Le changement climatique, un coût énorme pour la Caraïbe

Après les très décevants résultats du Sommet de Copenhague sur le climat, la réalité des menaces et des enjeux ne peut malheureusement être ignorée. Quatre pays de la Caraïbe (Jamaïque, Antigue et Barbude, Haïti et la République Dominicaine) ont l’an passé eu des pertes estimées à 254 millions de dollars, et au moins 62 morts, pour causes de phénomènes extrêmes (cyclones, inondations, vagues de chaleur) associées au changement climatique.

C’est le bilan que dresse le rapport du groupe Germanwatch intitulé Global Climate Risk Index 2010 et qui a été présenté pendant la réunion des Nations Unies sur le climat qui vient de se terminer à Copenhague, Danemark. Ce document se base sur des données de 2008 et sur une analyse des dégâts causés par les phénomènes climatiques dans la monde sur une période de dix ans à partir de 1998, couvrant des domaines aussi divers que le commerce international, l’environnement et les relations entre pays développés et pays en développement.

Cette étude place Haïti en 24ème position des pays les plus vulnérables en 2008, et en 22ème position sur la moyenne de dix ans. Ce pays a en effet subi des dégâts estimés à 54 millions de dollars ou 4% de son produit intérieur brut suite à des catastrophes liées au climat, avec 316 pertes de vies humaines.

La République Dominicaine se trouve quant à elle en 50ème position en 2008, mais en 27ème position sur la décennie, avec 15 personnes tuées durant des catastrophes en 2008 et des pertes de l’ordre de 65 millions de dollars ou.04 % du PIB.

Alors que Antigue et Barbude n’a eu aucune victime pour causes de cyclones, inondations ou vagues de chaleur durant 2008, ce pays a toutefois subi des dégâts estimés à 38 millions de dollars ou 5% du PIB, tombant ainsi en 53ème position dans cet index de vulnérabilité pour 2008.

Dans le même temps 13 Jamaïcains ont trouvé la mort suite à des phénomènes climatiques en 2008, mettant ainsi ce pays en 21ème position. 9% de son PIB, soit 22 millions de dollars, ont ainsi été perdus.

« L’Index de Risque Climatique révèle donc un degré de vulnérabilité aux phénomènes extrêmes que les pays devraient voir comme un avertissement et un appel à une préparation en vue de dégâts plus élevés dans l’avenir », indique ainsi le rapport de Germanwatch, qui rassemble des données sur l’ensemble des 192 pays membres de la Convention des Nations Unies sur le Changement Climatique.

Selon Germanwatch, cet Index mettait l’accent sur la nécessité pour le sommet de décembre de prendre des mesures radicales pour aider les pays les plus vulnérables à s’adapter au changement climatique.

« C’est avant tout la responsabilité des pays industrialisés de mettre en place un cadre d’adaptation favorable aux pays en développement les plus vulnérables”, indique Christopher Bals, Directeur des Affaires Politiques de Germanwatch dans un communiqué de presse. « Un élément clé devra être un système d’assurance financé globalement et mis à disposition des pays les plus menacés, et ce mécanisme devrait être financé principalement par les pays qui sont à l’origine du changement climatique ».

Saleemul Huq, expert de l’adaptation auprès de l’Institut International pour l’Environnement et le Développement (IIED), appuie cette position. « L’Index de Risque Climatique de Germanwatch montre clairement les impacts dévastateurs des phénomènes climatiques dans de nombreux pays, dont le mien, le Bangladesh » indique-t-il. « Ce qui est remarquable, c’est que nombre de ces pays prennent déjà eux-mêmes des mesures pour s’adapter au changement climatique, ils ne restent pas à attendre », indique Huq dans un communiqué de presse. « Les pays riches ont néanmoins une claire responsabilité légale et morale de considérablement augmenter le financement de l’adaptation, en plus de leurs engagements à fournir une aide au développement égale à 0.7% de leur Produit National Brut ».

Le rapport formule aussi des recommandations que Germanwatch souhaitait voir adopter par le Sommet de Copenhague, notamment la fourniture de financements à court terme (2010 – 2012) pour les pays les plus vulnérables afin de leur permettre de faire face à leurs besoins d’adaptation les plus urgents et de renforcer leurs capacités à mettre en ouvre des réponses nationales intégrées.

La conférence de Copenhague sur le climat a été l’événement international le plus important sur ce sujet, et nombreux étaient ceux qui espéraient qu’elle résulterait en l’adoption d’un accord international qui remplacerait le Protocole de Kyoto. Ce dernier arrive en effet à échéance à la fin de 2012, et un nouvel accord sur le changement climatique devra être mis en place avant cette date.

Par Indi Mclymont, Journaliste [Panos Caraïbes]

Une pensée sur “Le changement climatique, un coût énorme pour la Caraïbe

  • 24 décembre 2009 à 12:06 PM
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    Nan wayom bet move, move yo, se selman volonte gwo jeyan yo, saki pi fewos yo, ki fe lalwa. Si sa rive la jounen jodiya, se komsi yo manje pwa, epi se ti peyi ki pov e, pipov yo, kap peye pokase ya, kap bay lapire.

    Yo konnen byen ke se gwo izin yowa, mele ak zefe d’ser ki lage tout adikreke yo nan atmosfeya. Manman lanati limenm, nan moun pa, kite kote kadav laye, pou’l al kriye pabo lakay. Yo mennen bato pwazon yo tankou KIANSY chaje ak fatra pwazon al lage sou waf Gonnayiv la. Pi douvan, yo pranpoz se pi gwo byenfekte’n yoye, le yal lage ti laman disyel nan kwi peyi’n. Saki pi red, yo ta menm vle, pou nou trayi lespri Zanset yo, lage peyiya nan menyo. Yo nonmen gouvene yo nan peyiya jan lide yo diyo. Yap mouye’n pouyo vale’n.Pita, pitris…. Pawol anpil machwe gonfle….

    Ayisyen, raple nou lage nanlantikite ant GREK yo ak Twayen yo. Le Grek yowe, ke yo paka gen lageya, yo fe yon riz, yo kouri al bati yon gwo tonton chwal. Te gen yon granmoun ki di :  » MWEN KRENN GREK YO, SE METDAM YOYE. BELKADO SA KAPAB YON KADO PWAZONNEN, FE ATANSYON « . Jennjan twayen yo di gran moun nan : Se tan’w wap pedi wi ti lepe. Yo fe fet, yo bwe tafya jouk yo sou, jouk yo gaga. Alos grek kite kache nan van chwal la, vare sou ti jennjan sayo, masakreyo. Alos, laviktwa final la tonbe pouyo. Se seten ke’m toujou pale anpil, men, tousa, se pou’m di nou Ayisyen fre’m ak se’m yo louvri je nou, pou bann KOLABO yo pa lage’n nan kouri. Kite meleyo depi yo konseve pouvwa yo.

    Mesi anpil. Male
    12/24/2009

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