers jours de son pontificat, réformer en profondeur une Eglise dont il avait découvert les turpitudes.
Tenu informé des malversations financières de l’IOR – notamment le blanchiment des fonds de la Mafia – qui duraient depuis près de dix ans, il était résolu à limoger son président, l’évêque Paul Marcinkus, et plusieurs autres dirigeants (dont Donato de Bonis qui sera la cheville ouvrière des scandales financiers des années 1990 déjà évoqués dans ces colonnes).
Cette mesure aurait ruiné les opérations de trois amis et complices de Marcinkus, Michele Sindona (le « banquier de la Mafia »), Roberto Calvi (président de la Banque Ambrosiano dont la faillite frauduleuse fut le grand scandale du début des années 1980) et Licio Gelli, « Grand Maître » de la loge P2, qui n’avait de maçonnique que le nom, lequel tirait si bien les ficelles d’un monde politico-financier occulte et puissant qu’il s’était vu attribuer le surnom de « grand marionnettiste ». Des milliards de dollars étaient en jeu.
Aux quatre hommes précités, Yallop en ajoute deux autres, pour lesquels la mort d’Albino Luciani aurait relevé de la « divine providence ». Le premier était le Secrétaire d’Etat Jean Villot, qui avait, certes, fait valoir ses droits à la retraite mais ne pensait pas être remplacé si vite. Ce cardinal voyait en outre d’un œil particulièrement hostile le net assouplissement que Jean-Paul Ier voulait apporter à la doctrine de l’Eglise en matière de contrôle des naissances, jusqu’à lors régi par la stricte encyclique Humanae vitaede Paul VI. Un véritable bouleversement qu’attendaient une foule de catholiques, mais que refusaient farouchement les conservateurs. Le second était le cardinal archevêque de Chicago, John Cody, autocrate impliqué dans plusieurs scandales et ami de Marcinkus, que Jean-Paul Ier souhaitait remplacer au plus vite et qui avait toujours refusé de céder son diocèse.
Tous possédaient donc un mobile solide pour commanditer l’assassinat de ce pape gênant qui, dès ses premières interventions, avait su soulever, par sa bonté, sa simplicité, l’enthousiasme des fidèles. Homme très populaire, ses projets d’assainissement de l’Eglise n’en étaient que plus dangereux. L’arme du crime, si crime il y eut, ce qui est fort probable, fut très certainement le poison, ce qu’a confirmé un mafioso repenti des années plus tard. Et le jour où le crime fut sans doute commis ne pouvait avoir été mieux choisi, puisque Jean-Paul Ier était à la veille de mettre à exécution toutes les mesures destinées à nettoyer les écuries d’Augias.
Le Pape Benoît XVI, l’avant dernier Pape?
Joseph Ratzinger serait-il vraiment l’avant-dernier Pape avant la fin du monde prophétisé par Saint Malachie?
La démission surprise de Benoît XVI relance les spéculations sur la fameuse prophétie de Saint-Malachie. Selon ce texte mystérieux, l’humanité ne devrait connaître plus qu’un seul pape avant la fin du monde.
La prophétie de Saint-Malachie ou prophétie des papes est un texte ésotérique de type prophétique et eschatologique qu’une tradition populaire attribue à l’évêque d’Irlande Malachie d’Armagh. Elle aurait été découverte vers 1590. Ce document de cinq pages a été publié pour la première fois en 1595, dans un ouvrage d’un moine bénédictin de Venise, Arnold de Wyon. Ce texte ésotérique, qui n’est pas utilisé par l’Église, donne lieu à de nombreuses interprétations et refait régulièrement surface dans les médias lors de chaque conclave.
Saint Malachie d’Armagh, évêque d’Irlande, né en 1094 et mort en 1148 à Clairvaux. Le moine bénédictin donne alors une série de 111 devises fort laconiques, terminées par une formule qui évoque le dernier pontificat, la fin de Rome et le Jugement dernier. Chacune de ces 111 devises latines devait s’appliquer, dans l’ordre, à chacun des papes qui se succédèrent depuis Célestin II, successeur d’innocent II, le pontife qui avait reçu saint Malachie lors de son voyage à Rome et lui conféra le titre légat du Pape. « Les notes sur les Pontifes ne sont pas de Malachie lui-même, mais du R. P. Chacon (Ciaconius), de l’ordre des frères Prêcheurs, interprète de cette prophétie. »
Les interprétations des devises et les indices visant à faire concorder devise et papes sont extrêmement variables suivant les sources. À l’instar des prophéties de Nostradamus, il est possible de trouver, dans la vie d’une personne, un fait permettant de donner une signification à la devise.
- 1. Ex castro Tiberis (du château du Tibre) Célestin II (1143-1144). Il est né à Città di Castello, anciennement appelée Tiphernum (même racine que pour le mot Tibre).
- 2. Inimicius expulsus (l’ennemi chassé) Lucius II (1144-1145). Il est chassé de Rome par le sénat romain.
- 3. Ex magnitudine montis (issu de Montemagno) Eugène III (1145-1153). Il est né à Montemagno, près d’Asti.
- 4. Abbas suburranus (l’abbé de Suburre) Anastase IV (1153-1154). Il est né à Rome dans le quartier de la Suburra.
- 5. De rure albo (d’une blanche campagne) Adrien IV (1154-1159). Ce pape d’origine anglaise est le fils d’un paysan et est né dans une ferme dépendant de l’église Saint-Albans. Avant d’être pape, il fut également évêque d’Albe. (voir prophétie de Saint-Malachie pour la liste complète)
- 110. De labore solis (de l’éclipse solaire, « ou » du labeur du soleil) Jean-Paul II (1978-2005). Certains y ont vu, parmi d’autres interprétations, une corrélation avec une éclipse solaire le jour de sa naissance et le jour de son enterrement. S’il y eut bien une éclipse partielle de soleil le 18 mai 1920, comme cela se produit de deux à cinq fois par an, elle n’était visible qu’en Australie et sur une partie de l’Antarctique et donc pas en Pologne5. Autre signification : La durée du pontificat de Jean-Paul II est de 28 ans, c’est également la durée du cycle solaire calendaire utilisé dans le comput ecclésiastique. Certain y voient aussi le fait que Jean-Paul II est le pape qui a le plus voyagé. Son long et éreintant pontificat a participé à l’épuiser par un labeur soutenu.
- 111. (De) gloria olivae (la gloire de l’olivier/de l’olive). Benoît XVI (2005-2013). Il a été élu peu de temps après le dimanche des rameaux (environ 30 jours plus tard). Une autre interprétation voudrait que l’on traduise cette phrase par: la gloire de la Sainte Vierge, qui selon Saint Antoine de Padoue serait semblable à un olivier chargé de fruit.
- 112. Petrus Romanus (Pierre le Romain). Cette dernière prophétie apparaît pour la 1re fois dans l’édition princeps d’Arnold de Wyon du Lignum Vitae de 1595. Dans cette édition, elle est rédigée ainsi :
- In psecutione. extrema S.R.E. sedebit. / Petrus Romanus, qui pascet oues in multis tribulationibus : / quibus transactis ciuitas septicollis diruetur,/ & Iudex tremendus iudicabit populum suum. Finis. Traduction : « Dans la dernière persécution de la sainte Église romaine siégera Pierre le Romain qui fera paître ses brebis à travers de nombreuses tribulations. Celles-ci terminées, la cité aux sept collines sera détruite, et le Juge redoutable jugera son peuple. »
Selon cette prophétie, au pontificat de Jean-Paul II correspondrait ainsi la formule « De labore solis » (« du labeur du soleil) : prophétie vérifiée par la longueur de son règne, 28 ans, qui correspond à un cycle solaire. Autre interprétation, ce pape venant de l’Est (Pologne) est comme le soleil levant venant de l’Est. De plus son rôle de voyageur infatigable, tel le soleil apportant partout la bonne parole (lumière), peut en faire un soleil très travailleur. Né le jour d’une éclipse de soleil, il fut enterré le 8 avril 2005, jour d’éclipse.
De même, Benoît XVI a hérité de la formule « De gloria olivae » (la gloire de l’Olivier). Symbole d’Athena, déesse de la raison, l’olivier ferait référence au souci particulier manifesté par Benoït XVI pour réconcilier la foi et la raison.
Faut-il y voir que le pape a été élu peu de temps après le Dimanche des Rameaux, où l’Église distribue des branches d’olivier? Ou bien que Josef Ratzinger a choisi son nom pontifical, Benoît, en référence à l’ordre bénédictin, lui-même lié à l´olivier?
Les plus superstitieux ont en tout cas pu constater un « mauvais signe » le soir même de l’annonce de la démission de Benoît XVI : la foudre a frappé deux fois la basilique Saint-Pierre au Saint-Siège aux alentours de 18 heures. Un phénomène peu fréquent en plein hiver. Pour certains commentateurs, il s’agirait d’un signe divin, voire l’expression de la « colère divine ».
Il ne reste aujourd’hui plus qu’un seul nom sur la fameuse liste de Saint Malachie : « Petrus Romanus » (Pierre le Romain) qui serait donc de facto le dernier pape de l’histoire de l’humanité.
La prophétie de Saint-Malachie est explicite : « Dans la dernière persécution de la sainte Église romaine siégera Pierre le Romain qui fera paître ses brebis à travers de nombreuses tribulations. Celles-ci terminées, la cité aux sept collines (Rome, NDLR) sera détruite et le juge redoutable jugera son peuple ».
Après la prophétie Maya, les angoisses millénaristes ne devraient donc pas disparaître. Au moins jusqu’au dernier jour du prochain pontificat.
Qui succédera à Benoît XVI le 31 mars prochain?
Le nouveau souverain pontife devrait être désigné «pour Pâques», le 31 mars, a indiqué le porte-parole du pape, le père Federico Lombardi. Comment se déroulera le scrutin? Qui sont les favoris?
Qui élira le nouveau pape? Comme le veut la tradition, c’est l’assemblée des cardinaux électeurs, réunis en conclave et coupés du monde dans la chapelle Sixtine, qui désignera le successeur de Benoît XVI. En octobre 2012, le pape démissionnaire avait révélé le nom de six nouveaux cardinaux – tous non-Européens –, qui portait alors à 120 le nombre d’électeurs, un nombre maximum selon une tradition instituée par le pape Paul VI, avec une règle d’âge précise pour participer à l’élection: avoir moins de 80 ans.
Sur la base de cette loi, il y avait jusqu’au dimanche 10 février dernier, sur les registres romains, 118 cardinaux électeurs, qui se réuniront dans les 15 à 20 jours suivant la renonciation – 62 Européens (dont le Suisse Kurt Koch), 14 Nord-Américains, 19 Sud-Américains, 11 Africains, 11 Asiatiques et 1 Australien – et quelque 90 cardinaux non électeurs (âgés de 80 ans et plus). Mais ils ne seront vraisemblablement que 117 – l’Ukrainien Lubomyr Husar, archevêque de Kiev, atteindra l’âge limite le 26 février – ou 116 avec les 80 ans de l’Allemand Walter Kasper le 5 mars…
Qui peut être élu pape? La Constitution apostolique ne prévoit strictement que deux conditions: il doit être un homme et doit être prêtre catholique. En pratique, toutefois, le conclave élit traditionnellement le pape en son sein, même s’il arrive, dans les rumeurs précédant le conclave, qu’un non-cardinal soit cité parmi les «papabili», les «papes potentiels». Les cardinaux n’ont pas le droit de voter pour eux.
Chaque jour, sous la présidence du doyen du Collège des cardinaux, aujourd’hui Mgr Angelo Sodano, se tient deux scrutins le matin et deux scrutins le soir. Le cardinal qui est élu est celui qui a recueilli les deux tiers des voix. Une règle qu’a rétablie Benoît XVI. Jean Paul II avait prévu que si, au bout de 30 tours de scrutin, l’élection n’était pas encore acquise, on pouvait procéder à l’élection à la majorité absolue (la moitié des voix plus une). Benoît XVI a supprimé cette clause et est revenu à la règle originelle des deux tiers pour élire validement un souverain pontife, conformément aux normes édictées par le Concile de Latran III en 1179.
Plusieurs candidats occidentaux proches du pape allemand, théologiens et intellectuels, ont quelques chances, selon les connaisseurs du Saint-Siège, même si le simple fait d’être Occidental, Européen ou encore plus Italien, est un handicap aux yeux de certains cardinaux venus des Eglises du Sud, en plein essor. Un des reproches faits à ce pontificat a été précisément son caractère trop « eurocentriste ».
Le cardinal québécois Marc Ouellet, préfet de la Congrégation pour les évêques, le cardinal Angelo Scola, archevêque de Milan et théologien très apprécié du pape, ont été les plus souvent cités ces derniers temps dans le « totopapa », le jeu des pronostics.
Mais, selon certains analystes, tous deux sont des intellectuels pointus qui manquent de charisme pastoral, alors que l’Eglise a besoin d’un pasteur du style de Jean Paul II, après le pontificat austère de remise en ordre et de retour aux sources de la foi, qui a caractérisé le règne de Benoît XVI.
Les chances d’un Hongrois, Peter Erdö, et de l’Autrichien ami du pape Christoph Schönborn, ont plutôt décliné ces derniers temps. Un Américain est parfois cité: le cardinal de New York Timothy Dolan, un de ces « conservateurs modernistes » appréciés du pape, connu pour ses déclarations à l’emporte-pièce et son talent médiatique.
Quant à un cardinal italien, il peut pâtir du scandale de fuites de documents « Vatileaks », qui a été perçu en 2012 comme le résultat de querelles intestines entre Italiens.
Parmi les Africains, le cardinal ghanéen Peter Turkson, à la tête du conseil pontifical « Justice et Paix », et le cardinal nigérian John Onaiyekan, qui prêche pour la coexistence pacifique entre chrétiens et musulmans, pourraient tenir la corde. Les cardinaux africains sont souvent les plus conservateurs sur le plan de la doctrine.
Il serait logique que l’Amérique Latine, continent où se trouve le plus grand nombre de catholiques, soit récompensé. Le Brésil, premier pays du monde par le nombre des fidèles, pourrait présenter un candidat, comme le cardinal Claudio Hummes et le cardinal João Braz de Aviz, homme d’ouverture, sympathisant d’une version modérée de la théologie de la libération, aujourd’hui à la tête de la puissante Congrégation pour les religieux. Mais les pays hispanophones comme le Mexique, la Colombie ou l’Argentine – avec le cardinal Jorge Mario Bergoglio – chercheront à présenter un successeur rival. Le cardinal hondurien Oscar Rodriguez Maradiaga, président de Caritas Internationalis, a la faveur de nombreux progressistes, mais il a sans doute une image trop à gauche, alors que l’épiscopat latino-américain s’est renouvelé depuis vingt ans dans un sens conservateur, avec un poids marqué de l’Opus Dei.
Hors de tous les schémas préétablis, le nouveau cardinal de Manille Luis Antonio Tagle, 55 ans, bouillant, dynamique, charismatique, est une étoile montante dans le firmament de l’Eglise. Très populaire en Asie, le Philippin est à la fois moderne et très orthodoxe sur les grands sujets doctrinaux.
Quoiqu’il en soit, le collège des cardinaux formaté par Jean Paul II et Benoît XVI n’élira sûrement pas un révolutionnaire aventureux, ni un prélat qui n’aurait pas une formation dogmatique approfondie. Tout penche vers le choix d’un des « conservateurs modernistes » qui ont le vent en poupe: à la fois capables de faire des réformes mais en maintenant l’essentiel. Donc le mystère reste entier sur le nom de celui qui sera choisi par les cardinaux réunis en conclave. Mais plus d’une dizaine de noms circulent déjà dans les coulisses du Vatican. BFMTV.com fait le tour des prétendants à la succession du pape.
Mgr Angelo Scola
– Age : 62 ans
– Fonction : archevêque de Milan
– Point fort : Théologien apprécié et homme du dialogue interreligieux, c’est le plus coté des candidats italiens.
– Age : 57 ans
– Fonction : archevêque de Manille
– Point fort : c’est l’un des benjamins du collège des cardinaux. Apprécié du pape, il plaît par ses qualités de pasteur et son caractère discret et chaleureux. Il est très populaire dans son pays, le plus catholique d’Asie.
– Age : 67 ans
– Fonction : cardinal depuis 2003, ex-archevêque de Québec
– Point fort : Ce théologien est depuis 2010 préfet de la Congrégation des évêques. Hispanisant, il préside aussi la Commission pontificale pour l’Amérique latine et est donc bien vu par les pays du Sud.
– Age : 63 ans
– Fonction : cardinal-archevêque de New York
– Point fort : Doté d’un talent médiatique et d’un franc parler, c’est un de ces « conservateurs modernistes » appréciés du pape. Selon des vaticanistes, il a l’avantage de diriger un diocèse très en pointe dans la lutte contre les abus pédophiles.
– Age : 74 ans
– Fonction : archevêque de Kinshasa (Congo)
– Point fort : fin connaisseur de la Bible, il a été appelé récemment par Benoît XVI à diriger des exercices spirituels au Vatican, et a joué un rôle de médiation pour résoudre le conflit dans son pays.
• Mgr Peter Turkson
– Age : 64 ans
– Fonction : cardinal au Ghana
– Point fort : actuel président du Conseil pontifical en charge de justice et de paix, il parle six langue et a été nommé cardinal en 2003. Mais ses chances ont diminué à la suite d’une gaffe sur le risque islamiste en France, commise récemment.
– Age : 70 ans
– Fonction : archevêque de Paris
– Point fort : président de la conférence des évèques, il est membre du comité directeur de la Conférence épiscopale de la famille.
– Age : 68 ans
– Fonction : cardinal archevêque de Vienne
– Point fort : c’est l’un des outsiders de cette compétition. Ami du pape, il avait défrayé la chronique en 2010 en plein scandale de pédophilie, en soulevant la question du célibat des prêtres. Il avait aussi critiqué les tentatives de certains hauts dirigeants du Vatican de « couvrir » les agissements criminels de certains prêtres.
– Age : 70 ans
– Fonction : cardinal et archevêque de Tegucigalpa (Honduras)
– Point fort : considéré comme orthodoxe sur la doctrine mais moderne sur le mode d’action, il a vu sa cote baisser depuis 2009 pour s’être montré favorable au coup d’Etat contre le président Manuel Zelaya.
– Age : 80 ans
– Fonction : cardinal au Nigéria
– Point fort : Le nombre de catholiques augmentant rapidement sur le continent africain, il a ses chances. Les bookmakers l’ont bien compris : Francis Arinze est leur favori.
Le nouveau Pontife aurait-il été désigné à l’avance par les manigances de Benoît XVI et correspondra t-il aux traits relatés au 112e et dernier Pape dans la prophétie de Saint Malachie? Il n’est que d’attendre…
Rappelons que L’Église catholique fait face depuis la fin du xxe siècle à des scandales financiers, d’assassinat et à la révélation de nombreuses affaires d’abus sexuels sur mineurs commis par des prêtres et des religieux. Si certaines de ces affaires ont été portées en justice, d’autres sont prescrites. D’autres encore ont été couvertes ou étouffées par la hiérarchie ecclésiastique. Depuis le début du xxie siècle, de nombreux diocèses tendent à reconnaître publiquement leurs torts et cherchent à mieux collaborer avec les autorités civiles (Abus sexuels sur mineurs dans l’Église catholique).
Source: http://www.huffingtonpost.fr / http://savatier.blog.lemonde.fr / http://fr.wikipedia.org /
http://www.lexpress.fr / http://www.infosjeunes.com / http://www.directmatin.fr /
http://eschatologie.free.fr / http://www.dhnet.be / http://www.linternaute.com /
http://www.7sur7.be / http://www.letemps.ch / http://www.bfmtv.com
Recherches: Daniel Daréus