Haïti-Carnaval : L’Opl dénonce l’autoritarisme dans la gestion des festivités carnavalesques
L’organisation du peuple en lutte (Opl) dénonce l’attitude autoritaire des autorités locales de Port-au-Prince, appuyées par le gouvernement, qui interdisent toute festivité à la capitale durant les trois jours du carnaval qui se déroule officiellement au Cap-Haïtien (Nord), les 10, 11 et 12 février 2013.
Les disck jockeys (Dj), les groupes musicaux et bandes à pied ont été interdits formellement d’organiser des activités carnavalesques par la présidente de la commission de la commune de Port-au-Prince, Marie Joseph René.
Une décision, fortement supportée par le chef de l’Etat, Michel Joseph Martelly.
Les habitantes et habitants de la capitale auront seulement droit à trois écrans géants pour suivre le carnaval au Cap-Haïtien.
Dans un communiqué transmis à la presse, l’Opl juge cette mesure anormale et appelle les citoyennes et citoyens de la capitale à la rejeter.
« Tous les Dj et toutes les bandes à pied doivent défiler dans les rues, comme à l’accoutumée, pour divertir le peuple », souhaite l’Opl en réaction à la décision officielle.
« La désobéissance civile est l’une des armes, que nous possédons, pour mener une bataille pacifique contre toute tentation totalitaire », fait valoir l’organisation politique.
S’exprimant sur des stations de radio de la capitale, des citoyens ont condamné cette mesure jugée excessive et ont critiqué l’intolérance de l’actuel pouvoir.
L’Opl critique, entre autres, le mutisme des parlementaires de l’Ouest qui ne réagissent pas contre cette mesure autoritaire, prise par la mairie de Port-au-Prince.
Le parti politique attire l’attention des citoyennes et citoyens sur l’importance de lutter, chaque jour, pour défendre leurs droits, notamment de divertissement.
D’autre part, le président Martelly a personnellement exclu plusieurs groupes du défilé carnavalesque du Cap-Haitien, parce que leurs méringues ne lui plaisent pas.
Parmi les groupes écartés, figure Brothers Posse, dont le refrain « A l’oral » énumère les promesses non tenues du président et un sombre bilan de son administration.
Pour apaiser la grogne de la population, le pouvoir en place annonce, encore une fois, la tenue d’un carnaval des Fleurs, cette année (été 2013), dans la capitale.
Source: http://www.alterpresse.org