Monde/Sport/Formule 1 : Grand Prix du Brésil – Vettel – Red Bull, « l’association difficile à battre »

Pour Sebastian Vettel (Red Bull), tous les voyants sont au vert alors qu’un troisième titre mondial lui tend les bras. L’Allemand se sait installé au volant d’une machine performante et considère le risque de pluie sur Sao Paulo comme un non-événement. Il a son destin en main pour devenir le plus jeune triple champion de l’histoire.

Sebastian Vettel s’est voulu serein et détendu jeudi en conférence de presse, à la veille des premiers essais du dernier grand prix de la saison, qui pourrait le consacrer dimanche, à 25 ans, plus jeune triple champion du monde de l’histoire de la Formule 1. Car hormis la question de la fiabilité de l’alternateur de sa Red Bull, la météo apparaît comme le seul autre impondérable sur la route de sa nouvelle gloire. « Côté météo, c’est Sao Paulo, a-t-il fait remarquer, en propos liminaire. C’est la même chose qu’à Spa : on sait que ça peut vite changer. J’ai parlé à des gens du coin : il y a eu un gros orage il y a deux jours qui n’était pas prévu. Il y a probablement de la pluie qui arrive pour samedi et dimanche, mais encore une fois on ne sait pas à quel point et quand, et j’ai demandé hier à Pirelli s’ils avaient des camions remplis de pneus ‘pluie’ en quantité, et ils m’ont répondu que oui. Il n’y a donc pas à s’inquiéter. »

Pas de doute : il mérite sa Red Bull

Pour le reste, tout paraît sous contrôle. L’Allemand est leader du championnat avec treize points d’avance sur son rival Fernando Alonso. Il lui suffira de terminer dans les quatre premiers, quel que soit le résultat de l’Espagnol, pour réaliser son rêve. C’est précisément ce qu’il est parvenu à faire depuis qu’il court pour Red Bull (2009), qui a remporté les trois dernières éditions du Grand Prix du Brésil. Avec son coéquipier, Mark Webber, en 2009 et 2011, et lui en 2010. « Le circuit semble avoir convenu à notre voiture les années précédentes, il faut confirmer ça, a-t-il lancé. Tous les yeux seront tournés vers vendredi, pour se mettre dans l’ambiance, mais je pense qu’à ce stade nous pouvons être confiants. Nous savons qu’il y a beaucoup à faire mais nous sommes dans une super position ». La Red Bull a enlevé quatre des six dernières courses alors que dans le même temps la Ferrari a collectionné les places d’honneur sans jamais se battre pour la victoire.

La supériorité de sa RB8 par rapport à la F2012 a suscité, cette année, des commentaires parfois jaloux quant à sa position privilégiée chez RBR. Il a rejeté cet argument en rappelant son parcours.« Jamais personne n’a gagné dans une voiture vraiment mauvaise, a-t-il souligné. Vous savez, c’est une chose naturelle de finir par retrouver un jour les pilotes rapides dans les voitures rapides. Ça se termine donc par une association forte qui devient difficile à battre. Je pense que c’est naturel de commencer avec une voiture plus faible ; nous avons tous connu ça. Michael [Schumacher] a débuté dans une Jordan qui n’était pas compétitive mais il a fait des coups d’éclat, Fernando a commencé dans une Minardi et a aussi fait des coups d’éclat. Dans mon cas, j’ai commencé avec la BMW, en remplaçant Robert [Kubica] pour une course (ndlr : à Indianapolis en 2007) et puis j’ai eu un baquet chez Toro Rosso, qui à l’époque n’était pas une auto très compétitive, mais nous avons fini par faire du très bon travail et gagner une course (ndlr : le GP d’Italie 2008). Après ça, ma promotion chez Red Bull en 2009 a débouché sur une saison fantastique pour moi et pour l’équipe, en étant pour la première fois compétitifs, en faisant plusieurs podiums, en gagnant des courses. C’était dans la logique des choses.«  Bref, si le garçon a été pris en charge très jeune par Red Bull, il a gravi un à un les échelons pour mériter son destin doré.

« Michael était mon héros d’enfance « 

Et puis, il n’a pas montré d’animosité à propos de l’utilisation particulièrement réaliste du règlement de la part de Ferrari à Austin. Dimanche dernier, la Scuderia avait rompu un scelle sur la boîte de vitesse de Felipe Massa pour le faire rétrograder de cinq positions sur la grille de départ du GP des Etats-Unis et décaler son chef de file, Fernando Alonso, de la partie sale de la piste à la partie propre. Ce qui a bien aidé l’Ibère à bondir de la septième place à la quatrième au premier tournant. « Je n’ai pascherché à savoir si Felipe avait eu un vrai problème avec sa boîte de vitesses ou non, et ce n’est pas notre boulot de nous concentrer sur ces choses, a-t-il tranché. C’est une approche évidemment différente comparé à notre équipe mais c’est la vie. Chacun gère certaines situations d’une façon différente.« 

Enfin, Sebastian Vettel a été amené à dire quelques mots sur ce petit moment d’émotion que constituera le 307e et dernier départ de Michael Schumacher (Mercedes) en Formule 1. « J’ai eu le privilège de rencontrer Michael étant gamin. Il était mon héros d’enfance, a-t-il dit. Il doit peut-être se boucher les oreilles (le septuple champion du monde était à côté de lui en conférence de presse),mais il a été une véritable inspiration depuis lors, pour moi et pour tant d’autres gamins. Il était mon héros. »

Source et images : http://fr.sports.yahoo.com

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