Haïti : le bilan pourrait s'établir à plus de 300.000 morts

Près de deux semaines après le séisme, le bilan continue de s’alourdir. Les autorités sanitaires s’attendent désormais à comptabiliser plus de 150.000 morts bien plus que prévu. Tandis que le Premier ministre évoque la possibilité de retrouver encore près de 200.000 corps sous les décombres.

Après le séisme dévastateur du 12 janvier, les autorités haïtiennes ont revu à la hausse le bilan macabre du nombre de décès. Ce lundi, ils s’attendent à ce que le nombre de morts dépasse les 150.000, sans compter ceux toujours coincés sous les décombres estimés à près de 200.000 selon le Premier ministre. Soit un bilan qui pourrait atteindre 300.000 à 350.000 victimes contre 220.000 pour le tsunami qui avait frappé l’Asie fin 2004.

L’aide internationale continue de s’organiser pour venir en aide à ce pays. Plusieurs pays comme les Etats-Unis, la France, l’Espagne, le Brésil, les Nations unies et l’Organisation des Etats américains notamment assistent, ce lundi, à Montréal à une réunion d’urgence. Ils vont notamment faire le bilan de la situation et poursuivre la coordination de l’aide mais également réfléchir à la reconstruction du pays. Ils devraient se réunir une nouvelle fois en mars afin de soutenir ce pays qui est déjà l’un des plus pauvres.

Par ailleurs, le Japon devrait annoncer une aide de 70 millions de dollars (49,34 millions d’euros) et prévoir d’envoyer des soldats pour renforcer la mission de l’ONU, selon l’agence de presse Kyodo.

Quant au gouvernement haïtien, il s’est félicité dimanche de l’aide de la communauté internationale mais il insiste sur la nécessité de concrétiser les promesses de dons. Le même jour, le chef de la mission de stabilisation de l’ONU en Haïti, Edmond Mulet a déclaré : « j’ai besoin de personnel. J’ai besoin de soldats (…). Et nous avons aussi besoin de voitures, de camions » et d’essence pour aider la population,sur la chaîne américaine CNN.

Le Premier ministre, Jean-Max Bellerive a également fait à Montréal, un appel à la diaspora haïtienne du Canada pour l’inviter à participer à la construction du pays. Le Canada compte environ 100.000 personnes d’origine Haïtienne.

Le représentant du gouvernement haïtien a également déclaré la nécessité de reconstruire Haïti différemment et notamment de modifier la structure de l’État. Il a déclaré : « on s’est rendu compte qu’un séisme qui a duré 30 secondes a détruit plus de 60% du PIB du pays parce que tout était concentré dans Port-au-Prince. Il faut décentraliser ».

La Tribune

Une pensée sur “Haïti : le bilan pourrait s'établir à plus de 300.000 morts

  • 26 janvier 2010 à 9:45
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    Cayes le 24/01/2010
    Jean Gabriel Fortuné
    Ex-Député du peuple
    Ex-sénateur de la république

    Je devrais présenter le 28 janvier 2010 une conférence sur Haïti dont le thème est :
    Haïti, le coup fatal. Quinze jours avant cette date, le pays est frappé par un tremblement de terre horrible, l’un des plus meurtriers que l’humanité ait connu.

    Haïti vit non seulement un chaos politique mais court désormais au désastre. Ce qui complique mon travail.
    En me remettant de mes émotions, j’ai l’audace de reformuler le thème de ma pensée en ces termes :
    Le coup du 12 janvier (Haïti) est-il fatal ?

    Quel retournement thématique ? Je suis sorti d’une affirmation à une interrogation : sommes-nous un peu burlesque. Qu’en est-il exactement ?
    Il s’agit d’analyser la portée de cet événement. Il est question d’un désastre naturel nonobstant ses dégâts et ses conséquences incalculables. C’était inévitables_ c’est tout à fait fatal. Ce qui est arrivé en Haïti le 12 janvier 2010 devait arriver. C’est la fatalité. Et nombreux sont ceux qui croient déjà que la croyance des haïtiens en la fatalité va se renforcer et se consolider. J’y pense le contraire. Je prédis que cet événement fatal va définitivement combattre le fatalisme des haïtiens.
    Ce n’est ni un premier séisme ni un dernier non plus. Indubitablement. Jusqu’à date, c’est le plus meurtrier, c’est le plus dévastateur. Il y en aura d’autres. Alors que dire et que faire ?

    Cet événement tragique doit être saisi comme un point de rupture avec le cours ou l’ordre des choses en Haïti :
    ■ le rapport des haïtiens à la divinité
    ■ le rapport des haïtiens a l’humanité
    ■ le rapport des haïtiens à la société
    ■ le rapport des haïtiens aux phénomènes politique
    ■ le rapport des haïtiens aux approches scientifiques.

    Cet événement sonne la fin d’une société traditionnelle, archaïque vantant l’obscurantisme et la violence symbolique. Les masques sont tombés. Par contre, cet événement annonce l’avènement d’un nouvel ordre des choses, d’une nouvelle façon de penser, d’agir, d’inter-agir, bref de vivre.
    Haïti devra renaitre, de ses cendres en valorisant dorénavant la science et le politique.

    Adieu aux politicards
    Adieu aux charlatans
    La vie continue.

    Oui la vie doit continuer en Haïti avec des hommes et des femmes remplis d’épreuves. Cette terrible calamité du 12 janvier 2010 arrive a un moment ou la société haïtienne était complètement épuisée et déboussolée sur le plan politique, à un moment ou la communauté internationale quoique présente en Haïti à travers la mission des Nations-Unis s’est révélée pourtant incapable, impuissante à contenir les aventures et les dérives qui de toute façon allaient hypothéquer l’avenir du peuple haïtiens.

    Dès aujourd’hui les haïtiens doivent s’atteler a concevoir, à redéfinir la reconstruction du pays.
    Faire entendre les voix de la reconstruction,
    Engager les voies de la reconstruction.
    Construire et produire les capacités et les compétences nécessaires pour le fonctionnement de la société, repenser l’éducation,
    Retrouver la justice,
    Sacraliser le travail productif
    Galvaniser la devise haïtienne : « L’UNION FAIT LA FORCE » donc le salut doit s’obtenir par le sacrifice.
    Sacrifice individuel
    Sacrifice collectif.
    Sacrifice national.

    • Une nouvelle ère s’ouvre. Il ne faut pas hésiter à prendre des initiatives citoyennes aptes à revitaliser les communautés. Il n’est pas trop tôt pour faire savoir aux tenants du pouvoir que le changement s’impose ; en s’y opposant ils s’exposent. Il n’est pas trop tôt pour exiger du Président de la république un bilan provisoire. Il n’est pas trop tôt pour exiger du gouvernement un inventaire des ressources financières et matérielles disponibles sur lesquelles la population haïtienne doit compter.
    Il est temps que le Président de la République déclare et applique « L’état de nécessité » dans le pays et qu’il demande à la communauté internationale de reconnaître cet état de nécessité car la population d’Haïti est en danger de survie et corolairement l’existence de l’état haïtiens est menacée.
    Dans cette optique, il est impérieux que l’on choisisse une grande ville de province pour devenir la capitale du pays et le siège du gouvernement. Il est impérieux que l’on prenne des mesures draconiennes tendant a dégager des ressources financières, techniques et matérielles pouvant garantir la survie de la population.
    Par exemple :

    ● réduire la taille du gouvernement de 50%
    ● réduire la taille de toutes les institutions improductives de 80 %
    ● permettre l’importation de produit de première nécessite sans frais de douane.
    ● libérer et libéraliser le marché de l’importation.
    ● superviser les stocks.

    L’heure n’est plus au pillage et au gaspillage.
    Pa ailleurs.
    En guise de propositions de reconstruction à moyen et long terme il faut absolument savoir qu’encore seul le sacrifice national est salutaire en dépit de la solidarité qu’a fait martre la communauté internationale.
    Pour reconstruire Haïti il faut compter d’abord et avant tout sur des hommes, des hommes organisés.
    – Création d’une véritable Armée de reconstruction repartie selon un schéma très décentraliser en fonction des besoins et des vocations des régions ou département. (La décentralisation)
    soit 400.000 hommes et femmes universitaires- professionnels- gens de petits métiers- analphabètes et autres… (à développer)
    – Création d’une banque de reconstruction à partir de l’imposition d’un timbre de reconstruction nationale validant toutes les transactions généralement quelconques du pays, à partir d’emprunts internationaux, de dons etc.…
    – Création d’une cour républicaine d’Audits.
    – Création de fermes agricoles communautaires (à développer)
    – Décentraliser
    – Décentraliser
    – Décentraliser
    – Réaménager et réaffecter le territoire en créant deux grandes capitales l’une dans le centre l’autre dans le Sud.
    – Capitale politique, économiques et universitaire.
    – Négocier et octroyer des milliers de bourses à l’étranger à des jeunes (maitrise et doctorat en polytechnique)
    – Obliger le service militaire
    – Créer des banques de développement
    – Créer des banques d’assurances
    – Créer de banques de logement
    – Créer des banques de petites et moyennes entreprises
    – L’apport de la diaspora à rechercher dans cette dynamique.
    – Créer cinq nouvelles villes.
    ● American City
    ● African city
    ● Canadian City THE WORLD IN HAITI.
    ● Asian City
    ● European City

    Sous forme de concessions.

    Ce ne sont que des idées, des propositions. Le forum est ouvert. Vos réactions…

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